Chapitre 7 : À l'assaut du complexe.
- Kyokushin et Nataku se rendirent au complexe dans le but de rejoindre et d'épauler Mitsuyo. -
- Kyokushin : « Malgré le fait que tu as failli te faire avoir, j'ai vu pas mal de gardes au sol. »
- Nataku : « Qu'est-ce qui s'est passé d'ailleurs ?! J'ai l'impression que ça ne venait pas de moi, comme si mon corps avait agi seul... »
- Kyokushin : « Pourtant il s'agit bien de tes propres actes. Ton Kihetai répond simplement à une menace. »
- Nataku : « J'ai du mal à comprendre. Tu en parles comme si c'était une entité agissant indépendamment de ma volonté. »
- Kyokushin : « Lorsqu'un individu ne contrôle pas son Kihetai, comme c'est le cas pour toi par exemple, il agit automatiquement et se manifeste seul en tant que mécanisme de défense. Il va donc naturellement décupler tes capacités physiques pour que tu puisses fuir ou affronter le danger. Tu restes maître de tes décisions, c'est donc toi qui a décidé de te battre. »
- Nataku : « Après avoir étranglé ce garde qui avait deux fois ma corpulence, c'était certain que mon Kihetai y était pour quelque chose. C'est tout de même une étrange sensation que d'ôter une vie... »
- Kyokushin : « Tu vas devoir t'y habituer. »
Mitsuyo fut désormais au cœur du bâtiment.
- Mitsuyo : « Kihetai : Ondes de choc instantanées ! » Des ondes de Kihetai décimèrent des dizaines d'ennemis dans d'étroits couloirs, ondes plus puissantes encore que celles de Keita.
Mitsuyo, visiblement animé par une colère noire faisait preuve d'un calme serein. Ses actes pouvaient clairement témoigner de son état, mais les traits de son visage n'étaient pas crispés. Il s'agissait simplement d'une forte confiance en soi.
- Akeru : « Enfin quelqu'un. Je commençais sérieusement à m'ennuyer. »
Mitsuyo entendit la voix d'Akeru résonner dans sa tête. Il continua d'arpenter les couloirs, ignorant totalement les mots que son ennemi prononçait.
- Akeru : « Je me demande, combien de temps est-ce que tu vas prendre pour nous atteindre. »
- Mitsuyo : « Tu parles trop. » Dit-il sèchement.
- Akeru : « Et toi pas assez visiblement. Permet moi de rendre ça un peu plus intéressant. Ce bâtiment qui te semble vertical vu de l'extérieur, est en fait une construction qui s'étend sur plusieurs centaines de kilomètres de long. Tu traverses ces couloirs depuis de longues minutes en prenant des directions complètement hasardeuses, à cette vitesse on est ici pour plusieurs jours. »
- Mitsuyo : « Ton comportement et tes agissements incohérents m'insupportent. »
- Akeru : « Je reprends. Ces couloirs constituent donc une structure labyrinthique avec un système de rotation. Au bout d'un certain temps, les couloirs changent de place. »
- Mitsuyo : « Il n'y a rien qui me le prouve. Aucun élément présent dans ce bâtiment ne pourrait déclencher un changement comme celui-ci. »
- Akeru : « Qui te dit que je n'utilise pas mon Kihetai pour opérer ces changements ? »
- Mitsuyo : « Qui me dit que ton Kihetai est capable d'une telle chose ? »
- Akeru : « C'est là toute la partie amusante. » Finit-il.
Mitsuyo s'arrêta brusquement de progresser. Il vit deux silhouettes avancer dans sa direction à l'autre bout du couloir.
« Oi, Mitsuyo ! »
Après avoir entendu Kyokushin derrière lui, accompagné de Nataku, Mitsuyo se retourna.
- Mitsuyo : « Vous avez fait vite. »
- Nataku : « Ça avance ? »
- Mitsuyo : « J'ai compris quelque ch... »
« Oi, Mitsuyo ! »
Mitsuyo fit instantanément volte-face en direction des deux silhouettes qui venaient à son encontre et vit Kyokushin et Nataku.
- Mitsuyo : « Hm ?! » Il empoigna fermement la Tsuka* de son arme.
[ *Tsuka désigne la poignée des armes blanches japonaises en général, d'un katana en l'occurrence. ]
- Kyokushin : « Qu'est-ce que ? »
- Nataku : « Pourquoi est-ce qu'ils nous ressemblent ? »
Le binôme qui venait tout juste de les rejoindre prit également la parole.
- Nataku : « Qui sont-ils ? »
- Kyokushin : « Mitsuyo, éloigne toi d'eux. »
- Mitsuyo : « Fermez la ! » Après une once d'hésitation, Mitsuyo dégaina son katana et trancha les deux binômes qui se volatilisèrent progressivement.
- Akeru : « Qu'allais-tu dire juste avant ? Tu as compris quelque chose ? » Dit-il en ricanant.
- Mitsuyo : « Tss. » Mitsuyo ignora à nouveau les mots de celui qui le tourmentait. « Lors de mon repérage, ce bâtiment comportait dix étages, j'en avais même informé Keita. Il est en train de se foutre de moi. » Pensa-t-il.
Mitsuyo s'assit et plongea dans une intense réflexion.
- Akeru : « Tu te fiches de l'arrivée d'autres adversaires ? »
- Mitsuyo : « Tes soldats pitoyables ? » Rétorqua-t-il, les yeux clos. « Cesse de parler dans ma tête, c'est insupportable, je ne m'entends plus penser. »
- Akeru : « C'est vrai que nos soldats sont accessoires, mais bon, que veux-tu. Bonne chance dans ton esprit. »
De longues minutes s'écoulèrent. De leur côté, Kyokushin et Nataku gravirent les marches d'un escalier en colimaçon qui paraissaient interminables.
- Kyokushin : « Je ne pensais pas que la structure intérieure de ce bâtiment était si simple. Je suis presque déçu. »
- Nataku : « Keita se trouverait donc en haut ? Je ne parviens même pas à voir la fin de cet escalier. »
- Akeru : « Hé ben, finalement j'ai droit à toute l'équipe ? Ça vous arrive jamais de sonner avant d'entrer ? »
- Nataku : « Qu'est-ce que c'est que ça ? »
- Kyokushin : « Toi aussi tu l'entends ? Il communique certainement à distance grâce à son Kihetai. Ne te laisse pas distraire. »
- Akeru : « Wow, perspicace monsieur. » Dit ironiquement Akeru.
Mitsuyo, toujours seul face à ses interrogations, se leva avant de réaliser.
« Qui te dit que je n'utilise pas mon Kihetai pour opérer ces changements ? »
Cette phrase résonnait à nouveau dans sa tête. En effet, il venait de comprendre avec effroi qu'Akeru était en mesure de déployer son aura autour d'un immense bâtiment. Cette capacité lui semblait inimaginable. Selon lui, une aura ne pouvait pas être déployée comme cela sans être vulnérable. Il avait peut être un plan en tête.
Quelque part dans le complexe, dans la pièce où Keita était enfermé.
- Akeru : « Comment est-ce que tu te sens ? »
- Keita : « Quand je serai réellement sorti d'ici, je vais t'exploser... »
- Akeru : « T'en fais pas, tu risques de sortir bientôt. » Insinua-t-il en arborant un sourire en coin.
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