• Nataku : « Pourquoi est-ce que vous ne les affrontez pas ? »

• Kyokushin : « On en a déjà assez fait comme ça, les mercenaires ne sont pas de simples soldats ! »

• Mitsuyo : « Merde, il faut qu'on retourne récupérer Keita à Lehayyu au plus vite ! »

• Kyokushin : « Il est chez elle, on réfléchira à ça quand on est les aura semés ! »

• Mitsuyo : « Réfléchir comme quand tu as décidé de lui faire confiance ? »

• Kyokushin : « Sérieusement ?! »

• Nataku : « Je pense pas que ce soit le moment de vous disputer ! »

• « Arrêtez-vous ! »

• Kyokushin : « Mitsuyo, je vais te faire disparaître, ralentis-les ! »

Mitsuyo étendit son aura et se rapprocha de Kyokushin tandis qu'ils furent poursuivis. Un simple contact physique suffit à Kyokushin pour dissimuler Mitsuyo.

• « Un des fugitifs à disparu, restez sur vos gardes ! » S'écria un des Mercenaires.

• Mitsuyo : « Si j'étends mon aura davantage, je vais pouvoir les immobiliser tous en même temps. La durée en sera amoindrie, mais tans pis. » Pensa-t-il.

Mitsuyo ralentit brusquement et fit face à ceux qui les traquèrent depuis un bout de temps maintenant. Lorsqu'ils furent à portée, Mitsuyo accrut la taille de son aura de Kihetai de sorte à ce qu'il englobe tous les mercenaires. Dès lors, son enveloppe physique fut révélée.

• Mitsuyo : « Kihetai : Technique d'Entrave ! » Prononça-t-il. Son imposante aura immobilisa aussitôt les Mercenaires.

Il se remit à sprinter pour rejoindre ses amis. Une dizaine de minutes de course fut nécessaire afin d'échapper complètement à l'Ordre de Lehayyu. Les trois hors-la-loi s'arrêtèrent près d'un point d'eau donnant sur une grotte, non loin de la ville.

• Mitsuyo : « On ne pourra plus entrer en ville si Yuvie reviens, il faut aller chercher Keita maintenant. »

• Kyokushin : « Ne prenons pas de risques bêtement. »

• Mitsuyo : « J'en ai marre d'attendre passivement, on est recherchés quoi qu'il arrive et on est au beau milieu de la nuit, je vais le chercher seul s'il le faut. »

• Kyokushin : « Faisons vite alors, le soleil se lève d'ici peu. »

Ils prirent alors la direction de Lehayyu. Pour entrer discrètement dans la ville sans passer par l'entrée principale, ils n'eurent d'autre choix que de passer par dessus les murs et ce, en utilisant leur Kihetai. Cependant, Nataku ne fut pas en mesure de passer cette muraille abrupte de plusieurs dizaines de mètres de haut.

• Kyokushin : « La conduction de Kihetai. »

• Nataku : « Pardon ? »

• Mitsuyo : « T'as déjà essayé ? »

• Kyokushin : « Non, mais ça devrait être plutôt simple. »

• Nataku : « Je suis pas sûr de suivre là. Le Kihetai est conducteur ? De quoi ? »

• Kyokushin : « De force, si ça a un quelconque sens pour toi. Tu peux stocker du Kihetai étranger reçu pour le relâcher subitement. Si je t'envoies une charge inoffensive de Kihetai, ça te propulsera quand tu l'auras expulsée. Ce n'est pas exactement la même chose mais tu peux voir ça comme de l'air comprimé. »

• Nataku : « Tu ne peux pas juste décupler ta force avec ton Kihetai et m'envoyer en haut en courte échelle ? »

• Kyokushin : « Si, mais vu la hauteur du mur, tu vas avoir besoin de cette pousée supplémentaire, à toi de relâcher le Kihetai quand tu atteindras le point culminant de ton ascension. »

• Mitsuyo : « Vous parlez beaucoup. » Dit-il, impatient, il enveloppa ses jambes d'énergie avant de bondir jusqu'en haut du mur.

• Nataku : « Donc à l'aide de vos jambes vous pouvez sauter aussi haut, mais tes bras ne te permettent pas de m'envoyer directement au sommet ? »

• Kyokushin : « Là tu commences à être stupide, n'importe qui possède plus de force dans ses jambes que dans ses bras, et avec le Kihetai c'est proportionnel. Ferme là maintenant et ne te rate pas. »

Kyokushin se mit à fléchir les jambes, et joignit ses mains, qu'il entoura de Kihetai.

• Kyokushin : « Prêt ? »

• Nataku : « J'ai pas trop le choix... » Répondit-il. Il prit une grand inspiration tandis qu'une faible aura apparut autour de ses jambes.

Dès lors que Nataku prit appui sur Kyokushin, ce dernier le catapulta dans les airs à une vitesse impressionnante tout en envoyant une charge de Kihetai à travers celui de Nataku.

• Nataku : « Comment est-ce que je fais ?! » Se demanda-t-il, paniqué et ayant à peine dépassé la moitié de son imposant obstacle.

Lors de sa retombée, Nataku réussit à expulser le Kihetai vers le bas. Le relâchement de cette énergie créa une puissante poussée verticale, tant chargée d'énergie qu'elle causa à l'impulsion une colonne d'air mêlée au Kihetai de Kyokushin qui rasa la végétation au sol et qui renversa Kyokushin. Nataku se retrouva à quelques mètres trop haut de son objectif initial et rechuta.

• Mitsuyo : « Tends ta main ! »

Nataku s'exécuta et fut rattrapé par Mitsuyo.

• Kyokushin : « La conduction n'était pas censée être aussi violente... Ça a fait du bruit, il faut se dépêcher. » Conclut-il. Il bondit à son tour pour atteindre le haut des remparts de la ville.

• Mitsuyo : « Vous avez fini votre expérience scientifique ? »

• Nataku : « Je crois bien... » Affirma-t-il, les jambes tremblantes.

• Kyokushin : « Tu veux entrer chez Yuvie par effraction ? »

• Mitsuyo : « T'as une meilleure idée ? »

• Kyokushin : « Je demandais simplement. Allons-y. »

La garde fut nombreuse ce soir-là, en l'absence d'un bon nombre de Mercenaires de l'Ordre. Kyokushin, Mitsuyo et Nataku se faufilèrent à travers les rues de Lehayyu pour atteindre les beaux quartiers où vivaient les gens haut placés.

• Mitsuyo : « Tu sais quelle est la maison de Yuvie ? »

• Kyokushin : « La maison qui se trouve près du domicile de Kalb est entourée de gardes, ça ne peut être que celle-là. » Déduisit-il.

• Mitsuyo : « Tu crois qu'on peut entrer par la fenêtre du toit ? »

• Kyokushin : « Possible. Avançons. »

Ils sautèrent de toit en toit jusqu'à atteindre celui de la demeure de Yuvie. Une simple pression légèrement accrue par l'énergie de Kyokushin lui permit d'ouvrir la vitre pourtant fermée en faisant sauter le système de fermeture.

• Mitsuyo : « J'y vais, attendez-moi ici. »

Il pénétra aussitôt dans le foyer de Yuvie. Il chercha dans chacune des pièces jusqu'à trouver son frère endormi sur un matelas à même le sol. Mitsuyo porta son frère et revint en dessous de la fenêtre par laquelle il était rentré.

• Kyokushin : « C'est pas la peine de me regarder avec insistance, j'ai compris où tu voulais en venir. » Dit-il après avoir poussé un soupire.

Nataku se mit à rire discrètement, amusé par la scène. Kyokushin disparut et assomma les quelques gardes qui entouraient la maison. Il tenta d'ouvrir la porte principale ensuite, en vain.

• Mitsuyo : « Recule ! » Prévena-t-il de l'autre côté de la porte. D'un coup de pied, il fit sauter le verrou et enfonça la porte.

• Kyokushin : « Voilà qui est tout sauf discret. »

• « Des intrus ! » Alerta un noble depuis son balcon.

• Kyokushin : « Quand est-ce qu'on nous fout la paix ? »

L'homme qui donna l'alerte reçu un projectile sur la tête et tomba raide.

• Kyokushin : « Nataku, c'est toi qui a jeté cette pierre ? »

• Nataku : « J'aurais aimé mais ça ne me ressemble pas... »

• « C'est moi. » Émit une voix rauque. Une silhouette imposante fit son apparition, affichant une musculature imposante et une chevelure rouge flamboyante coiffée légèrement vers l'arrière, semblable à une crinière.

• Kyokushin : « Kalb ? Qu'est-ce que tu fous ici ? »

• Kalb : « C'est plutôt à moi de te poser la question. Vous êtes pas très discrets pour des gars qui sont recherchés. »

• Kyokushin : « On est préssés par le temps, on se reparlera dans quelques jours. »

• Kalb : « Vous allez gentiment me suivre. »

• Kyokushin : « On est recherchés. J'ai pas le temps. »

• Kalb : « Ne me fais pas me répéter deux fois, je peux pas rester ici longtemps. »

• Mitsuyo : « Faites ce que vous voulez, ce sera sans moi. »

• Kalb : « Tu viens aussi, ce n'est pas une option. »

• Mitsuyo : « Tu penses que j'ai que ça à foutre ? »

• Kyokushin : « Mitsuyo. Suivons-le. »

• Mitsuyo : « Ça commence à me les briser ce genre de plans. »

Tous suivèrent Kalb pour finalement arriver à la grande porte menant aux bas-fonds de Lehayyu.

• Kyokushin : « La porte n'était pas censée être gardée ? Pourquoi est-ce que tu nous emmènes ici ? »

• Kalb : « On va se cacher ici quelques jours. » Rétorqua-t-il en ouvrant la porte menant à l'ascenseur.

• Mitsuyo : « Se cacher à l'intérieur même de la ville ? Tu le fais exprès ou quoi ? »

• Kalb : « La garde du Seigneur ne descend plus depuis des lustres au risque de ne plus pouvoir remonter. Seul l'Ordre est encore un peu craint en bas, mais même eux n'y ont plus mit les pieds depuis. »

L'air fut difficilement respirable à mesure que l'ascenseur descendait dans les profondeurs de la ville. La température y fut deux fois plus élevée et on pouvait déjà apercevoir l'état dans lequel cette sous-ville avait été abandonnée.

• Kyokushin : « Il serait temps de me donner plus de détails Kalb. »

• Kalb : « J'attendais simplement qu'on soit hors d'écoute. » Expliqua-t-il en sortant de l'élévateur. « J'ai été envoyé au casse-pipe par le Seigneur lui-même et ce n'est qu'hier que je me suis rendu compte que c'était un coup monté. On m'a envoyé à ma mort, et, ça n'a pas fonctionné. »

• Kyokushin : « Pourquoi est-ce qu'il enverrait un des meilleurs guerriers du pays vers une mort certaine ? »

• Kalb : « Je n'ai pas encore démêlé toute cette histoire mais je me dis qu'il a certainement passé un accord avec Atsuya. S'il jette son meilleur élément, il a une garantie derrière. »

• Kyokushin : « Yuvie m'avait pourtant fait comprendre que si Atsuya passait un accord avec quelqu'un ce serait d'abord avec les autres villes. »

• Kalb : « Elle n'est au courant de rien, c'est pour ça que je dois lui parler aussi. »

• Mitsuyo : « Elle nous a trahis. »

• Kalb : « Comment ça ? »

• Kyokushin : « Yuvie nous a missionnés pour détruire les avants-postes des hommes d'Atsuya. J'étais venu te voir à la base, mais quand j'ai appris l'état dans lequel tu étais, c'est avec elle que j'ai fait affaire. Plus tard dans la soirée, on a finit par tuer le fils du Seigneur de Lehayyu dans le tas, sans savoir de qui il s'agissait. »

• Mitsuyo : « Je l'ai tué. »

• Kyokushin : « C'est la même chose, on est dans le même bourbier. »

• Kalb : « Le fils du Seigneur ? Qu'est-ce qu'il faisait sur place ? »

• Kyokushin : « C'est ce que je n'arrive pas à saisir. Du coup, t'es recherché toi aussi ? »

• Kalb : « Pas encore. Ça ne saurait tarder. Je suppose que le Seigneur n'a pas encore appris la mort de son fils ? »

• Kyokushin : « C'est arrivé il y a peu. Yuvie et quelques Mercenaires devraient arriver en ville d'ici peu. »

• Kalb : « Vous êtes dans une situation délicate. »

• Kyokushin : « Je te le fais pas dire. »