Ébats voyageurs
Ici, maintenant,
Sans envies retenues,
Bravant les éléments,
Sont nos corps ingénus.
Seul un oiseau perché,
Ou le randonneur perdu,
Pourraient se voir aguichés
Par nos sens mis à nu.
Dans la clairière du bois,
Tapissée d'herbe haute,
Nous jouerions de nos doigts,
La symphonie de notre hôte.
Sur le flanc d'une dune,
Glissant dans ses sables salés,
À la merci d'une pleine lune,
Riraient nos ombres endiablées.
Contre la haie de bocage,
Abrité par les taillis de l'été,
Ruissèlerait la pluie de l'orage,
Entre nos membres emmêlés.
À travers les planches égratignées,
Dans la paille de la grange,
Le soleil viendrait nous baigner
De friselis, aux passages des anges.
Nous étourdirions le monde,
Toi et moi, en son coeur,
En le faisant entrer dans la ronde
De nos ébats voyageurs.
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