Chapitre 3
Le soleil était avancé quand ils se posèrent enfin.
- Je vais faire un petit tour ! Annonça Aéléa.
Et elle partit. Elle adorait explorer. La jeune fille était perdue dans ses pensées lorsqu’un bruit la fit sursauter :
- Eh ! Toi ! Qu’est-ce que tu fous ici !? Cria une voix dans son dos.
Elle se retourna, et vit, avec stupeur, un ami d'enfance, accompagné de sa bande de copains.
- Toi !? Mais...D’où tu sors ? dit-il stupéfait.
- Je...ben...je rentre chez moi.
- Mais...c'est pas par là chez toi ! Ne me dis pas que tu fugues hein !? Tu...oh non ! Pas toi...ce n’est pas possible ! s’écria-t-il soudainement
- Que...ah ! fut tout ce qu’elle put lui répondre.
Elle cacha ses oreilles pointues derrière ses cheveux, preuve irréfutable de son appartenance à la race des Elfes. Ayant été élevés avec des légendes où les Elfes étaient des monstres, et sachant son ami très superstitieux, Aéléa prit peur de sa réaction. Elle éclata en sanglots, tandis que son ami pleurait de rage et de haine.
- Comment t’as pu me faire ça ! Explosa Alban
- Je savais pas ! Si tu veux, je peux tout t’expliquer ! Sanglota la jeune fille
- Ca sert à rien d'essayer de te défendre, sale monstre ! cria l'un des garçons de la bande
Alban lui attrapa le bras, et le serra si fort que la jeune Elfe ne parvint pas à se dégager. Le groupe de garçons commença à asséner coups de poings et coups de pieds à Aéléa qui était sans défense.
Tout d’un coup, Alban sentit une main lui agripper l'épaule…
- On ne porte jamais la main sur une Elfe, et encore moins si elle n’est pas seule !
C’était Thellundril. Derrière lui, Étaure avait bandé son arc, au cas où il y aurait des audacieux qui oseraient les affronter. Figé par la peur, Alban lâcha Aéléa qui s’effondra. Thellundril la prit dans ses bras, puis déclara :
- Se mettre à cinq contre elle, vous les humains êtes décidément une race répugnante ! Elle ignorait sa race, et moi même je ne sais pas qui elle est réellement, je sais juste que mon père, le roi de ma contrée, nous a ordonné de venir la chercher.
Après cela, il se retourna et s’apprêtait à partir quand Aéléa l’arrêta :
- Attends ! Tu sais Alban, j'ai toujours été honnête avec toi. Comment est-ce que j'aurais pu te cacher ça !?
- J'en ai rien à faire ! Dégage ! lui répondit l’adolescent en pleurs.
Il tourna les talons et s’enfuit en courant, suivi de près par ses compagnons qui prirent leurs jambes à leur cou.
Aussitôt après cet incident, les trois Elfes se remirent en route.
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