Chapitre 5
On frappa à la porte. Retour dans le présent.
Mirav se leva et alla ouvrir. C'était Lundril. Les yeux d'Aéléa s'arrondirent d'ahurissement : que pouvait-il faire ici ?
A peine la porte fut-elle ouverte que Mirav ouvrit ses bras pour y enlacer son ami de longue date. Horiak lança un regard à la fois choqué et admiratif à Aéléa. Il se pencha vers elle :
- Tu savais qu'il viendrait ici ? lui chuchota-t-il à l'oreille
- Absolument pas, je ne sais même pas comment il a su que j'étais ici ! lui répondit-elle sur le même ton.
Les deux hommes mirent fin à leur étreinte et s'approchèrent des adolescents. Le roi prit la parole :
- Aéléa, ma fille, quelle joie pour moi de te retrouver en si bonne compagnie ! Jeune homme, la dernière fois que je t'ai vu, tu n'étais encore qu'un nourisson, tu as bien grandit !
Abasourdi, Horiak ouvrit la bouche, mais ne put émettre aucun son, statufié.
- C'est...c'est un im...immense honneur pour moi de vous rencontrer votre majesté ! finit-il par bégayer
La princesse se mit à rire à gorge déployée. Lundril le rassura :
- Lorsque je viens ici, je ne suis plus le roi, mais un ami, et un père. dit-il en désignant son ami et sa fille.
Face à une telle simplicité, le jeune homme se mit à sourire. Le roi des Elfes sylvestres était son modèle depuis toujours, il avait même envisagé d'aller travailler aux écuries du palais, comme son grand-père. Hélas pour lui, son oncle Mirav n'ayant pas de descendance, il avait fait de lui son héritier. Il avait donc fini par entendre raison et mit tout son coeur à l'ouvrage.
Faisant comme s'il était chez lui, Lundril alla se préparer une infusion de plantes et vint s'asseoir face au feu.
- Qu'étais-tu donc encore en train de leur raconter, vieil homme sénile ? se moqua le roi
- C'est toi qui te fais vieux, pauvre petit ! riposta l'homme en riant, je leur racontais notre histoire.
- Et quelle histoire ! soupira l'Elfe.
Mirav alla se planter devant son neveu.
- Jeune Horiak, je pense que ta mère va me tuer si je ne te renvoie pas chez toi de séant ! Je vous raconterai la fin de l'histoire un autre jour !
- Mais, oncle Mirav, tu ne peux pas faire ça ! Nous couper avant la fin ? J'ai envie de savoir moi !
- Bien sûr que je le peux ! C'est mon histoire, et tu es dans ma maison, petit !
A contre-coeur, l'adolescent se leva, s'inclina devant le roi qui le gratifia d'une tape dans le dos, et salua sa nouvelle amie.
- Père, rentrons-nous au palais ? interrogea la jeune Elfe.
- Oui ma fille.
- Tu sais princesse, intervint Mirav, tu viendras récuperer ta bête un autre jour.
Après avoir chalereusement remercié et salué le vieil humain, les deux Elfes se mirent en chemin vers le palais.
Annotations