Parce que
Parce que les démons ne sont que des anges noirs,
Parce que la nuit aussi a des idées sombres le soir,
Parce que la déception est toujours conséquence d’espoir,
Et parce que pour oublier il ne suffit pas de boire.
Parce que le sang bat dans les tempes, il faut le faire couler,
Parce que l’amour crève le coeur, il faut l’arracher,
Parce que l’étoile file trop vite, il faut la rattraper,
Parce que le temps est la limite, il te faut l’enjamber.
Parce que la vie n’est qu’une période éphémère,
Et parce que le bonheur est considéré comme secondaire,
Parce que la tristesse est parfois nécessaire,
Parce que tes sentiments ne sont jamais comme tu l’espères.
Parce que la douleur et les pleurs font grandir trop vite,
Parce que la peur habite les murs, lentement elle s’ébruite,
Rendu sourd par la mort, c’est ton instinct qui palpite,
Tu regardes toute ta vie en murmurant « Pas si vite ».
Parce que ton entière existence est fondée sur le regret,
Tu voudrais être n’importe qui et pourtant pas ce que tu es,
Parce que l’amertume est gravée en toi comme une identité,
La tristesse te guette, ne la laisse pas te faire couler.
Parce que les abîmes étaient sombres, et que pourtant t’as vu la surface,
Parce que ton coeur et ta pitié sont sculptés dans la glace,
La neige fond au soleil ; il détruit tout le temps qui claque,
Les fleurs naissent au soleil, il guérit tout le temps qui passe.
Parce que rien n’es éternel, tout reste inachevé,
Parce que lorsque tu dors, la mort jubile à ton chevet,
Parce que tu ne choisis pas quand la fin vient te chercher.
Parce que les démons ne sont que des anges noirs,
Parce que la nuit aussi à des idées sombres le soir,
Parce que l’esprit malade est conséquence de miroir cassé.
Et parce que la lumière trop pure ne fait que te brûler.
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