Homme de force

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Elle porte mes envies comme collier. Elle s'habille de mes désirs interdits. Regarde-la bien. Observe-la sous tous les angles même si elle ne le veut pas. Elle aime tout ce qui peut la détruire de toute façon.

Oui

Elle m'aimait

Moi non

Elle était l'objet de mes désirs sans plus et j'étais le sien au fond de ses failles dans lesquelles j'avais mis les doigts comme dans une prise électrice. Chaque nuit était couverte de feux d'artifice avec elle alors que les matins se fanaient sous ses petits pieds nus. Je la voyais partir à l'aube sans la moindre émotion, sans verser une larme, sans avoir peur de la perdre pour toujours, sans me dire qu'elle reviendrait dans quelques heures.

Non

Je ne voulais plus d'elle

De son amour au goût de poison

De sa langue hyperactive

De sa féminité postmoderne

De loin, on peut la prendre pour une fleur que le vent briserait, mais plus tu te glisses en elle et plus tu réalises qu'elle est vide de l'intérieur. Elle n'est que l'enveloppe d'une femme qui pourrait avoir le monde à ses pieds et, ainsi, soigner le monde de ses souillures.

Quand je lui chuchote qu'elle devrait aspirer mieux comme vie que de me boire à chaque soir, elle hoche la tête les yeux sans vie et la bouche grouillante de vie. Elle me fait vite taire sous ses courbes délicates qu'elle ne dévoile qu'à moi.

Mais cette nuit, la masse noire pour Lucifer sillonne son bassin. Je l’observe de loin me solliciter dans cette salle de la sexualité sauvage. Au centre du cercle dessiné avec son sang, la sueur sucrée stagne sur ses cuisses molestées. Sa danse sensuelle sème sur le cimetière de son corps les restes de sa chasteté. La sorcière oscille au son des étincelles qui sortent des cendres de Cerbère. L’érotisme de ce salon où les épices encerclent cette déesse sataniste signe mon serment. J’avance la soigner et la sauver en caressant son entrecuisse. Docile face au soldat, l’instant possède son cerveau. Sa chaleur crucifie mon abstinence. Elle se transforme en soumise prête à descendre sucer Satan et laisser sa salive sécher sur son phallus durci par sa sensualité. Elle supplie la possession totale en massant ses seins. Ma créatrice veut que je cède à ses avances et la possède le temps d’une scène.

L'enfer de son corps m’enivre

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