#03 Seule face à ma peur

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Il n’y a pas très longtemps, j’ai eu la désagréable surprise de me retrouver prisonnière d’un de mes cauchemars. Je me suis vu à terre, dans l’incapacité de me relever. J’avais l’impression que le temps autour de moi avait soudainement ralenti sa course, que lentement, très lentement, je devenais invisible au monde extérieur.

Cette sensation d’être confrontée à un ennemi connaissant tout de vous, sachant comment exploiter la moindre de vos faiblesses. La plus logique des choses à faire dans ce genre de situation est d’appeler à l’aide, d’espérer que quelqu’un viendra vous tendre la main et vous aider à vous relever. Mais comment faire quand cette personne a décidé de vous tourner le dos au moment opportun ? Il faut alors se battre seule.

Les démons se cachent toujours sous un visage angélique, sous l’aspect de quelqu’un ayant besoin de vous, de votre aide et une fois qu’ils se sont suffisamment servis de vous, ils vous révèlent alors leur véritable nature.

Seule et désemparée, j’ai dû faire face à mon ennemi, face à ma peur. J’ai toujours privilégié le regard des autres, leurs opinions envers moi-même et/ou mon travail, qu’ils soient bons ou mauvais, c’est là, l’un de mes défauts. Malgré tout, je pensais avoir réussi un certain travail par rapport à cela, mais j’ai vite réalisé que la tâche n’était accomplie que de moitié.

Toute personne profitant d’une autre en la blessant mentalement, en la lapidant d’insultes, de commentaires haineux, ce n’est pas un être humain. C’est un déchet, une ordure bonne pour la poubelle. Ce genre de personne pense jouer au chat et à la souris et espère que je répondrais de la sorte à mon tour. Non. Mes parents m’ont appris à faire face à ces êtres en utilisant l’arme la plus puissante : le silence. Ce n’est pas une preuve d’immaturité, ni même d’irrespect ou je ne sais quoi d’autre. Cela montre que nous avons d’autres préoccupations bien plus importantes que leur petit jeu. Et puis, reconnaissons-le : c’est tellement plus plaisant de voir notre ennemi combattre de toutes ses forces du vent. C’est là, l’unique satisfaction que la situation m’a apportée.

Au final, je me suis sortie de ce problème avec l’aide de personnes de mon entourage, mais j’ai dû faire le point avec moi-même. Ce n’est pas spécialement amusant, il faut savoir reconnaître nos erreurs, comme celle d’accorder notre confiance trop rapidement à n’importe qui. J’ai été cherché du soutien auprès de mes amis, de ma famille et d’une communauté. Tous m’ont aidé à faire le tri dans mes idées, mes craintes, mes projets... Les seules choses que j’aurai abandonnées pendant ce combat qui aura été bien trop long à mon goût sont des personnes facilement remplaçables, qui n’avaient pas leur place dans mon entourage. Depuis, mes soucis se sont envolés, j’ai la tête fixée sur mes épaules et mes objectifs ont été remis dans le droit chemin.

Je suis prête, prête à relever la tête et à suivre mes ambitions bien trop élevées pour une pauvre mortelle comme moi. Mais que voulez-vous ? J’aime les challenges, mais aussi la place triomphante au sommet.

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