Epilogue
Cela fait une semaine que le cauchemar était finit. Ils étaient tous là, réunis : David, son uniforme militaire sans aucun pli ; Gabriel, mal à l'aise dans son costard trop grand ; Lou, une robe de dentelle noire façon gothic-lolita ; Nikita, dévorant sa voisine du regard, le rose au joue ; Mattia, les yeux vert d'eau emplis d'émotion, sa main au creux de celle d'Aurore. Ils étaient tous là, réunis devant le cercueil noir laqué. Nikita s'avança, et Sylvia étouffa un sanglot dans la veste de George quand le garçon commença son discours.
« Petite Luciole tu as vécu
Petite Luciole tu es partie
Et vide sera ma vie
Sans ton sourire perdu
Luciole, comme tu as pu l'entendre, je ne suis pas très doué pour les poèmes. J'aurais aimé que tu m'aide à progresser, mais t'es partie trop vite, vieille peau... Et puis je suis pas sûre que tu sois douée non plus... Je t'ai connue dans une situation originale, c'est le moins qu'on puisse dire, mais tu m'as de suite séduit. J'ai vu en toi une alliée, quelqu'un de confiance. Certes, complètement barge mais une alliée quand même. Tu es de ces personnes qui, malgré les douleurs de leur vie, se sont battus et même en ayant perdu foi en l'être humain, continuent d'aider ceux en détresse. Certains diront que tu te fichais de tout, que tu ne ressentais rien. Je leur dirais qu'ils ont tord. Pour tuer l'ennui tu as suivi Marko, mais ton sacrifice et ce sourire sur tes lèvres lors de ton dernier souffle était bien la preuve que tu avais un coeur, sous tes airs de cynique masochiste. Tu n'aimais peut être pas beaucoup la vie, mais je suis sûr que tu as aimé ta mort. »
Une larme roula sur sa joue quand il acheva son texte. Lou vint la récupérer d'une caresse, faisant rougir l'adolescent.
Aurore ressentit en elle les émotions des deux jeunes loups, souriant en coin face à leur innocence. Elle se pencha vers Mattia.
« Quand vont-ils enfin s'avouer qu'ils se plaisent ? »
Mattia regarda son alpha, les yeux rieurs et déposa un baiser sur ses lèvres. David se racla la gorge, Gabriel se balançait d'un pied sur l'autres, toujours mal à l'aise. Nikita et Lou s'éloignèrent vivement l'un de l'autre en rougissant de plus belle, puis se placèrent à gauche d'Aurore et sa compagne. Sylvia et George couvèrent leur fille d'un regard plein de tendresse, heureux de la voir épanouie et entourée.
« Bon, et si on rentrait ? Je parie que vous avez une faim de loup ! »
Tous rièrent et ensemble, la meute se dirigea vers la maison où Tâche et Gribouille les attendaient, sûrement affalés sur un pouf, ronflant à en faire trembler les murs.
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