Le n° 6 : "Pendant vingt années, il avait travaillé son roman, éliminé les adverbes disgracieux, cherché l’os sous la graisse des adjectifs et des prépositions, jusqu’à ce matin de novembre et cette phrase ultime, ces douze mots inscrits sur la page de son carnet."

Phase 1 :

Un écrivain raté survit d’expédients de plus en plus inavouables, jusqu’à ce que sa vie lui fournisse, enfin,  assez de matière pour réussir un roman.

Phase 2 :

Philippe se ridiculise une fois de plus auprès d’un éditeur. Il abandonne l’écriture et s’autoproclame agent littéraire.

Il se lance ensuite dans l’organisation de faux concours de nouvelles.

Le succès dépasse ses espérances (et ses capacités à mener correctement une arnaque).

Philippe décide, avec le fruit de son « labeur », d’acheter deux gites ruraux en Ille-et-Vilaine et de monter un projet de « coach-santé-minceur-sportif-en-pleine-nature » qui se heurte :

- à son incompétence

- à la volonté d’expansion d’un voisin agriculteur

- au scepticisme ou aux conseils pas toujours avisés des habitués de « La boule rouge », le café du coin

Avec l’aide de nouvelles « connaissances », dont quelques cabossés de la vie, Philippe évolue.

Philippe est l'une des chevilles ouvrières de l'organisation d'une chorégraphie rassemblant tout le village (objectif : faire le buzz pour avoir, enfin, un médecin généraliste).

Il retrouve petit à petit la fibre littéraire, noue des amitiés et réussit enfin à écrire un roman.

(Et, parce qu'il faut bien se faire plaisir, les douze mots de la phrase du début deviennent l'incipit du roman à écrire !)