Chapitre test

14 minutes de lecture

Ce chapitre est le tout début de l'écriture, un chapitre paumé au milieu de l'histoire, il sera donc fortement modifié par la suite. Ayant écrit sur Word, j'avais mis des annotations qui sont voués à disparaitre mais je sais pas comment les inclure proprement donc ca serait dans des {}, désolé.

Il sert surtout à donner le ton et l'ambiance de l'histoire, le style d'écriture sera peut-être revu de même que le déroulement.

________________________________________________________

Après les échauffourées de la veille, nous voulions quitter l’auberge au plus vite. La salle était dans le même état, des chaises étaient renversées, des tables brisées sous le poids des soulots. Des flaques de sang stagnaient sur le plancher, entretenu par des années de pintes renversées, et ça et là se devinaient des morceaux de dents. La violence de la scène vivait à travers le silence et le chaos qu’elle avait instaurés. Villmygg rompit ce calme :

-Le tavernier n’a pas dû vider sa caisse en fuyant hier, peut-être devrions-nous en profiter, dit-il déjà parti en direction du comptoir.

-N’y pense même pas, l’intercepta Ester, nous avons payé notre chambre, et il sera déjà assez long et onéreux pour lui de remettre son affaire en marche.

Il errait dans la salle, examinant chaque rainure du parquet à la recherche d’une quelconque pièce, déçu de ne pouvoir s’enrichir gratuitement. Tandis que nous toisions le rapineur à l’œuvre, Ester se servit son déjeuner, et je réalisai alors ma faim. Je pris du ragoût froid de la veille. Idari[1 { Idari est la «déesse» personnelle d’Aðenar, le héros. Chaque humain dans ce monde est uni à son propre Høyvesen. Ils peuvent communiquer entre eux, et chaque Høyvesen confère une force particulière à son affilié. Ils vivent reclus sur un autre plan de ce monde. }] remarqua ma réticence à profiter de l’établissement vide :

-Ne fais pas la fine bouche, tu auras besoin de te battre beaucoup plus tôt que tu ne le penses.

-On dirait que ça ne choque que moi de se servir dans le garde-manger après avoir bastonné le gérant et tous les hommes du bourg.

-Hellingby ne possède pas de milice, et comme elle l’a dit, vous avez réglé votre repos et votre repas. De plus ce petit accrochage l’a légèrement détendue, elle sera moins agressive aujourd’hui.

-Tu m’en vois ravi.

Nous avalâmes notre pitance et quittâmes la taverne. Et il est vrai qu’elle parut apaisée, tout du moins rien ne semblait la provoquer jusqu’à la sortie du village, hormis le fait qu’elle traquait l’assassine de ses parents. Inutile d’acheter des provisions, les commerçants du village ayant sûrement participé à la bagarre de la veille, leurs échoppes devaient être fermées. Nous devions de nouveau chasser.

Il était tôt dans la journée, l’Eldurljos[2{ L’Eldurljos est la matière lumineuse qui éclaire et chauffe le monde et tombe, créant un cycle de journée }] n’était pas au plus haut. La neige a laissé place à l’averse mais le vent ne s’était pas apaisé. Ester serra sa capuche de fourrure sur ses oreilles et Villmygg tira sur ses manches pour couvrir ses mains, tandis que je restais impassible au froid comme toujours. Je ressens la température, comme tout le monde, seulement mon corps compense grâce au blekking[3 { Le blekking est une forme de magie répartie sensiblement équitablement entre tous les êtres vivants. Seulement, les humains ne la contrôlent pas et la laisse fluctuer, ce qui donne des résultats différents suivant les individus. }]. De même pour la chaleur, le travail à la forge ne m’est pas plus insupportable qu’un autre métier. Je me suis donc habitué à vivre le torse dévêtu, par confort. L’humidité de l’air devait s’évaporer au contact de ma peau, Ester me lança :

-Va mettre une chemise, tu vas nous faire claquer des dents !

Souriant à sa remarque, nous nous mîmes en route dans la direction indiquée par les sens d’Ester. Tandis que nous traversions le village, des ombres passaient derrière les fenêtres des foyers. Ils nous regardaient partir. Nous avions dérangé leurs habitudes. Des rideaux se soulevaient, mais il faisait trop sombre à l’intérieur pour distinguer des visages. Ester émit la remarque qu’il était surprenant qu’un village de bûcherons aussi riche n’ait pas de défense. Je relevai pour moi-même que cela était à notre avantage. Nous progressions dans la rue principale, dans la terre tournée en boue par le temps.

Ester s’immobilisa, nous invitant implicitement à l’imiter. Elle avait écouté une porte s’ouvrir, et attendait que d’autres s’ouvrent, mais elle fut la seule. Ils ne cherchaient pas de représailles, nous continuâmes sous la chute d’une petite neige presque fondue. La rue principale était large, faite pour accueillir les marchands des communes voisines, apportant les denrées que celle-ci ne produisait pas. Nous atteignîmes le sentier que les boquillons avaient tracé au fil du temps pour atteindre leur réserve de bois, et nous nous enfonçâmes dans la pinède, au flanc de la chaîne des monts quand la pluie s’arrêta. La brise boréale était tempérée par le couvert des arbres, et puisque la faune semblait anesthésiée, j’avais la sensation que nous nous mouvions dans une scène à l’arrêt, où seuls nos pas sur l’herbe glissante et mes haches battant sur mes hanches transgressaient le silence. Puis nous approchions d’un cours d’eau qui conjura de même ce mutisme singulier.

J’avais commencé à reconnaître certains mouvements particuliers qu’Ester avait quand elle pistait. Son nez se contractait quand elle inhalait, ce que j’étais incapable de faire volontairement. Arrivés au bord du ruisseau, elle nous incomba à nouveau de nous taire, et se libéra de sa capuche pour écouter au plus loin. Et pendant environ trois temps de frappe[4 { Le temps de frappe est un repère de temps que le héros tire de son métier de forgeron puisqu’il n’a pas de repères temporels précis. Cela représente le temps que met une billette chauffée à blanc à redevenir trop froide pour être martelée, soit environ 1min30. }], elle remuait son museau au gré des effluves. Mais je remarquai seulement que, sous ses cheveux de cuivre, ses oreilles bougeaient légèrement à chaque son émis dans les environs. Plus que jamais, le portrait que je me peignais d’elle se précisait. Je la voyais désormais comme une louve, au pelage auburn. Et je me remémorai alors le premier entraînement qu’elle me délivra. Tu es son prédateur naturel, et il n'a aucune chance de s'en sortir. Elle avait tout d’une chasseuse. Ses yeux verts perçants, son long nez fin et sa carrure élancée, mais carrée et sèche. Sa fougue et sa précision au combat, son entêtement face à l’arrogance justifiait son rôle de dominante dans notre escouade. Et je ne pouvais broncher, ou discuter sa décision. J’étais son larbin, et elle était pour l’heure seule décisionnaire de cette équipe.

Ester nous fit traverser le courant, et c’est à ce moment qu’Idari reprit la parole :

-J’ai l’intuition que tu es plus près de la vérité que tu ne le penses, cette fille te mettra dans les pires situations possibles, mais c’est aussi elle qui extraira les plus grandes forces qui te constituent, cachées de ton propre savoir.

-Tu fais des prédictions toi, maintenant ? Et quand bien même ce serait vrai, rappelle-moi pourquoi je serais motivé à la suivre une fois qu’elle se sera vengée ?

-Je te fais part de mes pressentiments, c’est tout. Et je suis presque sûre que tu n’auras pas l’occasion de lui faire défaut tout de suite. De plus, bien qu’elle soit meilleure à l’affrontement et que son blekking affûte ses sens, elle n’a pas ta jugeote. Et si elle fonce droit dans tous les dangers qui se présentent à elle, son passage sur cette terre ne sera pas long.

-Donc tu es en train de me dire qu’elle a besoin de moi ?

-Comme toi d’elle.

Je ne répondis pas. Comment ma ravisseuse, m’ayant enrôlé de force, pouvait-elle m’être indispensable par la suite ? Et même si elle était la plus belle créature mortelle que je ne verrais de mon existence, sa raison ne se préoccupait pas du petit forgeron de village, sinon pour l’aider dans ses sales missions.

-Ne pense pas ça, elle a déjà beaucoup d’affection pour toi malgré ce qu’elle laisse paraître. Cependant, elle cache quelque chose, elle n’est pas froide et distante naturellement…

-Tu penses que c’est Villmygg ? Il n’est pas honnête, et une fourberie de sa part à un moment donné ne m’étonnerait pas, comme quand Ester rattrapera sa mère par exemple, bien qu’il nous ait soutenu le contraire.

Devait-il, par flair, deviner que je pensais à lui. Il me demanda, droit dans les yeux :

-Tout va bien Aðenar ?

Surpris, je cafouillai une réponse inintelligible, ce qui éveilla un doute chez Ester. Elle se retourna à son tour et reposa la question adressée à nous deux :

-Il y a une raison pour que ça n’aille pas ?

-Rien, je sentais qu’il était ailleurs. Peut-être est-il fatigué ?

Leur regard se tournèrent alors sur moi :

-Faut-il que l’on s’arrête ?

-Non non, je suis aux aguets, continuons !

Ester hocha la tête, et son regard mystérieux investit le mien en quête d’une vérité étouffée. Ce regard, plein de fermeté et d’assurance face à ma confusion, me sembla durer une journée, ce devait plutôt être l’espace d’un battement de cœur. Ses yeux glissèrent sur Villmygg, un brin d’hostilité en plus. Et finalement, ses yeux étaient de nouveau dans la direction de sa marche. Trois pas plus loin, il vint se placer devant elle :

-Écoute, je sais que tu te fies à tes sens, mais je suis sûr que ma mère est partie dans les hauteurs, je sais où elle est allée.

Tout s’enchaîna très vite. Alors qu’il faisait un pas dans la direction de la côte pour appuyer son propos, son regard se transforma. Ester devait arborer un regard meurtrier que je ne pus voir pour que l’instant d’après, il se tourna face à elle, et recula d’un pas. D’un geste vif, le fer de sa lance finit sous la gorge de Villmygg qui s’immobilisa.

-Qu’est-ce que tu fais ? Je sais où elle est ! Baisse ton arme, je fais que te guider jusqu’à elle ! Paniqua-t-il.

-Menteur, cracha-t-elle, je sais ce que tu ne dis pas. Tu ne l’avoues qu’à demi-mot. ‘’Je sais où elle est‘’. Vous avez manigancé ça depuis le début. Vous saviez que j’allais partir sur sa trace. Tu devais me tuer, ou m’accompagner si tu échouais. Je t’ai repéré dès notre départ, et la nuit où tu es arrivé, j’ai fait semblant de dormir.
Son ton montait petit à petit. Elle se laissait emporter par sa colère. Impuissant, immobile, j’assistais à la scène.

-Et non, je ne dormais pas, je t’attendais. Comme tu n’es pas retourné auprès de ta mère, elle a su que tu avais réussi à te joindre à moi. Et maintenant que nous la rattrapons beaucoup trop vite à son goût et qu’elle n’aura pas le temps d’atteindre le lieu prévu pour l’embuscade qu’elle doit sûrement prévoir, tu me fais dévier de sa piste pour lui donner du temps, avoue-le !

-Mais tu es complètement folle ! Je n’aiderais jamais Blaðterne après ce qu’elle a fait ! Elle n’avait pas le droit de faire ça, je l’ai fuis, et j’espère que tu la tueras parce que si elle me retrouve, elle me tuera aussi !
-Menteur !
La scène était surréaliste. Au milieu de ce calme sanctuaire se déchaînait un ouragan de colère, bientôt de violence. Elle avait changé de visage. Ester était indiscutablement animé par une brutalité animale. Sa bestialité se lisait dans ses yeux, à l’angle d’attaque de ses sourcils, à sa bouche déformée prête à laisser jaillir une morsure atroce. Les jointures de sa main sur sa lance étaient blanches, mais ce n’était certainement pas à cause du froid. De l’épaule au poignet, on devinait sous son gilet de cuir les muscles bandés, prêt à empaler sa victime. Le bout de sa lance était fixe, elle ne tremblait pas. En revanche, Villmygg était au bord du malaise, médusé par autant de haine. Il haletait, une goutte de sueur perla de son front, ses bras étaient suspendus dans le vide, les mains ouvertes, perdues, pétrifiées. Si le coup partait, il n’était pas en état de se défendre. Dans cette tempête, au milieu du silence, j’assistai au brasier de la haine, et j’étais dans l’œil du cyclone.

Villmygg baissa la tête, son menton toucha le fer pointé sur lui. Son masque se métamorphosa en résignation et en tristesse. Il allait passer aux aveux. Mais au même moment, Ester tourna brusquement la tête, et son visage aussi, perdit spontanément son voile de fureur pour reprendre le regard de chasseuse, concentré sur ses sens, un brin de surprise en plus. Elle venait d’entendre quelque chose, et aussitôt le cataclysme s’était dissipé. Comme une chef d’orchestre, son comportement nous intima de rester figé, au point même que Villmygg retint sa respiration.
Puis je perçu un bruit imperceptible, qui semblait venir des contrebas de la forêt. On devinait que ce bruit devait être assourdissant, mais étouffé par l’humidité ambiante et les arbres. Je ne distinguais rien d’autre qu’un vacarme trouble.

-Une attaque… Des vargrs.

Cette fois, chacun de nous discerna un cri de femme.

Ester s’élança dans la direction du cri comme si ces derniers moments n’avaient pas eu lieu. Sans plus de réflexion, je fonçai à sa suite. Villmygg, encore déboussolé, joignit la course quelques instants plus tard. Je devais me concentrer sur la mienne, car bien que mes bottes soient d’excellentes qualité –un luxe qui nous avait été permis par la forge d’armes de qualité supérieure-, la semelle de cuir munie de crampons en bois glissait sur cette herbe dense et détrempée. Les pierres couvertes de mousse spongieuse n’aidaient pas à tenir le rythme. Je surveillai chacune de mes foulées, une glissade serait extrêmement douloureuse. Entraîné par la pente, je ne serais ralenti que par un arbre, ou une pierre. Je ne distinguais presque plus Ester devant moi. Son pied assuré et sa légèreté dans sa course lui permettait de planer le long du versant.

La forêt déboucha sur une éclaircie rocailleuse, et c’est à la vue des quatre vargrs que je réalisai soudainement : j’allais affronter pour la première fois des créatures jusqu’à la mort. Idari intervint aussitôt pour raffermir mon moral :
-Souviens-toi des deux entraînements que tu as suivi avec Ester. Remémore-toi ses mouvements, aie confiance en tes gestes et tout se passera bien. Prends ton temps pour frapper, mais toutes tes attaques doivent être précises et être parfaitement ciblées !

Déjà que le loup domestique des voisins m’intimidait, ces bêtes-là faisaient le double de sa taille. Leur mâchoire grande ouverte pourrait contenir toute ma cage thoracique, et sans peine la broyer. Ils s’attaquaient à une maison forestière, fabriquée en troncs des mêmes arbres que la forêt autour, ce qui la rendait péniblement discernable. La maison était dépourvue de grandes ouvertures. Un des vargrs était debout sur la porte à la creuser avec ses griffes grandes comme des couteaux. Le bois qui constituait la porte n’était plus tout jeune, et celle-ci pliait sous le poids de l’assaillant. Quelques pas plus loin, une charrue avait été la cible des prédateurs, et l’âne de trait attelé venait d’être écharpillé au niveau du ventre et du cou, son sang épais coulait lentement dans l’herbe.

Par chance, les brutes ne nous avaient pas vus descendre sans la moindre discrétion.

Ester, à une jetée de pierre devant moi, prépara son attaque en passant son arme dans la main gauche pour la planter dans le cœur d’un des monstres, dos à nous.

Au moment de lancer son coup, sa silhouette se déporta sur la gauche, de son pied gauche elle prit appui sur la caillasse risquant de déraper, et projeta toute son inertie en avant, envoyant sa lance au plus profond de la poitrine de la créature. Elle venait de toucher en plein cœur.

Simultanément, le vargr s’étala dans un cri de douleur tonitruant qui fit sursauter deux de ses congénères, le dernier triompha de la porte. Lui seul ne se préoccupait pas de nous, pénétrant dans la bâtisse pour s’en prendre à ses occupants. Ester, dégageant sa lance, se rua à l’intérieur avec lui d’où s’échappa un long cri aigu, révélant que la victime était sans défense.

J’arrivai enfin au niveau du cadavre, face aux deux colosses, dont j’avais pleinement l’attention; je dégainai mes haches et me mis en position d’attaque. Leur garrot arrivait à mes épaules. Une de leurs pattes était aussi grosse que mes deux jambes. En terme de force brute, j’étais complètement perdant. Il allait falloir compter sur l’esquive, en espérant que leur morphologie massive les fasse perdre en agilité.

J’entendis Villmygg débouler dans mon dos. Il était temps qu’il prenne part à l’action, je n’aurais jamais pu affronter les deux à la fois. Il garda son élan, passa devant moi son badelaire et sa dague déjà dégainés, et frappa le premier une des bêtes. Son coup toucha au museau, et sa lame fut brutalement arrêtée par les os et les dents. Son coup était loin d’être mortel.

Le deuxième se tourna aussi vers lui, ce qui m’offrit une fenêtre. Je devais trouver vite où frapper. Impossible d’atteindre le cœur avec mes armes. Frapper au cou demanderait un coup vertical, et s’il se déplaçait d’un pas, mon attaque raterait pour sûr.

-Ampute-le, me glissa Idari.

Je me rapprochai, préparant mon coup, visant le coude. Le vargr tourna la tête au moment où le coup partit, mais n’eut pas le temps de réagir. Ma hache gauche s’enfonça dans l’articulation, défonçant le cartilage et venant buter contre l’os. Le sang fut projeté de sa fourrure sur l’herbe et sur mon pantalon en lin.

La bête poussa un cri similaire à celui de son frère abattu, et s’étala la gueule dans le sol, déséquilibré. Il se releva difficilement et son poignet ne tenait plus que par un mince bout de peau ensanglanté.

Les vargrs ne savaient vraiment pas où donner de la tête. Celui en face de Villmygg se tourna alors vers moi et me chargea gueule béante. Il était sur moi en deux foulées, et je n’eus qu’à peine le temps de faire un pas de côté et de jeter mon bras derrière moi pour qu’il ne finisse pas déchiqueté dans sa mâchoire. Je jetai alors ma hache droite sur son cou juste face à moi, mais mon mouvement fragile et sa proximité ont fait que je n’ai qu’à peine entamé la couche de graisse sous la peau et le poil rêche et dense de son collier.

Je me retrouvai alors beaucoup trop près à mon goût de sa tête. Fort heureusement, sa carrure l’empêcha de me mordre sous cet angle et le força à pivoter. Je reculai, et vis d’un rapide coup d’œil que Villmygg était en train d’achever l’infirme.

Je fis un pas supplémentaire en arrière, et quelque chose vint buter contre mon pied, me déséquilibrant. Je venais de trébucher contre le cadavre du premier vargr. Je finis assis le dos contre son ventre, les fesses touchant terre et les pieds en l’air, surélevés par les pattes massives.

Les mains encombrées de mes armes je ne pouvais me relever assez vite et esquiver la bête. La panique commença à me prendre, et je sentis la peur monter chez Idari.

Le vargr, dont les petits yeux éloignés sur son crâne large lui donnaient un air abruti, semblait maintenant comprendre l’ironie de la situation, et allait passer à la charge.

J’avais perdu mes moyens, la ferveur et la concentration du combat avaient laissé place à la panique et à la fuite. Je me tortillai vulgairement pour me relever en cherchant du regard une aide qui ne venait pas.

Le vargr avança, j’étais offert sur un plateau.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Aðenar ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0