La nuit fut courte, mais suffisamment longue pour que ma demi-immortalité ne me fasse pas dormir toute la journée. Le vieil homme a préparé le petit déjeuner tous les enfants sont en train de manger, les autres eux sont assis sur une table à part, je m'approche du groupe qui scrute une carte, le demi-démon montre un chemin :

–Si vous passez par le petit bois, le trajet sera moins long que si vous suivez le chemin par contre vous pouvez faire des rencontres impromptues.

Maeve intrigué lui demande :

–Quel genre de rencontre Monsieur ?

–Appelle moi Nazo ma petite, vous risquez sûrement de croiser ... des lapins tueurs.

Ilios fait une tête pas possible et demande :

–Sérieusement des lapins tueurs ?

–On en fera du civet c'est tout, répond Yugo.

–Autre chose de dangereux sur la route ? demande Maeve.

–Les autres créatures ne sont pas vraiment dangereuses.

–Nous partirons dès que vous aurez finis de manger, décide Gladio.

Il se lève et ramasse nos affaires, je m'assieds donc à sa place et commence à manger, Droposia parle avec Maeve, elle a donc suivi mon conseil. Nazo se lève, s'approche de moi et me glisse doucement à l'oreille :

–Pourrais-tu me suivre ? S'il te plaît ?

Il sort dehors, Yugo et Ilios on remarquer la petite messe basse, je suis donc Nazo dehors, il est devant la plus petite maison, une sorte de cabane de jardin. Il rentre dedans, je regarde à l'intérieur, il y a un lit. Il se met à genou et bouge quelques planches de bois du sol et sort une boîte qu'il ouvre et me tend. Il y a quelque babiole dedans et un collier je demande :

–Qu'est-ce que c'est ?

–Je voulais savoir si cela te disait quelque chose.

Il me tend le collier, je le prends et le regarde sous toutes les coutures, c'est un collier en acier ouvert pile à la taille du cou d'un enfant, sur le côté extérieur, il y a un petit rectangle vert avec trois petits chiffres noir 001. Je ne sais pas d'où ça vient, mais il me semble que j'en avais déjà vu avant, c'était ou ? Je ne me souviens plus ? Je ne me rappelle seulement de ma vie après mes dix ans. Ce qui veut dire que j'ai dû voir un collier comme cela avant, je repose le collier dans la boite et répond à Nazo :

–J'ai l'impression d'en avoir déjà vu avant, mais je n'en sais pas plus.

–Ce n'est donc pas le tiens ?

–J'en ai aucune idée, je n'ai aucun souvenir de tout ce qui remonte d'avant mes dix ans.

–Hum si quelque chose te revient et que tu sais à qui il appartient, j'aimerais que tu le rendes à son propriétaire si possible.

–Pourquoi moi ?

–Si tu es effectivement un demi-immortel, tu as dû connaître numéros un et puis comme il le disait. Il faut savoir saisir sa chance tant que cela soit possible.

–Il faut savoir ...

Une violente migraine me broie le crâne je titube un peu, Nazo me demande :

–Ça va ?

–Ouais cela m'arrive souvent depuis que je suis amnésique.

–Fait donc attention à toi cela pourrait jouer en ta défaveur un de ces jours.

–Je le serais ne vous en faite pas et puis au pire je ne peux pas mourir.

Il referme la boite et la dépose nous sortons donc de la petite cabane et retrouvons les autres qui sont dehors avec les enfants. C'est le moment des adieux, je vois tout le groupe leur dire au revoir, sauf Gladio et bizarrement je ne vois pas Blair. Droposia parle avec la petite fille qui m'a offert le bouquet je m'approche d'elles :

–... je reviendrai certainement une fois que j'aurais fini ma mission.

–C'est vrai tu vas revenir ?

–J'essayerai de ramener en même temps ma petite sœur, je suis sûr que vous vous amuserez bien toutes les deux !

–Tu as une sœur ?

La petite fille est surprise par la révélation au même moment Droposia se retourne vers moi, je la regarde intrigué, elle baisse les yeux d'un air triste en disant :

–Oui la survivante de Rapture.

–Oh ...

–C'est quoi Rapture ?

Nous demande la petite je lui réponds :

–C'est ... une ville qui n'existe plus maintenant.

–...

–Je suis sûre que quand tu viendras avec ta sœur ici, elle se sentira comme chez elle !

Elle fait un grand sourire communicatif, je m'agenouille auprès de la petite :

–Pourrais-tu me dire ton prénom s'il te plaît ?

–Je m'appelle Hélène ! Monsieur ?

–Erdrick, mais appelle moi Ed, je voulais te remercier pour le bouquet que tu m'as offert Hélène, il est très joli.

Je le sors de mon sac pour lui montrer et le range, je reprends :

–J'en prendrais grand soin.

–Tu peux remercier Amy, c'est elle qui m'a dit que le bouquet est très joli et que tu apprécierais.

Je me tourne vers elle :

–Hé bien ! Dans ce cas, je te remercie Amy ton instinct était bon.

–Je n'ai fait que dire que je trouvais le bouquet joli, va pas t'imaginer autre chose.

–Tu reviendras toi aussi Ed ? me demande la petite fille.

Je lui réponds :

–J'essaierai de revenir et j'espère qu'à ma prochaine venue je n'aurais pas besoin de battre des bandits !

–Hi hi ! Moi aussi.

Je me relève et rejoint Gladio en lui disant :

–Tu n'es pas émue ?

–Émue ?

–Oui par les enfants !

–Pourquoi je ressentirai quelque chose ?

–Je sais pas ! Tu ne t'es pas amusé avec eux ?

–Je leur ai plus servi de punching-ball qu'autre chose.

Je le scrute et affirme :

–Effectivement cela correspond à ta carrure.

–De servir de punching-ball ?

–Ouais.

–C'est toujours la même chose, à croire que rien ne change vraiment.

–C'est pas ton boulot de prendre les coups à la place de Ilios ?

–Ma fonction est de suivre le prince dans son périple et de faire en sorte qu'il en ressorte vivant, sauf ordre contraire du roi ou du prince.

–Un parfait soldat en somme.

–Si seulement ...

Il prend les affaires et les mets sur son dos, les autres nous rejoignent, les enfants nous disent adieux et nous leur faisons signe en retour.