Séparations (2)
On trottine dans les catacombes se baissant à chaque intersection des murs de crâne humain surveillent nos agissements, cela fait plusieurs heures que nous suivons Gladio. Il s'arrête d'un coup et je me cogne contre lui et je lâche un :
–Aie !
–Chut ! Il y a du monde.
Je tends l'oreille quelqu'un de vraiment énervé parle :
–Il sera prêt dans combien de temps ?! Une voix féminine beaucoup plus calme lui répond :
–Tout sera fini dans moins d'une semaine, calmez vous Storonnik et appréciez le spectacle.
–Ils ont tué un adepte la foule va se poser des questions !
La voix d'un vieil homme résonne :
–Cela importe peu, ils nous suivront une fois que le feu éternel sera là et c'est à ce moment-là ! qu'il faudra agir ! Et non pas avant !
L'homme se calme :
–Oui votre éminence, je ferais ce qui était prévu à la base.
–Bien retourner à votre poste et surveiller les agissements de la famille royale et des gardes.
–J'y vais de ce pas votre éminence.
Il part j'entends ses pas se rapprocher, Storonnik passe à côté de nous et s'éloigne, il ne nous a pas remarqués ? On entend la voix du vieil homme :
–Ceci clos la réunion retourner à vos occupations.
La femme demande :
–Avant de partir vous avez réussi à décoder le parchemin ?
–Malheureusement non, la seule personne à connaître le code s'est échappé, Storonnik lui à jeter une malédiction, vu ce qu'il est devenu, il ne pourra pas nous mettre des bâtons dans les roues.
–Si vous le dite, sur ce au revoir.
Je n'entends plus aucun bruit, on commence à se relever et à partir une voix nous interrompt :
–Que croyez-vous faire !
On se retourne tous vers la voix, c'est Storonnik, qu'est-ce qu'il fait ici ? Il est grand les cheveux court noir, ses yeux marron nous fusillent du regard, il porte les mêmes vêtements que le prêtre, il a une cape rouge, sûrement pour différencier son rang. Il nous braque avec un pistolet d'une main et dans l'autre, il tient un livre, il continue :
–Je me disais qu'il se passait quelque chose de bizarre, qu'avez-vous fait des gardes ?
Je suis surprise :
–Des gardes ?
–Allons ne faites pas l'enfant, vous savez très bien de quoi je parle ! Si vous me dite tout, tout de suite je vous promets de ne pas vous faire mal.
Son regard s'attarde sur moi, il écarquille les yeux :
–Oh ! Je crois que je suis tombé sur les bonnes personnes.
Il sourit je le braque à mon tour avec mon arbalète, il baisse son arme :
–On dirait que je suis dans une impasse, pour l'instant.
Il tire trois fois au sol, on sursaute tous je continue de le fixer, lui il fixe son livre et dit :
–Speculum imaginem.
Trois Storonnik apparaissent là où étaient les balles tirées. Ils parlent tous en même temps :
–Maintenant nous somme dans une impasse.
Ils sont tous pareils et bougent de la même façon où est l'original ? Je n'ai pas fait attention, ils continuent de parler en même temps :
–Que faisons-nous maintenant ? On se regarde dans le blanc des yeux ?
Je demande aux autre :
–Qu'est-ce qu'on fait ?
Ils rigolent :
–Ahahah ! Oui qu'est-ce que vous allez faire ? Encore aider cette pauvre petite Fée, ou vous enfuir ?
Personne ne dit rien, ils reprennent :
–Oh vous faite le muet mon prince ? Et vous Gladio ?
Ils connaissent leurs identités, Ilios surpris demande :
–Alors ça ne sert plus à rien de se cacher ?
–Pas avec moi, je suppose que vous avez entendu notre petite réunion ? Je suis supposé surveiller vos agissements, je saurais vous reconnaître entre mille.
–Pourquoi nous surveiller ?
–À votre avis ? Nous voulons nous assurer de garder le pouvoir que votre père nous a donné, vous êtes jeunes et malléable dès que nous avons su que vous étiez l'une des bonnes nouvelles, nous avons décidé d'agir, nous connaissons la prophétie maintenant et nous faisons tout pour que le feu originel soit détruit même si cela implique que nous devons invoquer le feu éternel, bien sûr tout cela doit rester secret.
Je demande :
–Pourquoi nous dire tout ça ? Si cela doit rester secret ?
–Mais c'est fort simple ! Petite Fée ! Parce que je vais tous vous tuer !
Les quatre Storonnik se jette sur nous et agisse maintenant tous de manière différente Solis crie :
–Obice !
Blair ordonne :
–Courez !
Je fais ce qu'elle dit, je tourne la tête et vois Solis tendre son index et imite un pistolet qui tire en disant :
–Crepitus !
Une explosion sort de nulle part au niveau de Storonnik, une fumée noire enveloppe le couloir, on est sorti des catacombes de nouveau les égouts, génial ! Je demande entre deux souffle :
–Tu la (respire) eus Solis ?
Il fixe la fumée et répond :
–Sait pas.
Un rire résonne celui de Storonnik :
–Ahahahah ! Ce petit jeu fut vraiment très intéressant.
J'entends un mouvement puis un bruit de percussion, je tourne la tête et vois Gladio qui vient de se faire projeter contre le mur à une vitesse incroyable, Ilios crie son nom :
–GLADIO !
Storonnik sort de la fumée :
–Mais je commence à en avoir assez !
–Chien !
Ilios sort son arc le bande et tire une salve de flèche aucune n'atteint leur cible, pas parce qu'il a mal visé, mais elle passe au travers de Storonnik :
–Allons mon prince soyez polis je vous prie, sinon je vais devoir vous enseigner les bonnes manières.
Storonnik fais un mouvement du bras et Ilios se fait lui aussi projeter contre le mur :
–Maintenant que la gêne est partie, je vais pouvoir m'amuser mois aussi.
Je le braque et lui dit :
–T'amuser ?
–Oui ! Tu vois, on ne me l'avait pas dit que vous comptiez parmi vous un mage de talent comme votre ami ici présent.
Il pointe Solis puis se met en posture de combat :
–Commençons si vous le voulez bien !
Il s'est jeté sur Solis, je ne l'ai pas vu bougé, il est rapide je n'arrive pas a le visé. Ils s'éloignent qu'est-ce que je dois faire, je me concentre pour viser et tir, loupé ! Je recommence une deuxième fois et avant que je ne tire. Je sens quelque chose de froid sur mon crâne :
–Désolé ! Je ne voulais pas en arriver là.
Je me tourne c'est Storonnik, est-ce le vrai ou une autre de ses copies :
–Si tu te le demandes, je suis le vrai, je préférais tuer la reine des Fées de mes propres main.
Je regarde autour de moi ou est passé Blair, c'est toujours dans ses moments là qu'elle disparaît :
–Si tu cherches le petit matou désolé, mais je crois pas qu'elle sera libre avant un petit moment, on dirait que tu es toute seule maintenant.
–Pourquoi ?
Je le regarde dans les yeux, il hausse un sourcil, je continue :
–À la base on voulait juste atteindre la porte nord, alors pourquoi essayer de nous tuer ?
–Oh ! Tu penses que ton petit numéro va t'épargner ?
–Non ! Je cherche à savoir pourquoi ? pourquoi haïssez-vous les non humains ?
Il relève légèrement le canon de l'arme et dit :
–Je vais te faire une fleur, je vais faire mon grand monologue de méchant, puis je te tuerai. Je ne connais pas toute l'histoire, mais au commencement la religion de l'église du feu éternel prônait l'amour entre les hommes peut importe leur race, puis je sais plus trop quand, mais un jour un litige a eu lieu entre un homme et un elfe, les elfes était l'une des espèces les moins représentés dans cette religion, il a été punit pour servir d'exemple et puis le bouche-à-oreille a transformé une simple punition, en pratique courante et puis ça c'est propagé jusqu'à devenir ce que c'est aujourd'hui, ça te va comme explication ?
–Vous ne nous détestez pas ?
–Moi ? Ahah ! non à vrai dire, je t'aime bien, tu n'es juste pas née a la bonne époque, bon c'est pas tout ça, mais j'aimerais vite finir.
–Attends ! Pourquoi nous empêcher d'accomplir notre rôle ?
–Ahahahah ! C'est la chose la plus drôle que je n'ai jamais entendue, on ne vous empêche pas d'accomplir le dessein des dieux, nous essayons juste de limiter les dégâts.
Il arme le chien :
–C'est le moment des adieux.
–NON !
Quelque chose c'est jeter sur l'arme, déviant de quelques centimètres la balle de mon crâne Storonnik étonné :
–Mais qui ?
Une grenouille est sur l'arme, c'est Sutet Storonnik enrage :
–Encore toi ! Mon sort ne t'a pas suffi ?!
Sutet est blessé et essoufflé, il dit :
–Jamais !
Il a un papier dans la patte, il la déplie et le tourne vers son agresseur, Storonnik a juste le temps de dire :
–NON !
Une lumière aveuglante apparaît, à la place où se tenait Storonnik se trouve maintenant une grenouille, Sutet essaye de parler :
–Je t'ai réservé ... le même traitement que tu m'as donné ... aucun remède.
–Tu me le paieras !
Storonnik s'enfuit en bondissant vers les catacombes, je regarde Sutet :
–Merci de m'avoir sauvé.
Il se relève en disant :
–Ce n'est rien ... je …
Il tombe par terre, je le prends dans ma main et le retourne son ventre est complètement brûlé :
–Ce n'est rien, je vais bien.
–Non tu ne vas pas bien ! Il faut vite te soigner.
Je cherche un soin, mais j'en ai pas, je panique, il pose sa patte sur mon bras :
–Vous en faites pas pour moi je humpf.
Je l'embrasse, pour la première fois, mon premier baiser, je me sens bien, je suis heureuse ce sentiment de béatitude est magnifique, j'ouvre les yeux et la grenouille que j'ai toujours connue a laissé place à un jeune homme, aux cheveux blancs et aux yeux jaune, il me fixe je me décale lentement le laissant respirer, il sourit :
–Merci princesse.
Il se redresse lentement, je lui réponds :
–Depuis le temps qu'on se côtoie, tu pourrais m'appeler par mon prénom.
–C'est vrai désolé prince euh Maeve.
Il se relève, je fais de même en demandant :
–Que vas-tu faire ? Maintenant que tu n'es plus une grenouille ?
Il se tourne vers moi, il fait deux têtes de plus que moi et porte des vêtements légers. Je ne vois plus de brûlure sur son torse, il baisse la tête et me répond :
–Je vais devoir partir, il faut que je récupère ce qu'ils m'ont volé et je dois retrouver mon peuple.
Il commence à partir, je le retiens :
–Ne pars pas ! S'il te plaît ! J'ai encore besoin de toi.
Il se retourne :
–Non ! Désolé je suis partie depuis trop longtemps de chez moi, j'ai moi aussi des obligations à tenir et puis tu t'en es plutôt bien sortie jusqu'à présent.
–Je sais pas si je pourrais m'en sortir sans toi.
Il se tourne vers moi et pose sa main sur ma tête :
–Ton destin est de sauver le monde, je ne suis pas inclus dedans, je suis vraiment désolé Maeve, mais je ne serai qu'un poids mort en vous accompagnent.
–On ... on se reverra ?
Il me sourit :
–Bien sûr ! Quelle question ! Une fois tout cela terminé, on se reverra c'est promis.
–Tu seras toujours le bienvenu à Titania.
Il se retourne et part pour de bon cette fois :
–C'est noté !
On se dit au revoir de la main, je reste planté là pendant plusieurs minutes, Solis qui est poussiéreux me sort de mes pensées en me demandant :
–Ça va ?
–Je vais très bien, allons voir Ilios et Gladio !
On s'approche de Ilios qui est affairé autour de Gladio, ils sont tous les deux de dos :
–Et ne t'avise pas de dire quoique se soit !
–Je Je vous l'avais bien bien dit.
–Tu m'énerves Gladio !
–Je Je ne fais que que mon devoir devoir.
–Tout a été déplacé, il va me falloir du temps ! Et on n'en a pas !
–Que fait tu Ilios ?
Il se retourne surpris :
–Me fait plus peur comme ça !
Il retourne à son occupation, c'est là que je remarque que Ilios a les mains plongées dans le dos de Gladio, ce que je pensais être un humain surdimensionné est depuis le départ un être fait de rouage et d'acier, je demande :
–Qu'est-ce que tu es Gladio ?
–Je Je ne suis pas autorisé à le le dire.
–Tais-toi ! Tu fais bouger l'engrenage.
–Alors c'était donc vrai vous avez créé des êtres artificiels !
Blair est apparu de nulle part et examine l'intérieur du corps de Gladio, Ilios la dégage gentiment :
–Nous les appelons les Rompots, rare sont ceux qui connaissent ce secret, ils sont fabriqués à la chaîne, tous les gardes de la ville sont des Rompots.
Je lui demande :
–Quelle est cette magie ?
–Les Rompots ne sont pas magiques, c'est de la technologie, c'est de là que vient notre réputation, on arrive à créer tout et n'importe quoi juste avec de l'acier.
–C'est à cause de ces Rompots que vous ne faites plus la guerre ?
Il me regarde :
–Oui entre autre.
Solis demande :
–Quelle autre ?
–L'autre raison est que si jamais quelqu'un de malintentionné arrive à extraire leurs cœurs, ils auraient entre les mains une arme de destruction capable de raser une ville entière.
Ilios referme le dos de Gladio, ils se lèvent tous les deux, Blair lui demande :
–Tu l'as réparé ?
–On ne répare pas un Rompot on trouve la fissure et on la colmate.
–Tu l'as colmaté alors ?
Gladio me répond :
–Je Je vais bien pour pour l'instant.
–Désolé Gladio, je n'ai pas réussi à colmater ta boîte vocale.
–Ce Ce n'est pas grave grave.
–Espérons, tu peux toujours nous guider ?
–Oui.
Gladio avance assez difficilement et nous mène jusqu'à une échelle, je monte la première, les rayons de l'aube m'éblouissent, je suis en plein milieu d'une rue devant une porte gardée, j'informe le groupe :
–Je crois que nous sommes arrivés !
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