Éternelle Éris
Je me nomme Éris. Je n’ai pas choisi ce nom et ce n’est qu’une de mes nombreuses appellations, mais c’est certainement celle qui me siée le mieux. Ce titre vient d’une ancienne déesse terrienne et sœur de Mars, quelle ironie. C’est en tout cas l’étiquette que me donnèrent les humains au tout début du XXIe siècle. Ma découverte fut pour eux l’occasion de réviser leur définition des corps célestes. Quelle vanité ! Ils sont loin de la vérité, aujourd’hui encore. Ainsi, après moult débats houleux, l’humanité me classa dans la catégorie des planètes naines, mais je n’eus que faire de cette épithète. J’étais la dernière planète naine du système solaire, la plus éloignée du flambeau du jour et du berceau de la civilisation. J’étais exilée et mystérieuse, j’en étais fière. Les scientifiques de l’époque ne pouvaient me concevoir autrement que comme une masse rocheuse inerte, recouverte d’un épais manteau de glace. Je me gaussais de l’ignorance et de la bêtise humaine. Ils ne se doutaient pas qu’en mon sein, un cœur flamboyant battait lentement.
L’homme regardait par la fenêtre, le front collé à la vitre, une mèche de cheveux rebelle rabattue de force lui barrant le sourcil dru. L’épaisseur du verre carbonique qui le séparait du froid intersidéral déformait légèrement sa vision. Le nez collé contre la baie, il découvrait avec enthousiasme les courbes gracieuses de cette planète étrangère légèrement irisée par des rayons de soleil à bout de souffle. Elle resplendissait malgré tout d’une luminosité éclatante. L’arc de cercle gris clair qui se dessinait devant lui semblait moiré de reflets de nacre et d’argent. Par endroits, de minuscules pointes éparses d’ocre et de bleu relevées avec gout cette fresque divine. Toute sa vie, il avait rêvé d’accomplir un tel périple, il s’y était préparé longuement. Plongé dans la contemplation de ce spectacle, il n’entendait plus le vrombissement assourdissant des moteurs et des appareils électroniques qui l’entouraient. Il était désormais seul face à son destin.
La femme regardait par la fenêtre. Elle n’avait pas grand-chose d’autre à faire pour passer le temps. Les mains crispées sur les barreaux, hissée sur ses pointes de pieds, elle entrapercevait une bribe de civilisation, un échantillon de ville, un parfum de vie. Ponos était la capitale d’Éris, et en réalité la seule agglomération digne de ce nom. Ce n’était pas vraiment une cité où il faisait bon vivre. Les hommes s’agglutinaient ici simplement pour faciliter leur survie. La pollution et la corruption étaient plus facilement supportables que la solitude et l’ennui. Elle avait eu l’occasion d’en faire l’amère expérience… On lui avait promis une vie d’aventure, un métier honnête, une rente sûre et un avenir pour elle et les siens. Elle n’avait rien obtenu de tout ça. Éris ne se laisse pas dompter si facilement.
Ma danse est ininterrompue depuis ma naissance. Je suis née de l’amalgame d’autres de mes semblables plus vulnérables. Ces fragments épars fusionnèrent et constituèrent petit à petit mon être. Ma force absorba la leur. Je devins une, entière et unique. C’est alors que je me mis à danser, à tourbillonner, à exister suivant le chant des tambours célestes.
L’homme se rapprochait inexorablement, chaque minute, un peu plus de sa destination. L’arc de cercle grossissait à vue d’œil et occupa rapidement tout le champ visuel autorisé par la baie vitrée. Il attrapa machinalement son datapad et le brandit pour prendre quelques images, mais elles ne rendaient pas grâce à la beauté de la scène à laquelle il assistait. Comment le pourraient-elles ? Tant de lumières, de dégradés, de détails, de subtilité… Il contemplait la beauté du spectacle avec tous ses sens. Il chercha alors un meilleur endroit pour jouir de la vue. Il se dirigea vers la salle à manger, croisant en chemin quelques opérateurs de bord sans leur adresser la parole, et, une fois arrivé dans la grande pièce commune, il activa l’ouverture des panneaux solaires. Les volets se replièrent lentement et le plafond vitré de la navette offrit une vision presque complète de la planète naine. Il avait lu qu’elle ne mesurait que quelques milliers de kilomètres de diamètre et que sa surface totale était à peine supérieure à celle de la Fédération russe dont il était originaire. Un petit bout de rocher perdu au fin fond de l’espace.
La femme ressassait les évènements qui l’avaient conduite ici. Elle exerçait son mental pour ne pas oublier, car sur Éris la mémoire avait tendance à fuir ceux qui se laissaient aller. Un beau jour, il y a quelques années de cela, son bien-aimé mari était rentré du travail légèrement éméché. Il était visiblement heureux et excité.
« Chérie, on a distribué des prospectus au boulot, avait-il lancé.
— Où étais-tu passé ? Tu as encore trainé au bar ? dit-elle sur un ton de reproche exaspéré.
— Oui, mais écoute-moi. Ils proposent de partir d’ici et de s’installer sur Éris. D’avoir une petite maison à nous, un lopin de terre et un salaire pendant un an ! Tu te rends compte ? Une maison et un an de salaire ! Chacun !
— Mais qu’est-ce que tu racontes ? » lui rétorqua-t-elle incrédule.
Il fouilla la poche arrière de son pantalon et lui tendit le prospectus. C’était une offre du gouvernement terrien. Ils cherchaient des volontaires, des pionniers disaient-ils, pour coloniser Éris, pour exploiter ses ressources minières, la rendre plus facile à vivre, sûre et agréable. Elle ne partageait pas vraiment l’enthousiasme de son mari, mais sa vie d’alors n’était pas non plus ce que l’on pouvait appeler une réussite. Elle se laissa donc convaincre à contrecœur. Tout s’enchaina alors très vite. La mise en vente des maigres bien, l’achat de matériel adapté au nouvel environnement, les formalités administratives et les au revoir. Quelques semaines plus tard, ils étaient prêts pour le grand départ.
Mon aire de jeu est immense. Accompagnée de ma fidèle et turbulente fille Dysnomie, je parcours le système solaire de long en large. Je m’éloigne et me rapproche tour à tour de son centre, tutoyant parfois Pluton et valsant avec Neptune, puis jouant à cache-cache avec les corps glacés de la ceinture de Kuiper. Je suis libre, je ne suis pas la même chorégraphie que les autres. Je suis toujours là où l’on ne m’attend pas. J’ai ma propre musique, mon propre rythme, rentrant en résonance avec mon âme.
L’homme n’était plus qu’à quelques centaines de kilomètres de la surface. Plus il avançait, plus il pouvait distinguer des détails. Les merveilles du paysage de ce nouveau monde apparaissaient une à une devant ses yeux incrédules. Ici, rien n’était comme ailleurs. Éris avait résisté avec force à la biosphèrisation. Malgré les efforts des colons, elle avait réussi a garder intact son relief originel, ses vastes plaines couleur de cendre, ses montagnes rougeoyantes, ses vallées abyssales où le soleil n’avait jamais le droit de cité et ses lacs glacés d’un bleu clair extrêmement pur. L’homme était grisé par un sentiment de sérénité. Il ne serait certes pas le premier terrien à fouler la surface d’Éris, mais tout de même, peu pouvaient s’en vanter. Il n’en doutait pas, ce voyage, cette mission, resteraient à jamais gravé dans sa mémoire et changeraient sans vie. La navette continuait de se rapprocher. Il pouvait maintenant deviner les premiers indices de la civilisation. La navette se dirigeait vers une cité sombre et tentaculaire, étendant ses ramifications de béton cellulaire et de métal au travers de la plaine. Elle était partiellement voilée par un nuage composé de poussière et de fumée. Telle se présentait à lui Ponos, sa destination. Il fut pris d’un frisson glacé remontant le long de son échine, jusqu’à sa nuque.
La femme et son mari s’installèrent comme convenu. Ils reçurent, en guise de maison, une drôle de cabine en polycarbonate bourrée de domotique. C’était assez exigu, mais relativement fonctionnel. Le terrain qu’ils avaient à exploiter pour récolter du tiridium était en friche et des caisses de matériels et d’outils les attendaient sur place. Tout était à faire, l’installation de la foreuse, des broyeurs et des convoyeurs et même une partie des analyses topologiques. Les premiers mois passèrent rapidement. Tout était nouveau, palpitant et excitant, mais les rudiments de l’électromécanique qu’ils reçurent pendant le voyage ne résistèrent pas à la réalité du terrain. Ils durent apprendre sur le tas et se débrouiller par eux-mêmes. Quand elle repensait au bon vieux temps, avant que tout ne bascule, la nostalgie la gagnait. Ils se noyaient dans le souvenir de leurs illusions perdues. Le travail était difficile et éreintant, sans compter que la production n’atteignait pas les prévisions escomptées. La roche ne contenait que très peu du fameux métal censé les rendre riches et prospères. Il n’y avait en réalité même pas de quoi les faire vivre. Une fois que la première année de salaire garanti fut écoulée, tout se compliqua. Le désespoir et la mélancolie s’insinuèrent alors lentement dans leur couple. Son mari semblait se refermer sur lui-même et devint de plus en plus irritable.
C’est alors que la vie organique m’apparut. J’accueillis avec morgue les premiers humains qui vinrent me rendre visite. Après avoir envoyé des drones pour m’ausculter, un petit groupe de scientifiques arriva. Ils représentaient dignement leur espèce, les meilleurs d’entre eux. Ils m’observèrent et m’analysèrent en profondeur. Ils prirent de nombreux échantillons, s’intéressent à ma composition, et furent apparemment satisfaits de ce qu’ils trouvèrent. D’autres suivirent rapidement. Je les observais moi aussi. J’appris tout de leur fonctionnement, de leurs espoirs et de leurs craintes. Je pouvais pénétrer avec aisance leur esprit si faible, me mêler à leurs pensées, arpenter leurs souvenirs, découvrir leurs espérances.
Pendant que la navette ralentissait pour se préparer à l’atterrissage, la voix grinçante et agressive du commandant de bord ressassait les consignes de sécurité à travers les haut-parleurs. Éris était une planète dangereuse. Tout d’abord, son climat était mortel. Le froid glacial permanent obligeait la population à vivre cloitrée à l’abri des parois protectrices et à ne sortir, avec l’équipement adéquat, qu’en cas d’extrême nécessité. Mais le principal danger venait du chaos qui y régnait. L’ordre et la sécurité n’étaient que de vagues concepts allègrement bafoués par les colons. Les rixes étaient nombreuses, les tensions quotidiennes et la loi du plus fort était à peu près la seule qui prévalait. Un nouveau Far West peuplé de pionniers. Dans ce contexte, exercer la fonction de psychojuge était une gageure. Sa mission n’allait en être que plus difficile et c’était là tout son intérêt. Il ne prétendait pas pouvoir changer la donne, mais espérait, à son échelle, pouvoir rétablir un peu de justice, de dignité et d’humanité, tout en évitant le désastreux sort de son prédécesseur. Il sentait la nervosité et le stress monter graduellement en lui.
L’astroport de Ponos était réduit à son strict nécessaire. Il n’y avait sur Éris aucun touriste et peu de place pour les loisirs. On le conduisit à ses appartements de fonction, puis il rencontra son chef de service, un homme taciturne et grognon. « Ah ! Vous voilà ! s’exclama-t-il en le voyant arriver dans son bureau. Ce n’est pas trop tôt, un tas de dossiers vous attend. J’espère que vous avez du cœur à l’ouvrage. Je ne sais pas ce qu’ils ont tous en ce moment à s’exciter comme ça… ». Il décelait chez son supérieur des signes indéniables de fatigue et de vague à l’âme.
La femme et son mari s’éloignèrent petit à petit. Tout devenait prétexte à la dispute, ils se reprochaient l’un l’autre leurs échecs et leur misère. L’état de leurs finances tutoya rapidement celui de leur moral. Bientôt, le simple besoin de se procurer de la nourriture devint un problème. Ils envisagèrent en vain différentes solutions et furent obligés de quitter leur extraction et de s’installer en ville. La situation ne s’arrangea pas pour autant. Ils contractèrent des dettes importantes et durent accepter l’inacceptable pour survivre. La femme se prostitua et son mari devint une petite-frappe pour le compte d’un chef de gang local. Lorsqu’elle le poignarda pour récupérer le bénéfice d’une vente de stupéfiants qu’il ne voulait pas partager, elle n’hésita pas une seconde et ne versa aucune larme. Leur amour était déjà éteint depuis longtemps. Tout cet argent n’était pas à eux. Seule une petite part devait leur revenir, mais elle décida de tout garder et d’en profiter. Elle s’acheta des vêtements, de l’alcool et de la nourriture. Elle s’offrit même le luxe d’un fruit frais cultivé sur place à grands frais. Cette simple pomme évoquait pour elle sa déchéance. Elle fut certainement dénoncée pour le meurtre son mari par un membre du gang et comme elle n’avait pas assez pour graisser la patte des officiers, elle se retrouva ici. Elle avait largement eu le temps de réfléchir à sa situation et de retourner dans tous les sens les différents évènements qui l’avaient conduite là. Elle tournait en rond dans cette cage depuis plusieurs mois en attente de son jugement.
Les humains tentent vainement de me corrompre, de me défigurer, comme ils le firent avec plusieurs de mes sœurs. Il faut dire qu’ils ont la fâcheuse manie de tout vouloir s’approprier. Ils m’amusent beaucoup, et les distractions sont si rares. Ils sont à la fois si faibles et si prompts à agir stupidement. Ces pauvres créatures sont totalement sous le joug de leurs émotions, la raison n’est chez elles que subalterne. L’amour tant vanté par leurs poètes n’est pas, contrairement à ce que les terriens aiment croire, le plus intense de leurs sentiments. L’envie et la jalousie sont des moteurs bien plus puissants. Je n’ai qu’à semer le germe de la discorde dans leurs esprits et leur propension naturelle à la domination fait le reste. Ils se divisent et s’opposent, créant des conflits d’intérêts et de convictions. Il en faut alors peu pour qu’ils en viennent aux mains.
La femme fut conduite dans une salle d’interrogatoire. Une pièce aveugle, blanche du sol au plafond et entièrement nue à l’exception de deux chaises et d’une table. Les gardes l’attachèrent fermement à l’une des chaises. Elle se laissa faire docilement. Elle savait le traitement réservé aux récalcitrants. Quelques minutes après, l’homme pénétra dans la salle à son tour et s’assit en face d’elle. Il posa délicatement un dossier sur la table. « Vous connaissez les charges qui sont retenues contre vous. Les accusations sont très graves. Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?
— Fuyez, souffla-t-elle à voix basse, le regard baissé.
— Pardon ?
— Vous êtes nouveau ici, ça se voit. Fuyez avant qu’il soit trop tard.
— Madame, nous sommes ici pour parler de votre cas. Votre destin dépend de mon seul jugement. Comprenez-vous la situation ?
— Vous n’êtes pas encore sous son emprise, dit-elle en relevant la tête et en affrontant son regard. Dans quelques jours il sera trop tard. C’est elle la responsable de tout ça.
— Niez-vous avoir poignardé votre mari, commis plusieurs vols, avoir détenu des stupéfiants et vous être prostituée illégalement ? dit-il d’une voix blanche.
— Non, je ne nie rien de tout ça. Mais ce n’était pas vraiment moi.
— Je vois…
— Non, vous ne voyez rien du tout ! s’emporta-t-elle. Une force est à l’œuvre. Elle nous manipule tous pour assouvir son dessein.
— Mais de quoi parlez-vous ?
— Quelque chose nous manipule. N’avez-vous pas remarqué que rien ne fonctionne normalement ici ? Tout le monde devient fou à un moment ou à un autre. Cette planète est mauvaise. Elle ne veut pas de notre présence ici.
— Écoutez, les psychodrones vous ont jugée tout à fait saine d’esprit et apte à assumer la responsabilité de vos actes. Vous ne vous en tirerez pas en plaidant la folie, dit-il sur un ton agacé.
— Vous voyez, cela commence déjà. Vous aussi vous succomberez. Comme tout le monde, personne n’y réchappe. »
L’homme n’accorda pas le moindre crédit à ses affirmations. Il programma l’exécution pour le surlendemain. Le dôme central qui servait de place publique était plein. La population aimait assister aux exécutions. Trois étaient programmées ce jour-ci. L’homme exécutait lui-même les sentences qu’il prononçait. C’était le devoir d’un psychojuge. Le premier condamné à mort se rebiffa. Les gardes durent le molester pour le contenir et l’attacher pour que l’homme puisse procéder à la décérébration. L’homme prononça d’une voix haute et claire la sentence, puis se rapprocha du condamné et appliqua consciencieusement son bâton de justice sur sa tempe. Le corps tressaillit quelques instants quand l’arc électrique jaillit, puis retomba inerte. La foule criait de joie, applaudissait avec vigueur le morbide spectacle. Le deuxième fut paralysé par la peur et sa vessie lui fit défaut. Les gardes durent littéralement le trainer sur le devant de scène où il vomit son dernier repas. Il pleurait et implorait la clémence de l’homme qui restait impassible. La foule le conspuait. Des sifflets et des jurons montaient de toute part. L’excitation était presque palpable. L’arc électrique frappa à nouveau et la foule rit de bon cœur devant les tressautements convulsifs du corps sans vie retransmis en gros plans sur les écrans. La femme monta alors sur l’estrade. Elle se tenait droite, la tête haute. Son regard croisa celui de l’homme. Ses avertissements résonnaient encore dans sa tête. « Fuyez avant qu’il soit trop tard ».
Une bagarre éclata quelque part au fond du dôme. Il tourna son regard vers l’essaim grouillant des spectateurs et dévisagea hommes, femmes et enfants qui vociféraient des injures. L’excitation et la nervosité étaient à leur paroxysme. Jamais il n’avait senti une telle tension auparavant. La femme se laissa ligoter. Elle souriait face à la fatalité, le regard dans le vague, déjà ailleurs. L’homme s’approcha d’un pas hésitant. Il se retourna à nouveau vers la foule et commença à lire le verdict, mais il s’arrêta au bout de quelques lignes, le souffle court. Il sentait son cœur battre à toute allure. Une goutte de sueur perla sur son front, qu’il essuya d’un revers de la manche. Le bâton de justice qu’il tenait dans l’autre main était de plus en plus lourd. La masse s’impatientait et la cohue gagnait du terrain. Il devait dire ou faire quelque chose. « Il semble qu’il y ait une erreur bredouilla-t-il. Je n’ai pas le bon dossier, je suis dans l’obligation d’annuler cette exécution… » La femme baissa les yeux et murmura « Trop tard ». Les huées de la foule redoublèrent d’intensité. Un objet traversa le dôme et vint s’écraser près de l’homme qui dut l’esquiver d‘un pas de côté. D’autres suivirent instantanément. Des gens montèrent sur la scène et les gardes furent rapidement débordés. Quand la foule se dispersa, plusieurs dizaines de corps meurtris par les piétinements jonchaient le sol. Celui de la femme fut retrouvé lové contre celui de l’homme.
Je me nomme Éris. Je suis la discorde, fille de la nuit et je suis éternelle !
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