Terre stérile et cœurs épris
La dernière fleur se fane.
De dépit, elle abandonne ses pétales
Virevoltant dans un instant esseulé
Puis s’étalent
Sur cette terre où rien ne pousse.
Ça y est, plus rien ne bouge.
Sauf toi et moi, qui,
Du haut de la colline,
Admirons le soleil fuir cet univers stérile.
La lumière est légère, le vent est acide,
Le sol exhale les âmes damnées
De milliards d’ersatz qui ne moururent pas en paix.
Je dois dire que cela m’attriste,
Parfois même me ronge.
Mais toi, le sourire aux lèvres,
Rien ne t’atteint.
Exception faite de notre propre fin.
Elle est loin cependant,
Et ta présence éteint le feu des tourments,
Laissant place à ce qui est doux,
Et beau.
Je ne te remercierai jamais assez
Pour ces quelques valses au milieu des arbres morts,
Pour tes baisers entre des rues en flamme,
Tandis qu’ardemment le monde se meurt
Et que dans nos cœurs épris
Résonne, inlassablement, une tendre mélodie.
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