Sonnet à l'orpheline de Scio
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Derrière le vert émeraude se cachent
Des lieux de terres dévastées et stériles,
Gorgées du sang chaud déversé par les haches,
Se reflétant dans une main lasse et fébrile.
Et dans la chevelure brune transparaît
Les spirales infernales de flammes agitées
Qui rongent et torturent l’apathie sans l’étreindre :
Le feu sourd et atone que rien ne puisse éteindre.
Les nuages jaunis portent les stigmates,
Brûlant encore du brasier incandescent.
Pertes et cœur étouffés sous le tissu mat
D’un blanc crémeux puis sale, là où, s’égarant,
Les yeux fixent les âmes aimées et damnées,
Soulignés d’une triste cédille écarlate,
Qui se perd dans l’eau claire des iris fatiguées.
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