Chapitre 7

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TERESA

            — Dégage Naïm !

            Je grogne, enfouie sous les couvertures, lorsque j'entends mon meilleur ami entrer. Il n'y a que lui pour venir me casser les couilles dès le matin.

            Il ouvre les volets et les rayons du Soleil viennent m'éblouir le visage. Ce n'est pas possible, je viens à peine de fermer les yeux... Je me tourne dans mon lit en lui grognant une fois de plus de me laisser tranquille et j'enfouis ma tête sous l'épaisse couette blanche, dans l'espoir de faire passer le message.

            Des bruits de pas résonne contre le parquet de la pièce et jusqu'au dernier moment, je crois enfin être tranquille pour ruminer dans mon coin et dormir. Mais quelqu'un saute sur mon matelas et tire violemment sur les couvertures, faisant voler en éclats le petit cocon que je m'étais construit à l'abri du reste du monde.

            — Putain, je vais te démarrer ! m'emporté-je en tapant des deux mains sur le matelas pour me relever. Laisse-moi tranquille !

            Sauf que ce ne sont pas les boucles brunes, les iris translucides et la peau olive de Naïm qui me font face mais un sourire qui tient la moitié de la place sur un visage à la peau noire, un petit nez retroussé et des yeux marrons pétillants de bonheur.

            — Cassie ? Qu'est-ce que tu fais là ?

            Je bredouille quelques mots, l'air effaré en voyant ma meilleure amie se tenir devant moi. Comment est-ce possible ? J'ai à peine fermé les yeux quelques secondes après avoir arrêté de pleurer. Je vais pour regarder l'heure sur mon téléphone mais les bras frêles de Cassie s'enroule autour de moi.

            — Je suis tellement heureuse d'enfin retrouver ma copine, elle confesse à mon oreille en me serrant fort contre elle.

            Après un instant de flottement pendant lequel j'essaie d'assimiler qu'elle est bien là, je plaque mes mains contre son dos que je tapote rapidement. Du coin de l'œil, j'aperçois Aaron passer devant la porte ouverte de ma chambre mais il ne nous regarde pas. Toute trace d'agacement disparait ; c'est un tout autre sentiment qui m'enserre les entrailles. Un mélange de honte, de remords et d'un léger émoi que j'enfouis bien profond quand je repense aux caresses du barman. Mon estomac se noue et j'essaye de la repousser. Même si je suis contente de la retrouver après plusieurs semaines, je continue de ne pas apprécier les embrassades et marques d'affection. Elle finit par s'éloigner mais garde ses deux mains sur mes avant-bras lorsqu'elle me regarde, un peu gênée.

            — Désolée de t'avoir réveillée mais j'avais tellement hâte de te voir, et tu ne te réveillais pas et...

            — C'est bon, Cassie. Ce n'est pas grave, la coupé-je en soupirant.

            Une petite moue embarrassée se dessine sur son visage avant que ses pupilles ne détaillent le mien, prenant une mine bien plus sérieuse. Je l'interroge du regard, un sourcil haussé, malgré la désagréable impression d'avoir la vérité tatouée sur le front.

            — Tu as les yeux éclatés, Teresa, on dirait que tu as pleuré toute la nuit. Qu'est-ce qui se passe ? m'interroge-t-elle d'une petite voix inquiète.

            L'oxygène se bloque dans ma gorge mais il me faut moins d'une seconde pour reprendre contenance et lui mentir.

            — Rien, meuf. On a juste fumé avec les gars hier.

            Un bruit faussement outré sort de sa bouche alors que Cassie pose théâtralement une main contre son cœur.

            — C'est comme ça, maintenant. On attend même plus les copines ?

Sa réaction a le mérite de me faire souffler du nez.

             Encore un peu dans les vapes, je cherche mon téléphone sur la table de chevet, puis sur le matelas à tâtons et je me souviens que je l'ai laissé dans la poche de mon short qui gît sur le sol à plusieurs mètres de moi, dans un coin. 

            — Bon, allez viens. Va fumer ta clope et boire ton café pour te mettre un peu de bonne humeur ! s'impatiente-t-elle en sautant sur le lit comme une enfant.

            J'accepte, tirée par le bras, et force un sourire sur mes lèvres. En bas, tout le monde est déjà réveillé. Maxime zone sur son téléphone, allongé de tout son long sur le canapé, le reste est en train de prendre le petit-déjeuner sur la longue table et discutent. Seul Aaron manque à l'appel, mais ce n'est pas plus mal. Je salue tout le monde d'un « bonjour » rauque et marche jusqu'à la machine à café dans la cuisine. Cassandra va s'allonger sur Maxime pour l'embêter et je profite de ce moment pour me remettre de mes émotions. Je ne réalise même pas totalement qu'elle est vraiment ici, avec nous.

            Dans mes pensées, je dépose ma tasse à l'endroit prévu, insère une capsule de café noir et lance la machine.

            — Bien dormi ? m'interroge Naïm en s'appuyant sur le meuble juste à côté de moi.

            Lentement, je relève les yeux vers lui et le regarde par-dessous mes longs cils noirs. Les bras croisés contre son torse musclé, il abaisse la commissure de ses lèvres pour acquiescer lorsque je hausse les épaules, nonchalante.

            — Quelqu'un t'a dit que tu avais une sale gueule ? réfléchit-il à voix haute, moqueur.

            — Ouais, Cassie m'a déjà fait la remarque, roulé-je des yeux.

            Mon café finit de couler. Je le récupère, bois une gorgée chaude.

            — T'es parti faire quoi ce matin ? je l'interroge alors.

            Il roule des yeux et ses doigts vont triturer le yaz, symbole du peuple kabyle, qu'il porte en pendentif par-dessus son t-shirt blanc.

            — Un footing, pour garder le rythme.

            — Tu vas finir par crever à trente piges si tu ne prends jamais de repos, rétorqué-je.

            Naïm s'esclaffe, balance la tête vers l'arrière et son rire résonne dans toute la pièce. Puis il me regarde et voyant que je ne ris pas, il s'arrête.

            — Attends, c'est celle qui boit plus d'alcool en soirée qu'elle a de litres de sang, qui fume un paquet de clopes par jour, des joints et qui refuse de soigner ses problèmes de sommeil qui me parle de crever à trente piges ? Tu te fous de ma gueule, hein ?

            Comme je ne peux pas le contredire, je m'éloigne en grimaçant, la tasse entre les doigts. Je passe de nouveau devant la table et Cameron m'apostrophe lorsque je récupère ma veste sur le second canapé, celui où Maxime et Cassie ne se chamaillent pas la place.

            — T'étais pas réveillée, alors on a dû demander à Alexia de faire le petit déj' parce qu'Esther ne sait pas faire à manger, m'informe le blondinet en enfournant un morceau de tartine dans sa bouche. Mais c-

Ils se sont tous passé le mot pour me casser les couilles ce matin ?

            — Je peux savoir ce que ça peut me foutre ? fulminé-je en enfilant ma veste avant même qu'il ne termine sa phrase.

            La mine joyeuse du blond s'affaisse devant ma réaction mais il n'a pas le temps de répliquer, la petite tête de Cassandra dépasse du dossier du canapé derrière lequel elle était cachée.

            — Ne vas pas me l'énerver, toi ! Elle va être désagréable toute la journée après. C'est ça que tu veux ? temporise-t-elle de sa voix aigüe.

            Je ne les écoute pas plus longtemps et fonce sur le balcon principal. J'ai besoin d'une cigarette. Peut-être même deux. Ou trois.

*

            — C'est quoi le programme de l'après-midi ? demande Esther alors que nous débarrassons à peine le repas du midi.

            Sa voix agaçante me fait grimacer et je ne prends pas la peine de répondre alors que je dépose mon assiette et mes couverts sales dans le lave-vaisselle.

            — On vient de sortir de table, laisse-nous digérer, non ? plaisante Cassie juste derrière moi.

Tout le monde s'affaire pour aller plus vite et passer à autre chose.

— On pourrait aller skier, maintenant que tout le monde est là, propose Maxime qui se rassoit sur le banc.

— Non, on a dit qu'on irait demain toute la journée, conteste Naïm qui s'accoude sur le comptoir de la cuisine.

— Alors on va se poser à la station, hausse des épaules Aaron.

Distraitement, je lance l'appareil électro-ménager une fois qu'il est rempli puis m'assieds dessus et écoute les propositions qui fusent sans qu'on arrive à se mettre d'accord. Alexia tente plusieurs fois de prendre la parole, sans succès, et elle finit par lever la main à hauteur de son visage.

— Oui, allez-y Mademoiselle, s'amuse Cameron en pointant du doigt ma petite sœur.

La brune affiche un petit sourire timide en baissant son bras alors que l'attention de tout le monde est braquée sur elle.

— On pourrait aller en ville pour acheter les cadeaux. Noël, c'est dans deux jours et comme ça, si quelqu'un ne trouve pas de cadeau aujourd'hui, il aura le temps d'y retourner demain.

Putain. J'avais oublié cette histoire de Père Noël secret et de cadeau à faire à Aaron.

Une bonne heure et demie plus tard, je claque la portière arrière de la voiture de Cameron qui vient de se garer sur le parking du centre d'Annecy. Les températures sont douces et le hoodie que j'ai piqué à Naïm suffit à me tenir chaud, en plus du sous-pull que je porte.

Dehors, des familles se pressent pour rejoindre les rues sablées et bordées de petits restaurants et bars, de boutiques de vêtements, de bijouteries ou de souvenirs de la montagne. Cameron, Maxime, sa copine et moi attendons le reste de l'équipe partie se garer un peu plus loin, faute de place. Je m'appuie sur le capot de la voiture et sors mon paquet de cigarette de ma poche ventrale, écoutant à peine les autres se plaindre de l'attente.

Cette fois-ci, j'ai refusé de monter dans la Polo d'Aaron. J'ai prétexté ne pas vouloir me serrer à l'arrière de sa citadine, ce n'est qu'en partie vrai. Je n'avais surtout pas envie de me retrouver dans un espace aussi restreint avec Cassie et lui. Et ma sœur.

Quand le reste du groupe finit par nous rejoindre, on se met d'accord sur l'organisation de l'après-midi. On se sépare, on ne se suit pas et on se donne rendez-vous deux heures plus tard dans une brasserie, qu'on ait trouvé ce qu'on cherchait ou non.

Je n'ai aucune idée de ce que je vais bien pouvoir offrir à Aaron. Je suis nulle pour offrir des cadeaux, encore plus quand c'est pour un mec. C'est plus simple quand c'est pour une fille. Du maquillage, de quoi prendre soin de sa peau ou de ses cheveux, un vêtement, du parfum. C'est cliché mais c'est réel. J'aurais sûrement moins réfléchi si j'avais pioché une des filles. Pour les anniversaires, je m'arrange toujours pour obtenir des idées auprès de mes potes ou je me rajoute à un cadeau commun, c'est toujours moins prise de tête. Mais cette fois-ci, je ne vais pouvoir compter sur personne d'autre que moi-même et je ne suis pas certaine d'en être capable.

La première boutique dans laquelle je rentre ne vend que des souvenirs kitchs à bas-prix. Des stylos, des briquets, des magnets et de la vaisselle avec des paysages de montagnes dessus. Il y a des peluches aussi mais elles feraient peur à n'importe quel enfant. Le parfum diffusé dans l'air me donne la nausée et je me force tout de même à faire un tour, au cas où. Quand je lève la main pour toucher la fausse fourrure rêche d'une peluche d'ourson, la voix stridente de la propriétaire des lieux résonne derrière moi.

— On ne touche pas les articles !

C'est une boutique de souvenirs ou un musée ? Je me retourne et lui lance un regard aussi méprisant que le sien. Rien qu'à sa gueule, ça se voit qu'elle déteste sa vie. Mais ce n'est pas ma faute si elle se retrouve, la cinquantaine bien tassée, à vendre des articles de qualité médiocre à des touristes qui ne lui portent même pas un regard.

J'ai envie de lui balancer une réplique cinglante sur son amabilité mais le manque d'inspiration dû à une nuit chaotique me fait partir sans un mot.

Un seul magasin et j'en ai déjà marre. De l'autre côté de la rue, j'aperçois ma sœur se glisser dans un bâtiment dont je n'arrive pas à déchiffrer la devanture. Je vagabonde un peu sur le trottoir, l'esprit ailleurs, et pénètre dans une seconde bâtisse de bois, de vêtements cette fois. Ce n'est pas spécialement le style d'Aaron mais je ne perds rien à regarder quand même.

Une vendeuse m'accueille poliment lorsque j'entre et m'informe qu'elle est disponible pour n'importe quel renseignement. J'acquiesce à peine et m'engouffre dans une allée où des pulls de couleurs patientent sur une rangée de portants. Rien d'intéressant. Je m'enfonce peu à peu dans les rayons, erre en laissant traîner mon doigt le long des vêtements et m'arrête devant une veste tricotée en grosse maille à la laine de qualité douteuse, malgré un prix exorbitant. Est-ce qu'elle pourrait plaire à Aaron ? Dans le doute, je commence à chercher sa taille. C'est quoi déjà, S ou M ?

— J'espère que ce n'est ni ma taille, ni celle d'un des gars que tu cherches. Cette veste est vraiment moche, marmonne Aaron dans mon dos.

Dans un sursaut, je lui fais face, la main sur mon cœur au rythme erratique et le regard mauvais. C'est quoi son problème à toujours se déplacer comme un putain de prédateur ?

— Arrête de faire ça, grondé-je.

Mon cœur tambourine fort sous mes doigts mais je ne sais pas s'il s'agit de l'effet de la surprise ou celui d'Aaron, que je trouve soudainement trop proche de moi. Je tente de le ralentir en prenant de profondes inspirations.

— Faire quoi ? s'amuse le jeune homme face à moi.

Ses larges bras croisés contre son torse musclé, le brun s'appuie contre le portant voisin et pose sur moi un regard intéressé.

— Débarquer de nul part et me faire flipper comme ça. En plus, tu n'as pas le droit d'être là, on a dit qu'on ne se suivait pas.

Sa commissure se contracte un quart de seconde avant qu'il ne la réprime et il pourlèche sa lèvre inférieure. Même langue qui caressait mes lèvres, pas plus tard que la nuit dernière. Mes lèvres, mon cou, ma p-... Je ne dois pas repenser à cette soirée.

— Tu vas aller me balancer aux autres peut-être ? me nargue-t-il, une moue faussement inquiète.

Il n'ajoute rien de plus, ses iris sombres rivés sur moi et comme à mon habitude, je les soutiens quelques secondes avant de lâcher. Aaron ne prononce aucun mot et les secondes me paraissent des heures. Pense-t-il aussi aux moments que nous avons volé la veille ? S'en souvient-il au moins ? Une réponse négative ne me surprendrait pas, l'herbe lui grillait les synapses autant qu'à moi.

L'attente devient longue et je me tortille, à la recherche d'une échappatoire à cette situation. Je regarde aux alentours, voir si je n'aperçois pas la silhouette d'un de nos amis dans la boutique mais il n'y a que quelques inconnus, la petite vendeuse, Aaron et moi.

— Tu voulais quelque chose en particulier ? je finis par l'interroger.

Aaron se racle la gorge, frotte sa barbe inexistante et jette des coups d'œil autour de lui.

— En fait, je-

— Non, parce que j'aimerais bien trouver le cadeau aujourd'hui et il ne doit plus rester très longtemps, je le coupe, soudain plus très sûre de vouloir savoir ce qu'il a dire.

En même temps que je parle, je cale une main sur ma hanche et bascule mon poids sur ma jambe gauche. Je passe la seconde dans la chevelure décolorée et ponctue ma phrase d'un sourire crispé. Aaron souffle du nez et opine du chef. Il se pince les lèvres puis, au moment où je crois qu'il va faire demi-tour et repartir d'où il vient, il ouvre la bouche.

— Je voulais juste m'assurer que tout était cool entre nous parce que j'ai l'impression que tu m'évites depuis ce matin. Tu sais, j'étais défoncé hier. Je n'aurais pas dû t'embrasser, c'était une connerie.

Je ne laisse rien paraître mais j'ai l'abominable sensation qu'une pointe me transperce la poitrine.

Dans le fond, moi aussi je regrette, davantage du plaisir que j'en ai pris que du baiser en lui-même, mais l'entendre de sa bouche n'en reste pas moins douloureux pour autant. Néanmoins, et comme toujours, je force un énième sourire lorsque je lui réponds.

— Ne t'inquiète pas, tout est cool. Je craignais juste que ce ne soit pas le cas de ton côté.

Aaron soupire de soulagement en basculant sa tête vers l'arrière.

— Génial, j'avais peur que ça change quelque chose entre nous.

Un baiser peut changer quelque chose mais pas le fait de coucher ensemble, ais-je envie de répliquer. A la place, je me contente de répondre :

— Aucune raison. Tu l'as dit, on était défoncés et c'était une erreur.

Le brun opine du chef, soulagé puis m'annonce qu'il doit repartir chercher un cadeau.

— Juste une dernière chose, signale-t-il en faisant demi-tour. On est toujours d'accord pour ne rien dire à personne ? Parce que ça m'arrangerait si ça pouvait rester entre toi et moi, tu vois ? Je l'aime, Cassie.

Il l'aime. Je retiens un ricanement moqueur et repense à ses iris embrasés qui me déshabillaient la veille ou à la soirée d'Halloween.

Il ne veut pas perdre sa copine mais est-ce que, moi, j'ai envie de perdre ma meilleure amie ? Serait-ce plus judicieux de la préserver de la réalité ou dois-je la confronter au risque de la détruire ? La réponse s'impose d'elle-même dans mon esprit avec une violente évidence, et ce même si je lui ai assuré de la prévenir du moindre changement de comportement venant de lui.

— Ça restera entre toi et moi, consens-je.

Aaron se pince les lèvres et se frotte l'arrière du crâne.

— Cool. Tu gères, Terrie.

Il se balance d'un pied sur l'autre puis commence à reculer.

— Faut vraiment que j'y aille maintenant, je n'ai toujours pas trouvé de cadeaux.

Je ne trouve pas les mots pour lui répondre alors je l'observe quitter le magasin, sans prendre réellement conscience de la scène qui vient de se dérouler. Viens-je réellement d'accepter de garder le silence sur notre trahison ? Oui. Est-ce une bonne idée ? Maintenant que je ne l'ai plus sous les yeux, je n'en suis plus si certaine. Pourtant, quelque chose au fond de moi me force à croire que je garderais le silence, quoi qu'il arrive. Pour ne pas blesser Cassie, pour ne pas décevoir mes amis, pour ne pas trahir la confiance d'Aaron. Pour ne pas me retrouver seule.

Mon téléphone vibre dans la poche arrière de mon pantalon. Je lis la notification. Maxime a déjà trouvé ce qu'il lui fallait et part nous attendre à la brasserie. L'horloge digitale m'indique qu'il reste moins d'une heure avant la fin. Je dois absolument me dépêcher et je n'ai toujours aucune idée. La seule chose dont je suis absolument sûre est qu'en observant Aaron au milieu du magasin, aucun vêtement vendu ici ne pourra finalement s'accorder à ses goûts vestimentaires. Je ne prends pas la peine de saluer la vendeuse quand je passe devant elle et quitte l'enseigne avant de m'allumer une cigarette qui, je l'espère, m'aidera à trouver une idée. Et une bonne.

Mes yeux se promènent sur l'environnement qui m'entoure, composé de bâtisses en bois aux toits pointus et de rues pavées recouvertes d'un mélange de neige fondue et de sable. A une dizaine de mètres sur le trottoir d'en face, je déniche l'endroit où je pourrais trouver mon bonheur. Un regard à gauche, un regard à droite pour m'assurer que personne de mon entourage ne me surprend en train de rentrer et je fonce, tête enfoncée dans les épaules.

Vingt minutes plus tard et une petite centaine d'euros en moins sur mon compte en banque, j'ai enfin trouvé le cadeau d'Aaron et je peux rejoindre les autres, un peu plus légère.

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