Disparition
02 mai 1973. Cognac.
Satranches en a ras-le-bol. Trop de boulot en ce moment. Tout ça commence à bien faire! Et un cambriolage par ci. Et un braquage par là. Sans compter la disparition de la famille Méchinaud le 24 décembre dernier...ce dossier-là lui prend déjà trop de temps et d'énergie. Ca s'arrête quand? Il n'a envie que d'une seule chose: prendre ses cliques et ses claques et rentrer chez lui pour un bon sommeil. Pourquoi pas un long voyage? Pardi, ce serait plus que tentant. Le métier de flic commence à le gonfler...
Il n'a pas le temps de se plonger plus longtemps dans ses pensées qu'un collègue, un bleu du nom de Boris, l'appelle. Une famille du coin vient de signaler au téléphone la disparition de leur fillette de treize ans, une rouquine du nom de Jocelyne, ainsi que d'une amie, Monique, quinze ans et lycéenne populaire. Elles sont allées se promener vers un petit parc, à environ cinq-cents mètres de la maison familiale un mercredi après-midi. Passé dix-sept heures trente, elles se sont volatilisées.
Satranches n'a pas le choix, même s'il se verrait bien démissionner. Qu'est-il arrivé à ces gamines? Qu'ont-elles vu ou qui les a abordées?
A quelques kilomètres de là, près d'un bosquet d'arbres coule une rivière. Et, près du cours d'eau, Jocelyne est inconsciente mais respire encore, ligotée à un arbre et baillonnée. Sa cuisse gauche saigne. Face à elle, se tient Monique, vêtue de noir, un couteau à la main et un grand sourire.
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