Je te hais. Et non, le verbe haïr n'est pas dans l'excès. Avez-vous déjà ressenti celà ? Cette haine disproportionnée ? Cette colère envers chaque petites particules de cet être en face de vous ? Cela vous est il arrivé, dans un moment d'absence, de vous arrêter face à lui. Yeux dans les yeux. Visage face à face. Les mains si proche qu'un rien suffirait pour qu'elles se touchent. Même si vous savez pertinemment que jamais elles ne se toucheront.

Un visage juvenile m'observe. De petites poches sombres mettent étrangement en valeur deux orbites noires qui brillent d'une lueur déterminée. Comme s'il allait péter un câble et me balancer son poing dans la figure. Ses cheveux coupés courts restent étrangement surélevé au dessus de sa tête en piques plus ou moins pointus. Son visage reste stoïque, peut être trop habitué à dissimuler ses émotions derrières un masque ? Des vêtements sombres, trop amples pour le corps maigre qui m'observe, achève le portrait de mon interlocuteur.
***
Je serai incapable de dire combien de temps j'ai passé là à attendre. Incapable plus encore de vous dire pourquoi j'ai bougé subitement. Incapable de vous expliquer la raison de mon geste... Mais peut être que vous, vous la devinerai?
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Tout d'un coup, quelque chose change dans son regard. Une lueur nouvelle, plus forte, plus destructrice. Ce regard m'envoûte et désactive mon cerveau. Je laisse mon corps agir...

Je lui met une châtaigne.

Le sang gicle de toutes parts. Le verre s'incruste dans mes paumes.
Le miroir vient de voler en éclats.