chapitre 5
Constatant que l’Ogre farfouillait, en ces instants de troubles partagés, de sa dextre l’antre de son pantalon élimé, l’Ogresse poursuivi de sa voix rocailleuses les hostilités ainsi ouvertes:
« Non mais c’est pas fini de s’t’émouvationner devant une poignée d’homoncules pas plus joufflus qu’mon pt’it salsifis à oreille ! Y z’ont tous des queue plus minces qu’mes poils du cul et des trous plus serrés qu’les miches d’une mouche. Non mais regard’moi s’t’empafé qui s’tripote le joyeux d’vant c’te partouzette de myrmidons. Ça t’redonne du coeur à l’ouvrage et d’la vigueur à popole les galipettes de tom-pouss’ ! Tu t’remets à avoir un rouleau dans l’pantalon mon gueux, espèce de sous-mâle mal bandant ! Ça t’refout d’l’émotionel au palpitant du nœud ! Non mais s’t’enflé qu’est pu capab’ de s’met’ au garde à vous d’vant la mouille d’mon baveux s’en va se palucher à cappella pour un parterre de nabots qui s’sucent la nouille et qui s’essorent les moignons dans les trous d’cul d’leurs prochains en jouant à voisins-voisines sur l’pas d’leurs portes ! T’as pas fini d’me discuter pauv’ nouilles ! Pourquoi donc y faut qu’tu m’quitte ?… Répond trouillard à trou avant que j’m’en va t’en r’tourner une aut’ tartine de phalanges dans ta sale bugne d’apôtre. Ça m’fout pas honte d’y faire d’vant s’tas d’mi-hommes-mi-puces à poils !
- Pardonnez ma franchise et cette mole érection
Mais ces joyeux ébats fléchirent mes émotions.
Inconnus à mes yeux qui sensibles à ces charmes
M’ont contraint un instant à déposer les armes.
Et j’oublie à l’instant le fruit de nos disputes,
Les raisons de vos cris qui sur l’heure me rebutent.
Mais ma douce éphémère, ne jugez point ainsi
Ce malheureux contrit que vous prîtes pour mari
Et qui dans ce moment de mure maturité
Ne ressent pour vos charmes plus le moindre attrait,
Se lassant de ce cul, se lassant de cette fente,
Qu’avant-hier encore comblaient toutes mes attentes.
Excusez ma faiblesse si ainsi parvenu
À l’acmé de ma vie je sens que ma cornu
Se lasse de vos attraits, que mon heure est venue
De quitter ma demeure pour qu’enfin en mon cul
L’on déverse le nectar qui fit la joie du votre
En ces jours révolus où l’amour fut des notre.
- Non mais écoute moi c’t’énorme qui veut quitte le doux giron conjugal pour batt’ les ch’mins et s’faire défoncer le trou d’balle par l’premier phallus v’nu ! T’y pense baltringue à bergères à la taille de ton creux ! Quand t’y pousse un bronze t’y assommerais des vaches t’avec tes étrons tellement t’as la caverne à merde dilatée du d’dans ! Même mon coulant qui baille est moins large qu’ta tanière rectale. Un tronc d’arbre t’y f’rait l’même sentiment qu’un brin d’paille. J’en connais point moi d’monstrueux qui t’foutront d’la béatitude à la boutonnière ! Où c’que tu vas trouver un flageolet digne de t’faire la gaieté d’ta basse-fosse ! J’reste septique qu’on t’bouche l’derière en pour te l’mettre extase. Et arrête de mater ces avortons avec d’l’envie. Autant t’mettre assis sur un nid à fourmis si t’espère t’amuser la tabatière. Ça f’ra jamais rien d’aut’ qu’t’chatouiller l’intérieur…
- Mais ma mie entendez tout le drame de ma vie !
Et songez à ce cul qui ne connut nul vit…
Chaque nuit chaque jour je ressent ses appels
Au fond de mes entrailles ils me grattent cruels,
Brûlent mon existence, consument mes instants
Et grandissent la détresse de mon humble fondement.
Je connais la démence de vos grands appétits ;
Jadis pour les calmer je pris pour liturgie
D’honorer avec soin chacun des orifices
Que vous sûtes généreuse offrir à mes offices.
Mais pour l’heure comprenez la rigueur de mes vœux,
Contemplez la faiblesse de mes justes aveux,
La grandeur de la tâche qui m’incombe aujourd’hui
M’oblige pour toujours à quitter vos conduits,
À m’éloigner de vous et rester séparés.
Mon âme se résout cruelle et dépitée
Et loin des rancœur des nausées des chagrins
Que m’inspirent depuis peu votre lâche vagin,
Je quitte cette maison qui vit naître notre amour
Pour d’incertains chemins et d’hasardeux détours.
Espérons que le temps rendra à vos attraits
Les plaisirs qu’en mon heure je vous ai dispensés,
Qu’un nouveau compagnon plus sensible à vos charmes
Entendant vos alarmes vous fasse baisser les armes,
Que se tarisse en vous votre juste courroux
Car ma chère croyez bien qu’il aiguise mon dégoût
Et m’éloigne de vous plus sûrement que ces seins
Qui jadis avaient place au cœur de mes festins
Qui ne sont maintenant qu’objets de lassitude,
Qui me poussent loin de vous avec grandes certitudes.
Ma patience est à bout je sens bien qu’elle implore
Que vous fîtes silence et gardiez vos remords…
- V’la qu’tu vas m’faire pisser d’l’oeil gros baluchon. Et c’est pas un poil d’cul qu’est d’dans bourique à nœuds qu’t’es. Si c’est qu’sucer des glands et t’enfiler des casques à trou dans l’derrière que tu veux, mare ! Mais m’quittes pas ! Qu’est-ce qu’tu veux qu’une grosse vielle comm’ moi s’en aille chavirer les coeurs ? Y’a pu qu’toi qui peux m’foutre le glandouillard au plafond. M’laisses pas tout’ seule. R’gardes comm’ j’m’inonde la d’vanture. Y’a même d’la morve qui m’sort par les trous du pifoir. Mais c’est rien qu’du jus d’mirettes. Mais j’comprends. J’comprends bien qu’y y’a plus que d’l’espoir qui m’reste et tous ces sanglots d’bouillon d’enterrement qui m’coule des naseaux et mouille tout mon aspect. Vas mon gros couillon. Vas loin. Moi j’retourne à la turne. J’m’enfil’rais des machins pour m’faire la distraction en t’attendant. J’m’en va. Mais tiens, histoire qu’tu t’rappels comment qu’tu m’fais mal... »
Et d’administrer à l’Ogre un monumental et mémorable coup de pieds aux parties qui fit bondir ce dernier à plusieurs mètres du sol avant de l’aplatir à genoux sur le même sol de terre froide et rude du chemin. Les nains compatirent douloureusement béats à cette fin de scène et aux douleurs, différentes certes, de l’ogre et de l’ogresse qui s’éloignait déjà à grands pleurs et grands pas.
« Si femelle tu quittes
En Hermite médites... » Philosopha laconique Gourdin…
Annotations
Versions