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Chapitre 14

Mais hélas les chants de HiIda, bien que forts distrayants, ne parvinrent pas à faire oublier totalement les longueurs fastidieuses de la route ni les tristes réalités de la fatigue et de l’ennui qui les accompagnent. C’est alors qu’ils accostèrent un petit coin de foret où le chemin s’élargissait soudain en une vaste place circulaire délimitée seulement par la majesté de troncs d’arbres antiques qui dispensaient généreux les douceurs tièdes de leur ombre. En son centre jaillissait une source claire et clapotante de fraîcheur qui se déversait joyeuse dans un bassin de pierres sauvagement agencés et tout couvert d’une mousse gracieuses et moelleuse qui les invita opportunément à une petite pause salutaire et désaltérante. Ils épousèrent alors le cercle de cette vasque, baignant leurs pieds endoloris en l’eau transparente et délicate comme le cristal qui s’offrait pudique et timidement ravie aux babillement de tant d’orteils. Mathilde pleine de dévotes précautions, releva son habit jusqu’au dessus de son nombril et, écartant légèrement les cuisses, offrit aux regard de l’enchanteresse foret les enchanteuses promesse de son élégant et douillet petit vagin. Les oiseaux se turent à ce signal, et, imitant la bienheureuse, tous découvrirent leurs intimités appelantes et suppliantes. Le sexe de Mathilde était de la finesse de la plus affable des orchidée. On aurait dit que cette fente fut ouverte du plus soigneux poignard qu’un orfèvre manipula de fiévreuse tendresse. Telle de fines broderies précieuses, les petites lèvres venaient épouser en leur sommet de mousse le bouton du clitoris petit mais dur et rougi à blanc qu’un artiste ferronnier aurait forgé en un jour de divine inspiration. Le sexe de Fleurette, tout aussi précieux bien que plus généreux, s’ouvrait en haut de ses larges cuisses et semblait le prolongement glorieux de ces dernières. Ce vagin légèrement grassouillet et tout couvert de duvet qui semblait plus doux que le pelage d’un ourson, appelait de ses lèvres gourmandes et goulues tous les supplices, des plus grands aux plus minuscules, que l’univers eut conçu à ce jour. Le clitoris tendu et gonflé de saines ardeurs, implorant et humide, enchantait les regards et les esprits tel un gourmet et copieux repas, éveillant ainsi des appétits irascibles et délicieux. Quand au vagin de Hilda qui débordait des vastes replis de sa chair abondante et ondoyante telle la houle puissante d’un océan en tempête, il s’ouvrait large et profond comme un gouffre de caverneuse dimension et égarait le regard et les rêves en de lointains obscures et chauds, berçant et affamés, qu’aucun voyage ne promit jamais… Surpassant toute les imaginations, le pénis de l’Ogre faisait paraître le courageux et brave généreux de l’Enchanteur presque ridicule. D’un diamètre proche de son poing serré et long de plus de deux pieds, il se dressait jusqu’au niveau de son cœur et battait avec lui le rythme des costauds afflux de sang qui irriguaient ainsi le cerveau survolté de son maître. Celui du Mage, vaillant tel l’antique guerrier survivant des antiques guerres de légendes perdues en les mémoires du monde, sa grosse veine bleu fièrement jetée en bandoulière, se dressait glorieux et fière, et sans peur et sans reproche, se tenait prêt à tous les assauts de ses lubriques et enchanteresses largesses. On ne connut les dimensions du Hobbit que ce spectacle révoltait manifestement. Puis, prenant un air distrait de ses yeux inspirés, Mathilde, comme pour donner le départ, entama une mélopée sensuelle de caresses en ses membranes ainsi offertes, et tous l’imitèrent de semblables et variées masturbations. La foret toute entière roucoulait de ces langueurs ainsi conquises.

« Voyez-vous cher ami… » S’adressa Gourdin à l’Ogre, « il n’est de jour où nous ne pouvons découvrir de nouveaux et surprenant plaisirs. Prenez cette place et cette source, inconnu de nous jusqu’à ce jour, les voici dispencieuses et inspirantes de plaisirs inédits, et, bien que nous croyions connaître tous les arcanes de la branlette, nous voila tout transporté de fraîcheur et de nouveauté, communiant pour la première fois de ces joies partagées avec l’eau inconnue et froide de cette source qui, joignant ses délices aux nôtres, accompagne à merveille l’enchantement de nos sens et vient grandir nos émotions en renouvelant de ses clapotis ces plaisirs que nous croyions connaître jusque là. Mais il n’en est rien, nous ne les connaissions jamais ces plaisirs qui nous attendent, et je vous le dit, ressentir la même chose aujourd’hui que ce que nous ressentions hier, ce n’est pas sentir et partant ne rien goutter, cela est juste se faire esclave de jeux convenus et éprouvés qu’une imagination que nous voudrions contenir captive s’épuise à nous dicter. Il n’y a que libre que nos esprits parviennent à goutter sans brusquerie ni limite les virtuels plaisirs que nos imaginations ne cesse de de concevoir, et il est d’une grande sagesse de saisir sans frein ni sursis ce que chaque jour et chaque minute nous offre d’inédites et de neuves sensations… On enchaîne ni un volcan ni un océan et c’est à la mesure des catastrophes naturelles qu’il faut envisager nos transports. »

Mathilde resserra les cuisses d’audace sans brutalité mais ferment sur sa main toute animée de langueurs généreuse. Et éprise de cette étroite et copieuse étreinte, elle gravit plusieurs échelon sur l’échelle sans cesse croissante de ses plaisirs délicats et impérissables. Son corps se tendit dans toute sa longueur de la plus alerte des attentes, et belle telle les branches d’un arbre s’étirant dans les airs, elle s’élança à l’assaut du ciel à la recherche des lumineuses caresses de ce soleil brûlant de mile feu de ses esprits dévastés.

« Mais croyez-vous mon cher, aux limites des plaisirs

Qui sans doute nous empêchent d’à l’infini jouir ? »

Questionna l’Ogre.

« Ne connais de limites à tes frisson

Et jamais n’enferme tes imaginations… »

Professa Gourdin.

« C’est que l’imagination tout comme l’éternité du temps et des jours se moque de nos vies, ne connaît nulle limite ni fin. Se suffisant à elle même, elle n’a besoin ni de raison ni de but ni de cible à atteindre. Elle ne connaît ainsi ni finalité ni gradation. Elle n’est que l’infini étendu de l’univers qu’il nous faut parcourir, et la finitude de nos petites vies ne saurait suffire à tout découvrir et connaître. Il ne sert à rien et cela est même criminel de rester à piétiner en une même demeure et d’ainsi se satisfaire de plaisirs identiques seraient-ils les plus grands. Non : nul délice ne saurait mettre un terme à notre insatisfaction permanente, tout comme nul savoir ne pourra jamais nous consoler de l’intranquilité dont nous sommes fait. »

Fleurette, imitant sa pieuse sœur, enserra elle ses deux mains en ses cuisses alertes. À ce signe son corps fut dévasté d’incontrôlables spasmes qui lui firent perdre sur le champ la moindre maîtrise de ses membres ou de ses esprits embrassés. Et s’abandonnant toute entière à ces syncopes, elle se laissa glisser en les abondantes effluves de ses sens transportés qui l’aplatirent impitoyables en les confortables profondeurs de mousses qui l’accueillirent de leurs bras caressants des chaleurs amoureuses de la terre.

« Les exigences du désir ne sauraient admettre de bornes d’aucune manière, C’est pour cela d’ailleurs que le crime peut exister : le désir peut nous pousser aussi au despotisme le plus absolu, tout comme il peut conduire aux plus philanthropiques et généreuses actions. Hélas souvent, nous sommes incapable de choisir et il nous faut des bornes. Ah ! l’insoluble question des frontières : on voudrait jouir de la plus entière des liberté mais ce désir de liberté fini par nous consumer et nous ronger de doutes et de culpabilités dévorantes qui nous laissent cuire telles des pierres impuissantes sous les appels cuisant du soleil de nos désirs qui reste pourtant le seul à éclairer et motiver rien de moins que nos vie toute entières. »

Et le feu d’artifice des jouissances de chacun mit un terme glorieux à ces tergiversations. Suite à quoi il réajustèrent leurs tenus et se remirent en route.

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