Ce jour-là, tout avait commencé exactement comme d'habitude. On se préparait, on s'habillait pour te conduire à l'école. Après quelques heures à m'occuper de diverses choses, mon sang n'a fait qu'un tour quand, lorsque ton père a répondu à son téléphone, j'ai entendu que tu t'étais blessé.

Sans réfléchir, j'ai lâché tout ce que j'étais en train de faire pour foncer et te rejoindre à l'école en essayant de garder la tête froide. Je savais que je ne devais pas me laisser envahir par mes émotions et risquer de t'inquiéter encore plus.

Lorsque je suis arrivé dans la salle où tu étais, tu étais assis sur une surveillante qui te tenait le front avec une compresse. J'ai directement pris tes mains pour te rassurer et te faire comprendre que tout irait bien même si tu continuais à pleurer à chaudes larmes.

Une fois que la surveillante m'a donné sa place, tu ne m'as plus lâché. Dans l'ambulance, tu me disais que tu voulais rentrer à la maison, mais il fallait d'abord "réparer" ton bobo. Pour que tu aies moins peur, un pompier t'avait donné une peluche et, même si tu ne l'as pas voulu tout de suite, tu l'as gardé en arrivant à l'hôpital (et encore aujourd'hui, tu dors avec).

Tu t'étais un peu calmé le temps qu'on arrive dans une salle pour te recoudre et des infirmières t'avaient apporté d'autres jouets pour patienter.

Lorsque le docteur a mis un masque sur ton visage pour te faire respirer un produit et ne pas avoir mal, les premiers points de suture étaient difficiles car il n'avait pas encore fait effet. Mais je gardais toujours tes mains dans les miennes pour te montrer que j'étais là et que tu pouvais compter sur moi.

Une fois terminé, le docteur a dit que tu avais été courageux. Et c'était vrai, tu avais tenu bon.

C'était la première fois que tu me faisais autant peur (et probalement pas la dernière) mais j'avais tenu bon aussi. Tu m'as montré à quel point tu étais fort et je t'ai montré à quel point que je tenais à toi.