Chapitre 8
Mon sang ne fait qu'un tour et je déchire presque mes fringues pour les envoyer valser. Puis je reviens embrasser mon jeune Apollon, animé par une rage nouvelle.
Nos corps ondulent, s'appellent, se caressent. Nos muscles se bandent et tentent de nous tirer encore plus l'un contre l'autre, comme si notre but était d'annuler toute distance entre nous. Et puis d'un coup nos sexes se collent et nos peau se baissent au même moment. Nous lâchons alors un long soupire de satisfaction.
C'était parfait...
Nos sourires se lient de nouveau et nous recommençons.
Bassin contre bassin, torse contre torse, lèvres contre lèvres, rien ne semble pouvoir stopper nos ébats si divin. Au bout de quelques minutes, Liahn bouge bizarrement. Il rompt le lien de nos bouches et se mord les lèvres en renversant sa tête. Il doit être au bord de l'orgasme... Son cou se tend et laisse le champs libre à ma langue qui avait encore soif de sa peau si douce. Mon ami soupire mon prénom en attrapant une poignée de mes cheveux. Ça a l'air de lui plaire... Alors je mord et pince sa peau entre mes dents.
« Anh ! Elio... »
Sa voix presque obscène et ses petits cris me font vriller le cerveau. Je prends alors nos sexes entre mes mains et les fait se frotter plus fort encore en continuant d'aspirer la peau de son cou. Il gémis en se contractant partout :
« Je...j'en peux plus ! »
Puis je sens nos semences se déverser dans ma main. Nos sexe pulsent encore quelques secondes puis je m'écroule à côté de lui, sur le flan.
Haletant, nous restons un long moment sans réussir à dire quoi que ce soit.
C'était l'instant le plus excitant de ma vie... Comme si je découvrais le plaisir pour la première fois.
Mes yeux se pose sur le corps transpirant de Liahn. Je vois la poitrine de mon ami vibrer sous les coups de son cœur. Alors je pose délicatement ma main dessus en prononçant son prénom. Il tourne lentement son visage vers le mien pour attendre la suite de mes paroles. Je m'approche doucement de son visage en chuchotant :
« C'est la première fois que tu faisais ça ? »
Mais mon ami fronce son visage. Il répond un peu agacé :
« Bah oui. Moi je voulais pas le faire avec d'autre garçon que toi de toute manière. Du coup je l'ai jamais fait. »
Je demande un peu étonné :
« -Mais tu es gay non ?
-Heu... En fait...fille comme garçon pour moi c'est pareil. Ça m’intéresse pas c'est tout. Et toi ? Tu es gay ?
-...je ne sais pas. J'aime pas ce mot.
-Ah bon ?
-Oui. Je ne veux pas que mon genre ou mon amour puisse se mesurer avec un mot...à moins que ce soit ton prénom. »
J'avoue avoir lâcher ces derniers mots sans vraiment mesurer leur impacte sur Liahn. Car là tout de suite, il me dévisage. Je rougis fortement et me recule instinctivement. Je suis allé trop loin ? J'en ai fait trop ? Ma main se retire de son corps parfait. J'aurais dû me taire... Je suis vraiment un idiot.
Mais Liahn se lève vivement. Il me met sur le dos et se met à califourchon sur moi. Je me laisse faire, toujours rouge. Il pose ses mains de chaque côté de mon visage. Ses yeux brillent doucement. Il n'a pas l'air en colère... Plutôt très ému en fait. Mais il ne dit rien. Inquiet je l'appelle à voix basse :
« Liahn... ? »
Mais au lieu de me répondre, ses yeux s'emplissent de larmes et il renifle bruyamment. Mais qu'est ce qu'il a ?? Je m'assoie en tailleur tout en le gardant près de moi, puis je l'appelle de nouveau :
« Lianh ?? »
Il essuie son visage et gémis comme un enfant :
« ...c'est la plus belle chose qu'on m'aie jamais dit ! Je crois bien que je t'aime depuis toujours...et je pensais que ça n'était pas réciproque. Alors, ça me fait tellement plaisir que tu dises enfin ce genre de chose. Elio...tu es et tu restera mon plus grand amour. »
Le cœur battant, je me sens submerger par une émotion que je n'avais plus ressentit depuis trop longtemps.
Le bonheur...
Être avec lui c'était le bonheur. Et j'étais près à tout pour le garder intacte ce bonheur qu'il m'offrait.
Quand les premières étoiles apparurent, nous nous sommes couchés de nouveau côte à côte, la fenêtre grande ouverte. Dans la pénombre. Main dans la main. La tête dans les étoiles.
Le silence de la nuit nous berça doucement...
Et quelques jours plus tard, durant une belle nuit d'été, alors que nous regardions les étoiles filantes fendrent silencieusement le ciel, un message de la mère de Liahn vint encore chambouler notre vie :
« Vous venez manger à la maison demain Elio et toi ? »
FIN
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