Lettre à Tania

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         Ma chère Tania,

 

    Je t'écris alors que je suis au bord de la mer, sur une falaise. Le vide devant moi m'attire. Je n'aurai qu'à faire un pas et tout sera finit mais le vagues semblent me murmurer "pas encore " tandis qu'elles s'écrasent contre la falaise.

    Je suis désolé pour ce que je vais faire, j'espère que tu comprendras et que tu me le pardonneras. Mais sache que les derniers moments heureux que j'ai vécu, je les ai passé avec toi. Et j'aimerais que tu gardes ce souvenir de moi. Je voudrais que la dernière image que tu es de moi, ce soit ces instants magiques que nous avons eut tous les deux dans ce parc, ces fous rires qui nous faisait pleurer, ce dernier baiser avant de te quitter devant chez toi et non ce gars pitoyable qui souffre, allongé sur son lit d'hôpital, attendant que la mort abrège ses souffrances.

    Je suis désolé de t'avoir caché ma maladie, mais je voulais continuer à vivre le plus sereinement possible et que vous aussi, sans compte à rebours, sans cette épée de Damoclès qui pende au dessus de ma tête. Pour que vous gardiez toutes les 3, ce souvenir, celui d'un homme heureux. Car oui, je suis un homme heureux, heureux d'avoir une femme merveilleuse qui je le sais sera trouver la force d'être heureuse à nouveau, je suis heureux d'avoir eu deux magnifiques filles avec toi Tania.

    Je t'écris cette lettre pour t'expliquer mon choix ou plutôt mes choix.

- Celui du silence d'abord, de ne d'avoir rien dit, d'avoir tout cacher, d'avoir tout garder pour moi, pour ne pas te voir souffrir plus que nécessaire.

- Mais aussi celui qui sera le dernier, le choix de sauter dans ses vagues pleines d'écume, ces merveilleuses vagues qui inspirent la tranquillité, la sérénité, je vais mourir sereinement en pensant à vous trois, sache que je mourrais en souriant. Le même sourire que celui qui t'a séduite, celui auquel tu as dit oui, celui qui t'as annoncé qu'il veillerait sur toi toute ta vie, car c'est le cas, je continuerais à veiller sur toi, sur vous trois de Là-Haut. Même si tu ne crois pas au Paradis, sache que j'y ai vécu ces 11 dernières années. Le Paradis se trouve entre tes bras, alors tu te demanderas pourquoi je n'ai pas voulu mourir dans tes bras. Tout simplement, parce que je ne voulais pas que le paradis se transforme en Enfer, parce que je ne voulais pas que tu passes ces dernières semaines voire ces derniers mois à mes côtés, à l'hôpital, à t'inquiéter pour moi, sachant la fin qui m'attendait, sachant que j'aurais trop souffert pour te le dire. Je ne voulais pas de cette vie, je voulais une vie heureuse et grâce à toi, je l'ai eu. Alors merci, merci du fond du cœur d'être qui tu es car tu es parfaitement imparfaitement.

    Je t'aime de tout mon cœur, dis aux filles que je les aime, dis-leur quel tête de mule j'étais, quel imbécile je pouvais être parfois, quel homme je suis réellement avec mes qualités et surtout mes défauts. Pardon d'être ce que je suis, pardon d'être malade, pardon de partir si vite, pardon de te laisser seule avec les filles, pardon, tout simplement : pardon.

 

    J'espère ne pas vous revoir de si tôt car je vous aime, ayez une vie aussi heureuse mais beaucoup plus longue que la mienne, je vous aime.

 

                                                                                          Luc, ton amour qui t'aime d'où qu'il soit

 

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