Chapitre III
Elle m'a invité à venir chez elle. Après tout je comptais pas rester dehors à crever de froid pendant qu'elle était dans mes bras. Elle me tenait le bras sur la route, j'aimais bien. C'est dingue comme pleins de petites attentions peuvent me rendre heureux. Une meuf tu lui dis un compliment et t'as toutes les chances pour que quelqu'un d'autres lui ai déjà dit sous une photo Instagram. Genre les copines des meufs qui commentent toujours « trop belle ma chérie ». Alors que les mecs sur les photos reçoivent des « propre la photo ». C'est large différent. C'est peut-être pour ça qu'un simple compliment me fait autant sourire. Pendant qu'elle me tenait le bras je sentais des pas lourds derrière moi. Je me retourne je vois un mec, la trentaine, chauve, gros, et bourré vu la démarche qu'il avait. Non ce n'était pas Hitman et heureusement. Il avait vraiment une démarche de brute et marchait vite. Je sentais les mains de Laura se serrer sur mon bras. Dans ces moments-là je sais pas si la bonne idée c'est de fuir avec elle dans mes bras ou alors essayer de battre un mec gros qui fait une tête de plus que moi. Mais bon j'ai commencé à accélérer le pas. Heureusement après les plus longues minutes de ma vie le mec était à 4 mètres de nous j'allais péter un plomb, il tourne à droite. Les mains de Laura se détendent. Arrivés à la porte nous rigolons de ce moment chelou. On rentre chez elle, je m'assois dans le canapé et je regarde la télé. Rien de fou mais je sais pas trop quoi faire, c'est pas chez moi quoi. C'est bien ce qui me ferait chier. Les gens qui font comme chez eux sans rien demander avant. Elle me rejoint me donne une bière et dit « je vais prendre une douche » je réponds « ok » et elle fait une sorte de mini soupirement. J'ai jamais compris les femmes et je crèverais sûrement avant d'en avoir appris davantage. Je lui demande si je pourrais prendre une douche aussi après elle. Elle me dit oui. Elle fini, je finis aussi. Je descends les escaliers pour arriver dans le salon. Elle m'attendait en lingerie. J'étais en pyjama bordel. Niveau sexy c'est zéro. Je voyais ses yeux dépités devant mon bas « cars ». Dans la panique je dis « attend j'ai oublié un truc ». Je repars comme une flèche à l'étage pour me mettre en caleçon ? À vrai dire je savais pas quoi faire et je me sentais pas hyper frais en caleçon quoi mais bon, c'est toujours mieux qu'un pyjama. Je suis à côté d'elle, nous sommes tous les deux une bière à la main en regardant un film pourrie belge des années 90-2000 sans doute. Ça parle d'un tueur à gages et tout franchement de la grosse merde. Le pire c'est qu'elle kiffait on dirait. Mais je comprenais pas vraiment le concept de se foutre en sous-vêtement et de boire des bières. J'étais vraiment en train de me poser des questions. Si ça se trouve y'a 5 mecs cagoulés avec des battes de baseball qui vont sortir de nulle part pour me renfoncer la tête.
Rien ne se passe du coup je fais la fameuse technique de « je m'étire et mon bras atterri sur ton épaule » technique de clochard mais technique efficace. Elle pose sa main sur ma cuisse. Là je pense que la machine est lancée. En vrai on dirait je suis grave à l'aise avec le sexe alors que pas du tout. Peut-être qu'on dirait que je suis un chien galeux aussi mais encore une fois pas du tout. Je suis pas le genre de mec qui fait l'amour juste pour me les vider vraiment. Je fais tout pour qu'on soit deux à aimer le moment à chaque fois. Là je pouvais voir son visage. Elle me regardait de ses yeux qui vous bouffaient. Ses yeux me poussaient à approcher mes lèvres des siennes. Un trou noir le truc. Nos lèvres se touchent, nos mains se parcourent. Ça m'a fait penser à un poème.
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