Chapitre 01 - Mickaël
Il est 17h00, l’air chaud de la fin de l’été nous laisse encore de quoi mater avec les potes. Les filles sont toutes en short ou jupe, ce qui me permet de savoir qui je vais niquer ce soir.
- Mick’ regarde à gauche. Missile.
- Déjà baisée.
- Sa pote aussi, elle n’est pas mal.
- Ouais aussi, jte la déconseille celle-là, c’est une étoile. Dis-je en me marrant.
On ricane comme des cons en clopant et en buvant nos verres.
- Bon alors demain tu redébarques alors ? Me lance Jack mon meilleur pote.
- Pas le choix, c’était l’université ou l’armée.
J’ai pas mal merdé depuis ma naissance. Déjà en primaire je cognais tout le monde, jusqu’à ce qu’à mes 10 ans j’ai dépassé les bornes en frappant ma maîtresse. On m’a envoyé en maison de redressement jusqu’à mes 12 ans. J’ai pu intégrer le collège mais j’ai eu les même problèmes, impossible de supporter l’autorité et à chaque fois ça faisait des conflits merdiques. Ça me fout en rogne qu’on me dise quoi faire ! Du coup j’ai commencé à vouloir faire mes affaires, je voulais gagner de la tune mais pas en allant bosser, du coup j’ai basculé dans la facilité. J’ai fais plein de petite connerie à côté jusqu’à mes 16 piges où je me suis fait prendre pour culture et détention de drogue et j’ai pris 2 ans car j’étais mineur. Je suis ressorti, j’ai traîné, je me suis encore plus endurci et j’ai continué. Mais 1 an après retour au tribunal où le juge m’a obligé à avoir mon bac sinon je retournais en taule. J’ai donc bossé pour avoir mon bac tout en continuant mon business et les baises. Jusqu’à ce que mon père me chope et m’en colle une bonne car je venais de lui balancer que je gagnais plus en un jour que lui en un mois. Il a eu la rage et m’a bastonné, il a eu du bol d’être mon daron, sinon je me serais défendu. Il ne m’a pas laissé le choix. Soit je continuais les études, soit il m’embarquait avec lui dans l’armée. Mon père est militaire de carrière et droit, impossible que je devienne comme lui alors j’ai choisis les études. L’université est devenue mon territoire pour vendre ma came depuis un an. Mes affaires se portant bien, je n’ai donc aucune raison de ne pas revenir.
- T’as pris quoi comme option cette année ? Me demande Jack
- Putain je sais plus moi, j’étais bourré quand j’ai fait mon choix.
Jack ricane en buvant sa bière et se stoppe net. Je me retourne pour regarder ce qui le bloque comme ça et comprends vite la cause du bug de mon meilleur pote. Julie, sa reine des neiges. Peau blanche, cheveux blonds en tresse, un sourire d’ange mais une sacrée peste. On l’avait baptisée Reine des neiges au collège et elle a gardé son surnom. Mon pote est grave en crush sur elle depuis la 6 ème mais vu qu’il bug, bah il n’a toujours pas baisé cette conne.
- Va la voir, dis-je
- Hein…putain elle est si…
- Bouge-toi et va la voir.
- Elle ne voudra jamais. Regarde-moi et regarde la, putain on a rien en commun.
Elle marche jusqu’à rejoindre sa copine Marielle, baptisée Anna, ceux qui ont vu ce dessin animé à la con comprendront. Brune, cheveux raides jusque sous son cul bombé, moulé dans un jean, elle par contre, elle est de plus en plus bonne avec les années. La Reine des neiges à coté c’est de la poudreuse, moi j’ai une préférence pour sa pote, miss caractère de merde aux yeux émeraudes. Et à coté on a Olaf, putain non mais elle, elle ne s’arrange pas. Petite, bouboule, franchement qu’est ce qu’elle traîne avec la reine des neiges et Anna. Elle les suit comme un clebs, la tête rentrée dans ses épaules. Ah putain c’est plus fort que moi, je dois la faire chier.
- Eh, Olaf, t’as tes bourrelets qui sortent !!! Dis-je en gueulant
Miss Anna se retourne et me fusille du regard. Madame protège sa pote comme quand on était petit. On a tous grandi dans le même bled et donc on a fait les mêmes écoles et vu qu’il y a qu’une université dans le secteur, on se retrouve sur le même territoire. Et cette année elle fait sa rentrée de grande alors que moi je repique…encore. Donc on est tous les deux au même stade avec un peu de bol, je vais me retrouver avec elle dans les mêmes cours.
- T’es toujours aussi con toi. Me crache-t-elle de loin
- Toujours ouais. Dis-je en me marrant
Je fais signe à mes potes pour qu’on aille les rejoindre alors qu’elles commencent à se barrer.
- Eh les filles, où est ce que vous courrez comme ça ? Dis-je en les dépassant pour leur bloquer le passage.
- Laisse-nous passer. Me crache la belle brune.
- Bah réponds.
- Ca ne te regarde pas.
On se toise du regard et bordel la beauté de ses yeux s’intensifie d’année en année. Déjà petit j’aimais ses yeux mais là avec son trait de crayon en plus, ça la rend encore plus bandante.
- T’es encore en première année je crois, bravo Mickaël toujours aussi nul. Me lâche-t-elle pour tenter de se moquer de moi.
- C’était pour te retrouver bébé.
- M’appelle pas comme ça !
Quand on était petit, je n’arrêtais pas de la faire chier, en l’appelant « petit bébé ». Elle a 2 ans de moins que moi mais depuis elle a bien grandit et pris du caractère.
- Alors bouboule, toujours aussi grosse ? Dis-je en m’adressant à Olaf.
Olaf pince les lèvres pour ne pas pleurer. Elle aussi je la fait chier depuis petite. Mais là c’est surtout pour faire chier sa copine qui est sur le point de m’arracher les yeux.
- T’es déplorable Mickaël. Me lâche la reine des neiges qui vient s’en mêler.
- Viens Mick’ on se casse me dit Jack.
- Ouais, ça pue la vierge ici. Bye les gamines.
Jack me pousse quand on est hors du champ de vision des filles.
- Putain c’est quoi ton problème Mick’ !!! Pourquoi tu les fais chier !!! Merde quoi, pas elles Mick’, s'il te plait plus elles.
- Faut que tu te calmes hein, et surtout faut que t’ailles lui parler et la foutre dans ton pieu car tu vas finir par t’abîmer la queue à force de t’astiquer en pensant à elle.
- Je ne peux pas.
- C’est qu’une meuf Jack !
- Ouais bah je ne peux pas !
Jack est mon meilleur pote mais une couille molle face à cette fille.
- Ce soir pré rentrée chez Angela !!!! Gueule un mec en nous filant un papier avec l’adresse.
- Ca sent la baise !!! Dis-je en checkant mon pote qui baisera encore pour fuir ses sentiments.
Je rentre chez moi vite fait et ma sœur de 18 ans me stoppe net.
- T’étais où Mick’ ?
- Ouhhhh la police est de retour, tu veux me fouiller aussi ? Dis-je en levant mes mains pour mimer mon arrestation.
- Tu n’as pas le droit de sortir, papa a dit université/maison !
- Ouais et il n’est pas là le daron et puis c’est demain la rentrée alors casse pas les couilles.
Je monte dans ma chambre, je prends mes affaires et file sous l’eau chaude. Je repense à cet aprèm et à Anna qui m’a presque sauté à la gorge. J’avais oublié qu’elle était si caractérielle et si bonne...putain ouais qu’est ce qu’elle est bonne putain.
T’es en train de te branler sur celle que tu détestes pour info, crache ma conscience.
Ouais bah je n’ai pas de porno sous la main alors ta gueule, putain tu viens de me faire débander avec tes conneries, fait chier !
Comme si t’avais besoin de porno pour te branler. Avoue qu’elle te plait.
- Mick’ tu sors toute de suite ! Crie ma mère qui me sort de mon engueulade avec ma conscience.
Oh putain, elle va encore me casser les couilles elle. J’ouvre la porte à poil juste pour la foutre mal à l’aise mais elle reste le regard dur devant moi, son doigt pointant vers moi.
Elle t’a vu à poil avant toi, si tu crois que c’est ça qui va la déranger, tu ne connais pas ta mère.
Mais ta gueule putain, ta gueule !!!
- Tu es encore sorti sans autorisation Mick’ ! Me lance ma mère
- Tu me dis ça tous les jours. J’ai 20 ans et je fais ce que je veux.
- Pas tant que tu vivras sous notre toit ! Il serait bien que tu respectes les règles de cette maison et habille-toi bon sang !
Ah tu vois que ça la dérange.
Gna gna gna
Je ricane et enfile mes vêtements puis me casse dans ma chambre. Je prépare ma came, et me fais un petit rail de coco avant d’aller à la fête. Forcément, ma sœur me stoppe quand j’arrive en bas de l’escalier.
- T’as pas le droit de sortir. Me dit Ether les poings sur ses hanches comme pour imiter ma mère.
- Dégage.
- Ah non ! Tu ne sors pas Mickaël ! Crie ma mère qui arrive à cause de ma frangine qui ne sait pas fermer sa grande gueule.
- M’attends pas, je vais rentrer tard.
- Mickaël, regarde-moi ! Tes pupilles !!! Oh non Mickaël, tu continues !
- Putain mais lâche-moi bordel !
Je pousse ma mère et me casse dans ma M8 noire que je caresse en passant.
- Salut ma jolie, t’es toujours aussi belle toi.
- Mickaël je t’interdis de partir d’ici !!! Hurle ma mère
Je lui fais un doigt d’honneur et me casse à la fête de la pré rentrée. Avec un peu de chance Anna sera là pour rendre la soirée plus intéressante.
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