Chapitre 36 - Mickaël
Il m’a fallu une nuit avec elle pour oublier mon envie de me shooter. Putain ce qu’elle est belle et je crois que j’ai tapé juste dans son cadeau. Je l’imagine l’utiliser dans son lit en pensant à moi. Elle est si belle. Dommage qu’elle n’ait pas attendu mon retour pour le petit déjeuner au lit, je vais devoir manger pour deux, vu ma dalle ça ne sera pas trop difficile mais j’aurais préféré le partager avec elle. Mais elle a surement eu des remords et a préféré s’enfuir après notre nuit. Putain cette nuit de baise, c’était si intense, elle s’est complètement lâchée et bordel j’adore la voir comme ça. Je vais sous la douche et me rappelle de chaque détail de son corps pour enfin me soulager de mon érection matinale trop douloureuse car je bande trop fort. Une fois prêt je file chez Adrianna récupérer mon blé.
- Salut, Adri est là ? Dis-je
- Oui elle est dans sa chambre.
Je monte et trouve Adrianna en train de bosser. Lorsqu’elle me voit, elle se lève et comprend la raison de ma présence.
- Mick’…je…je suis désolée mais je n’ai pas ton argent.
- Ca devient une habitude, t’as combien ?
Elle fait non de la tête.
- Attend là, tu me fais quoi !
- Je veux arrêter Mick’, j’y arrive plus.
- Quoi !!! Tu n’aimes plus baiser ?
Je vois ses larmes monter et je n’arrive pas à la comprendre.
- C’est quoi le problème ? Dis-je
- Je veux plus, c’est tout.
- Et tu comptes payer comment la came que tu me dois ?
- Je vais te rembourser Mick’, j’ai trouvé un travail dans un magasin de vêtement.
- Adri, avec ce que tu me dois et tes goûts de luxe, ce n’est pas ton boulot qui va pouvoir te payer ça. Je ne vais pas t’entretenir car tu choisis un taf de merde !
- Je sais.
Y a un truc qui m’échappe. Adrianna aime le sexe, et pas qu’un peu, mais depuis quelque temps, elle n’est plus la même.
- C’est quoi le vrai problème Adrianna. Dis-je d’un ton autoritaire.
Elle fait non de la tête ce qui me confirme qu’il y a bien un problème. Je m’assois sur son lit près d’elle et lui caresse son visage.
- Dis-moi Adri, qu’est ce qui se passe ?
- Je peux plus Mick’.
- Pourquoi tu ne peux plus ? T’es tombée amoureuse d’un mec c’est ça ?
Elle me regarde affolée et me saute au cou.
- J’aime que toi Mick’, c’est de toi que je suis amoureuse.
- Alors dis moi ce qu’il ne va pas. Je ne partirai pas sans savoir.
Je sens son corps frissonner puis elle commence à parler.
- Quand t’étais à l’hôpital, et qu’après t’es parti, les stup’ sont venus faire des descentes. Ils sont venus chez nous.
Bordel c’est quoi le rapport ?! Je comprends que dalle !
Bah laisse là parler.
- Ok. Et donc ?
- J’étais toute seule et ils étaient 5 à fouiller partout. Et puis ils sont venus dans ma chambre, et ils ont trouvé mon argent et ma drogue.
- Merde.
- Ils m’ont dit que j’allais me faire arrêter sauf si…
Putain ça pue la merde ça !
Je crains le pire.
- Sauf si quoi ?! Dis-je énervé par ce que je crains.
- Si je couchais avec eux.
Bingo.
Bande bâtards !
- Attend là, tu veux dire qu’ils t’ont fait du chantage ?
- J’ai refusé, je ne voulais pas, je n’avais pas confiance.
Oufff putain j’ai cru qu’elle avait dit oui ! Coucher avec des flics c’est pire que de bouffer sa propre gerbe.
Beurk.
- Et t’as bien fait. Dis-je fier d’elle.
- Ils l’ont très mal pris et du coup ils ont décidés à ma place.
Mais de quoi elle me parle là !
Tu sais très bien de quoi elle parle.
Non !
Ouvre les yeux.
- Je ne comprends pas Adri, comment ça ?
Son regard inondé de larmes se fixe sur le mien et je redoute le pire.
C’est bien ce que tu redoutes.
- Ils m’ont violé Mick’.
J’ai l’impression qu’on vient de me mettre un coup de poing dans le cœur et ma rage monte tellement vite que ça me fout une putain de douleur dans mes muscles contractés.
- Ils étaient 5, comment c’est possible qu’aucun n’ait réagi pour te sortir de là !
Parce qu’ils étaient tous dans le coup.
- Parce qu’aucun n’étaient de mon coté Mick’, ça a duré toute la journée, ils ont arrêté lorsqu’ils ont entendu la voiture de maman, ils m’ont dit que si je parlais, ça ne ferait pas le poids contre eux et qu’ils pouvaient me faire tomber pour prostitution et détention de drogue avec une complicité de vente de stupéfiant.
- Les fils de pute !!! Pourquoi tu ne m’as rien dis ?
- T’étais pas là Mick’, t’étais parti à la montagne !
Ca me rend fou ! Comment ils ont pu !!! J’ai l’envie de meurtre qui bout dans mes veines. Putain pourquoi je me suis barré moi aussi !!! Pendant que je m’envoyais en l’air, elle, elle se faisait violer. Putain j’ai autant la haine contre eux que contre moi. Ça fait chier.
Reste concentré sur elle, ce qui est fait, est fait. Elle a besoin de toi.
- C’était qui ? Dis moi qui c’était Adri, je veux leur nom !!!
- Je…je sais pas leur nom Mick’. Fais rien stp Mick’, tu vas t’attirer des ennuis.
Sans nom je ne peux rien faire. Fais chier !!!
Si tu peux la soutenir pour affronter ça.
Je lui caresse sa joue et l’embrasse sur le front tendrement.
- Je peux plus Mick’, déjà avec toi ça été difficile alors avec d’autres, ça me paraît insurmontable. Stp ne m’oblige pas à continuer.
- Bien sur que non ! Je ne te forcerai jamais à faire ça Adri.
- Je vais te rembourser, je te le promets.
Je n’en ai rien à foutre là du blé. Mon amie s’est faite violée par 5 enfants de pute qui l’ont bousillé. Je la prends dans mes bras et elle s’effondre.
- Je m’en fous de ton blé Adri, je vais gérer, ok ?
- Je peux plus m’en passer Mick’, surtout en ce moment j’en ai besoin.
- Je sais, je prends ta conso à ma charge. D’accord ?
- Je veux pas te mettre en galère Mick’
Je suis obligé de rire là.
- Ma belle, je peux me le permettre. Toi, tu vas te mettre en repos, je veux plus qu’un mec te touche, d’accord ?
- D’accord.
Ses fils de pute si je les retrouve, ils sont morts ! En attendant je reste auprès d’Adrianna qui n’accepte plus que mon corps contre elle car elle sait que je ne lui ferais pas de mal. Ça me bouffe de savoir que des mecs l’ont abîmé, personne n’avait le droit de lui faire ça.
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