« La voix qui vous parle est mienne...

J'ai vu de mes propres yeux la violence éclater au grand jour.

Cette violence que nul ne peut revendiquer au nom de ses intérêts.

Des intérêts plus perfides que les démons et la mort.

Manipulant leurs dires et leurs gestes dans la cruauté insensible de l'ignorance.

L'ignorance criminelle qui tue mais connaît chaque visage de ses victimes.

J'ai vu les émeutes piétiner les innocents.

Les agressions se multiplier dans le regard haineux de la foule.

Des feux meurtriers, se propager.

Les CRS, combattre leurs ombres noires.

Les ombres des casseurs qui noircissaient la foule.

Les défenseurs, devenir des destructeurs.

Je refuse leur aide insidieuse.

Le fruit qu'ils récoltent, rien.

La vie qu'ils donnent, rien.

La vérité n'existe pas dans leurs bouches.

Et lorsque les pieds des passants écrasent le sol souillé, ils dépouillent leurs âmes.

Dépouillent encore et toujours, les faibles.

Les faibles qui perdent, les faibles qui meurent.

Ceux qui n'ont pas leur esprit, ne vivent pas.

Ceux qui n'ont pas leur esprit, tuent.

Pour eux, le mensonge est parole.

Pour eux, perversion est famille.

Pour eux, liberté est sadisme.

Qu'ils cessent, mais ils ne cesseront pas.

Ils savent tous, ils savent qui nous sommes.

Nous sommes seuls, nous nous battons.

Nous sommes seuls, nous vivons.

Nous sommes seuls, nous aimons.

Nous sommes seuls, nous existons.

Nous sommes seuls, nous protégeons.

Je suis le seul, je suis l'unique.

Partout, parmi vous.

Je sais, ils ignorent.

Je suis vainqueur, ils subiront la défaite.

Je les défie, ils ne m'auront jamais.

Les violences continuent toujours, en pleine lumière.

Plus lâches et plus nombreuses, les violences qu'ils vous cachent.

Des êtres humains souffrent.

Les représentants autoproclamés s'en nourrissent.

Qu'ils partent, qu'ils disparaissent.

Qu'ils capitulent, je les vois.

Je les vois, nier la pauvreté.

Fabriquer l'injustice.

Sourire pendant les émeutes.

Ils ont entendu mes revendications, et ils ont fait connaître leurs propositions.

Je refuse.

La voix qui vous parle est mienne... »