Engendrer vient en souffrant
Moins d'une minute de lecture
Les crayons du Scripteur
Sont froids et rugueux
Qu’Il peine à tenir
La plume de ses pensées.
Ses yeux se plissent
Tracé par le noir de la Lune
Mais l’Artiste refuse de fuguer
Dans les rêveries.
Ses muscles sont raidis par l’acharn’ment
Son esprit s’échauffe à ériger
Songes, ébauches et schémas fantasmés
Mais il doit tempérer l’esprit houleux.
Et à l’aube, lorsque le monde s’éveille douc’ment,
Que tous quittent leurs cocons délicats et indolents,
L’Œuvre, alors parach’vée, dorlote l’âme léthargique
Du Ciseleur de mots ; et à son réveil
Il la contemplera, l’air comblé.
Annotations
Versions