Le Feu
J’avais un feu
Caché au fond d’une ampoule ;
Il pleurait, il gémissait
En véhémence !
J’ai͜ essayé dru d’atténuer
Cette rage furieuse
De caresses veules
Mais elle mordaits͜ et griffait !
Entendez bien
Ce n’était pas une flamme vile
Seulëment sotte et confuse.
À͜ apprivoiser ...
Ainsi son ire-radïance
Perça la nuit
Masqua le jour
Et à l’étouffer, brûlai
Assez, j’hurlai,
Tout ce fïel, toute ma foi
En mes féals, et mes joies.
Je l’ai jeté.
Au loin, à la mer,
Ici, dans la flamme !
Et la fïole s’est fendue,
J’ai paniqué,
Bâti foyer
Pour y déposer tison.
Feu m’a͜ accablé !
Il a respiré, enflé
Toisant incendie délié,
Et j’ai pris peur !
Mais alors, les yeux clos en
Velléités
D’oubli͜ immoral
Épris du fou͜, ou bris sans cieux ;
Recroquevillé
Je me suis lové͜ et serré
Mais nulle haine, nulle frénésie.
Juste une caresse.
Une étincelle-incendie,
Elle était là,
Inspirante et
D’une inattendue douceur ;
Une flamme libérée,
Une plaie͜ évanouïe.
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