La vie
C’était une avenue. Une rue passante, pleine de vie et de cris. Beaucoup d’histoires s’y jouaient. C’était comme dans un cinéma, ou encore un théâtre. Il suffisait de tourner la tête pour voir une scène se produire. Ses majestueux bâtiments étaient le décor de ces pièces de vie. Le jour, la nuit, tout bougeait. Rien ne dormait jamais vraiment. Les voitures continuaient à passer, même à des heures tardives. Sans discontinuer. Leur nombre se tarissait, mais jamais le flot ne s’arrêtait.
Là, une mère de famille essayait désespérément d’emmener son enfant à l’école. Elle était visiblement en retard, et la seule solution qu’elle avait trouvé était de se garer à contre sens. Mais elle avait coupé la route à un homme qui avait visiblement eu très peur, car il était en train de lui crier dessus, lui disant qu’il y avait beaucoup de places dans le bon sens qui étaient encore libres, bon sang !
Un peu plus loin, deux personnes fumaient une cigarette, leur masque rabaissé sous leur menton. Ils discutaient en regardant autour d’eux. Ils faisaient visiblement une pause dans leur travail. Ils n’allaient pas tarder à remonter dans leur bureau.
Un homme et son enfant remontaient la rue, l’un à pieds, l’autre dans sa poussette, regardant la vie se dérouler autour de lui avec une admiration non dissimulée.
Les vieux murs en avaient vu, des existences fleurir, des évènements se produire. Mais ils n’avaient jamais vraiment tout vu. Pour eux, tout était toujours nouveau.
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