Le vent implémente mon esprit ; il me nourrit d’une énergie spirituelle réconfortante. Lorsque je me sens triste, il suffit de marcher en sa compagnie pour retrouver la volonté d’avancer. J’aimerais te sentir sur ma peau, maintenant, juste un instant. J’aimerais te parler. Je n’ai jamais vraiment su te cerner. Je me souviens. Malgré cette tempête d’émotions, tu gravissais les marches sans broncher. Et moi, j’étais bêtement jalouse : qu’ils soient amers ou douloureux, à ce moment précis, j’enviais les souvenirs que tu avais forgés avec ton père, sans savoir que j’en forgeais aussi avec le mien. L’emphase de la jeunesse.

  — Maya ! Mayaster ? Tu rêves éveillée ! s’amusa Antoine en m’attendant, planté devant les fenêtres fuselées de la tour qui n’en finissait pas de s’enrouler vers des cieux dissimulés derrière un brouillard épais, ne laissant pas beaucoup de place à l’imagination.

  — Pardon. J’arrive.

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