Athéna, auréolée de lumière, arrive à la rescousse apporter la sagesse Hellénique... J'ai toujours préféré le grec au latin. Homo, de omos, ça veut dire semblable, le même... Donc logiquement, l'Homophobie, c'est la peur des semblables !

Un souvenir du livre de M. Dorais retentit dans mon rêve... Il semblerait que les personnes les plus homophobes, les plus agressives ou les plus violentes envers les homosexuels sont aussi souvent des personnes qui ne sont pas très au clair, elles même, avec leur orientation sexuelle. Etrange, étrange...

Le temps se rembobine, comme sur un magnétoscope. Il prend ensuite un autre chemin... ce qui aurait pu se passer. Je me vois, au collège à nouveau, mais cette fois bien intégré dans mon groupe de copain... puis le lycée, la prépa, le mariage, les enfants... Parfait hétéro, mais avec, au fond de moi, une tendance refoulée, une tendance honteuse, une tendance qui m'attire vers les autres garçons. Je sens en moi cette tendance homosexuelle refoulée... Tapie au fond de l'inconscient, elle exprime la violence de son désir interdit... Et certains ne se gênent pas pour vivre librement ce désir ? C'est insupportable ! La pression monte, parce que ce désir inconscient, languissant, meurtri, ravivé par la vue d'une personne homosexuelle, doit être contrôlé, caché, oublié... Désir d'un côté, interdit de l'autre... La cocotte minute explose.

Dans mon rêve, où j'assiste impuissant à l'homophobie de cet autre moi-même, je le comprends maintenant. J'ai peur de ces homosexuels, si différents, parce qu'ils me rappellent cette part cachée de moi même, que je voudrais tant oublier... J'ai peur des homosexuels parce que je leur ressemble, parce qu'une partie de moi, que je cache, que j'étouffe, voudrait leur ressembler. Parce qu'ils sont mes semblables... J'ai peur de ces gens parce qu'ils sont comme un miroir qui me montre ce que je suis vraiment, au fond de moi, intimement...

Et mon rêve s'achève sur cette étrange pensée... L'Homophobie, finalement, c'est peut être la peur de soi...