Anagramme
J'ai marché marché
Au loin de la cité miroir
Vers un rêve anagramme
Jeté par un jongleur de lettres
J'ai marché marché
Au grand large de la cité muraille
Aux quarantièmes rugissants
Mon rêve coquillage a éclaté
Pas à pas j'avance sur la terre
Pas à pas je retrace le chemin à l'envers
Dans les embruns de sentiers déserts
Le jasmin étoilé ondulait
Ses pétales dans les airs
D'écorce en lambeaux gris bleutés
L'eucalyptus mentholé entonnait
Les versets bleux de l'été
D'une caresse de cheveux le vent soufflait L'espérance
J'ai marché marché
Aux cinquantièmes hurlants de mon coeur
Battant ce sentier de racines
J'ai marché sur les veines de la terre
Jusqu'aux derniers reflets aurifères
Où le crépuscule se tut
Où le silence se fit d'or
D'une rivière coulait La présence en mon for intérieur
***
Poème inspiré des anagrammes de Raphael Enthoven et Jacques Perry-Salkow - Anagrammes pour lire dans les pensées.
«L'espérance» devient «la présence». A contrario de l'espoir qui est un rapport à l'avenir, l'espérance est un élan. Il se suffit à lui-même. Il est intéressant de les voir reliés. Cela permet de penser l'espérance pour ce qu'elle est : un amour actif dans le monde.
Raphael Enthoven
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