Addiction

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Si l’addiction est un mur.

Un mur énorme ; infranchissable !

Tu es d’un côté, ceux à qui tu tiens encore sont de l’autre. Tu veux les rejoindre.

Mais tu ne parviens à grimper ce mur. Tu t’écorches les mains. Tu retombes à terre, et quelque chose en toi casse à chaque chute. Tu as essayé une échelle, elle a cassé.

Tu es meurtri. Tu ne sais plus quoi faire. Tu sais que tes êtres chers ne t’attendront pas éternellement : ils doivent vivre, eux aussi.

Tu sais que, plus loin, à mi-hauteur du mur, il y a des gens qui peuvent t’aider. Eux ne te voient pas encore, mais tu sais qu’ils sont là et qu’avec leur aide tu franchiras ce mur qui te sépare de la vie, de ta vie. Ils sont là pour ça, c’est leur rôle, c’est leur choix.

Et toi, quel est le tien ?

Choix n°1

Tu abandonnes. À quoi bon ? De toute façon, tes proches vont partir, et t’abandonner tout comme quoi tu les abandonnes. Tu en as assez de leur faire subir ta souffrance. Qu’ils vivent sans toi, même si cela t’écorches vif, mais toi tu ne vaux rien, tu ne sers à rien, tu les rends aussi malheureux que toi. Tant pis.

Tu vas juste crever misérablement comme un rat d’égout éventré. Au moins ils ne le verront pas. Ainsi tu ne verras pas leur mépris de cette chose pitoyable que tu es devenu.

Choix n°2

Tu vas puiser jusqu’aux tréfonds de toi-même tes dernières ressources pour rejoindre ceux qui peuvent t’aider. Et ils t’aident ! Ils te montrent ces prises sur le mur que tu ne voyais pas. Ces petites failles qui te permettent de voir au-delà du mur. Chaque fois que tu retombent, ils te rattrapent et te remettent sur pied, tant que tu les appelles. De l’autre côté ceux à qui tu tiens sont toujours là, à t’attendre, contrairement à ce que tu croyais : ils observent anxieusement les efforts prodigieux que tu déploies pour les rejoindre. Ils voient que tu as de l’aide, et ils tendent leurs bras vers toi, pour te tirer à eux dès qu’ils le pourront, puis t’ouvrir leurs bras et ne plus jamais te laisser retomber derrière ce mur.

Tu vois ? Tu l’as presque franchi, ce mur. Tu es au sommet. Il ne tient qu’à toi de retomber du bon côté. L’idée du bonheur peut faire peur à ceux qui ont longtemps été malheureux, car l’inconnu fait peur. Mais tu n’es pas seul. Tu ne l’es pas ! Tu es aimé. Tu es entouré. Tu glisses encore parfois du mauvais côté, mais tu sais désormais que tu peux le faire. Tu n’es pas seul. Ces gens qui t’ont aidé, tu les remercies profondément. Ceux qui ont cru en toi, même quand tu les repoussais, tu les remercies. Quand tu retombes, ils te retiennent, et désormais tu n’as plus peur d’attraper leurs mains.

Tu vois ? Juste une main tendue, et tu vis !

* Dédicace à un proche.

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