Ce soir, je m'en Vais, comme Toujours
Ou plutôt cette nuit, entre les couloirs de l'hôpital et la cafétéria qui, comme toujours, me fait de l'oeil.
Cette nuit, je vais donc m'échapper de cette prison mentale qui me rappelle le retard que j'ai accumulé dans l'écriture de mon second roman, prise au piège entre le lit et le frigo, pour de vrai cette fois.
J'essaie de m'y tenir, à cette routine désastreuse, car pour gagner plus il paraît qu'il faut travailler plus, moi je dirais qu'il faut travailler mieux.
Et pour ça, il faut que je traverse toute une marée d'idées "méga importantes" qui se diffusent dans mon cerveau tout au long de la journée. Evidemment sans qu'il me soit possible de toutes les retenir, dans cette petite tête, cette cage dorée dont je suis seule à détenir les clés.
Parce que trop souvent la marée monte, la cafétéria gronde, le travail s'acharne sur mon sort, le retard déborde, le possible devient impossible, l'hôpital se fout de la charité, et les clés...
se perdent dans cette histoire, qui restera à jamais perdue au milieu d'une feuille blanche, jusqu'à ce que... le réveil sonne !
Bip... Bip... Je dois sortir de mon lit. Mon estomac gargouille.
C'est la faim, ou la fin de l'histoire ?
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