Silvio mène l’enquête

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 Silvio retourne à son poste et supprime son rapport. Désœuvré en attendant le retour de ses collègues, il cherche à s’occuper et consulte la fiche des frères Brunesco, mais s’en désintéresse très vite. Il sonde son esprit et y voit apparaître l’affichette que tenait l’homme chargé d’accueillir Hélène à la gare. Il revoit le logo, le nom.

 Avec ces deux pistes, il se lance sur le NET, commence avec l’identité de la jeune femme. C’est un patronyme italien, aucun doute, plutôt rare et dont les porteurs se partagent à égalité entre la France et l’Italie. Quant à l’empreinte numérique, sa recherche le renvoie vers la maison de couture Schiaparelli, rien à tirer de ce côté.

 Il se remémore les détails : elle venait de Paris, mais ne parlait pas un italien standard. Il se connecte à U-Tube et cherche une collection d’accents. L’absence de haut-parleurs sur le PC du bureau lui interdit de poursuivre dans cette voie, il remet à plus tard, quand il rentrera chez lui.

 Déçu, il se consacre à la recherche du logo. Après quelques minutes infructueuses, il découvre enfin le nom d’une startup dont les locaux se trouvent sur l’île de la Giudecca : une boîte spécialisée dans la cryptographie. De fil en aiguille, de wiki en pédia, Silvio comprend que le sujet est susceptible d’intéresser quiconque souhaite protéger ses informations : criminels, espions, hommes d’affaires peu scrupuleux.

 Alors qu’il essaye d’assembler les éléments, des bruits retentissent dans le couloir. Le parquet résonne, il reconnaît le rythme des pas. La porte du bureau commun s’ouvre sur Agostino, sans que Silvio soit surpris de voir son ami apparaître.

 « T’étais où, j’ai dû faire la patrouille avec Berletti ? »

 Le ton du jeune homme se voile d’un soupçon de reproches, le caporal Berletti souffre d’alcoolisme et d’une fainéantise légendaire. Silvio compatit pour son ami, mais son esprit est accaparé par autre chose, il ne trouve rien à dire.

 « On m’a dit que Scalarino t’a débauché pour une mission secrète, reprend Agostino.

 — On repart ensemble pour la patrouille, cet après-midi, répond Silvio en essayant de changer de sujet.

 — Oui, Berletti retourne dans sa caverne, approuve Agostino avec un grand sourire. »

 Pasqualina choisit cet instant pour apparaître à la porte : « Pause déjeuner ! On t’attend ! »

 Agostino se tourne aussitôt vers elle, le visage un peu rosi, il regarde la jeune femme, une de leurs collègues, en fait une des seules policières du poste Canaregio-Castello.

 « Je réserve une table à la cafète ! » dit une autre dans le couloir, Silvio reconnaît celle de l’agent Gabriela Zafieri.

 Pasqualina se retourne, fait un petit signe de main à destination d’Agostino et remarque enfin la présence de Silvio.

 « Ciao, Silvio. Tu manges avec nous ? »

En guise de réponse, il se lève, attend qu’Agostino quitte son air béat et se dirige vers la porte.

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