Ce moribond que j'appelais papa
Quand je vois ton corps étendu dans cette cage d'escalier, je réalise que tu t'apprêtes à partir. Loin de ta femme, de tes enfants, loin de ton taravail, de tes collègues... loin de tout ce qui compte pour toi. Est-ce que quelque chose à déjà réellement compter pour toi ? Je n'ai que douze ans mais tes actes m'ont montré l'horrible individu que tu es. Je t'ai suivi, obéi comme tout fils est censé le faire, seulement, quand tu m'as demandé de garder le silence, je n'ai jamais su quoi en faire. Quand la directrice de l'école m'a demandé si tout allait bien, j'ai dit oui, quand le psychologue m'a demandé si je vivais en paix, j'ai répondu oui... POURQUOI DEVAIS-JE MENTIR ? Tu penses mériter toute cette préservation ?
J'ai gardé toutes ces pensées depuis presque deux décennies et aujourd'hui, je peux enfin prendre cette opptrtunité de laisser une marque, de dire ce que j'ai pensé tout bas.
La vérité te fera peut-être mal mais je m'en fous. Je te déteste ! Je hais tout ce que tu représentes ! Utiliser sa force pour faire du mal à ta femme et te prétendre être un bon mari dehors ! Tu n'as jamais eu le courage d'assumer tes mots, encore moins tes actes. Tous les bleus, les pleurs, tout ce qu'elle a dû cacher est aujourd'hui sorti.
Tu pourrais me demander de stopper, mais je refuserais, tu as encore d'autres personnes à entendre... Ta fille par exemple ! Une enfant qui ne demandait rien de spéciale et pourtant, tu l'as brutalisé à plusieurs reprises ! C'est ça ton principe d'éducation !? Je pourrais t'insulter de tous les noms maintenant ! Regarde-la dans les yeux et ose dire que c'était pour son bien ! Ces claques, ces vols planés... POUR QUOI ? De meilleures notes à l'école ? Je te déteste !
Tu peux pleurer mais je m'en fiche ! Je vais continuer parce que je suis la voix des personnes sans voix ! Ce même individu qui te regarde dans les yeux et n'y voit rien d'autre que de la lâcheté ! Le pire dans tout ça ? Tu me regardais après chacun de ces actes, espérant que je me taise mais surtout, tu m'as fait croire que ceci était le reflet d'un bon mari et d'un bon père.
Je suis content que la mort soit venue te chercher, sinon, je l'aurais fait venir moi-même. Tu n'es pas mon père !
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