Chapitre 57 - Pas de répit

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— Oh, je vous en prie, Mademoiselle Crossley, appelez-moi Simon !

Là, il s'attend à ce que je lui retourne l'invitation...

Raté !

— Très bien, Simon. Je ne vous cache que je suis surprise de votre coup de téléphone si soudain. En quoi puis-je vous aider ?

— Je m'inquiétais pour vous. J'ai été horrifié de voir le presse de ce matin. Aussi, j'accours sur mon destrier du XXIème siècle pour essayer de vous sauver une fois de plus... DCK doit être dans tous ces états...

Mon Dieu ! Mais qu'est-ce que c'est que cette approche ? Reste calme Kira et souris bon-sang !

— Ah ah, oui en effet, nous avons rencontrés de petites difficultés mais rien de bien préoccupant. Je suis touchée par votre sollicitude.

Oh merde ! Je me saoule rien qu'à m'écouter parler !

— Certes, mais si vous ressentiez le besoin d'une épaule réconfortante, je suis toute ouïe... À vrai dire, je cherchais une raison pour vous inviter à dîner, et j'avoue avoir profité de la situation veuillez-m'excuser.

Bizarrement, je n'arrive pas bien à déterminer si c'est une proposition sérieuse à mon égard ou simplement une occasion de me tirer les vers du nez, concernant Riley et son comportement douteux de la dernière fois, doublé de la chute de cet Empereur.

Prenant mon silence pour un oui, alors que ce n'est pas du tout mon intention, Bakes enchaîne avec condescendance et audace :

— Ce soir, huit heures, je passe vous prendre où vous le souhaitez...

Mon cerveau turbine à toute allure quand une sombre idée vient ajouter la dernière pièce manquante au puzzle de mon plan pour demain.

Non, je n'oserais pas ? Si ? ...

— Que diriez-vous de demain soir ? Je comptais me rendre au gala de charité de Maisy Guivers en ville et je serais enchantée de m'y rendre à votre bras.

Sensible à ma flatterie, Simon glousse doucement visiblement satisfait avant de se reprendre :

— C'est la vente aux enchères, n'est-ce pas ? Vous m'étonnez ! Je ne savais pas que vous vous intéressiez à l'art.

— Entre autre chose... Dont vous n'avez même pas idée...

Oh je suis vilaine !

Je l'entends déglutir à l'autre bout du combiné et marquer un temps d'arrêt pour se remettre de ma voix suave et incroyablement sexy.

J'ai toujours rêvé de faire du téléphone rose...

— Tr... Très bien, Mademoiselle Crossley... Faisons-ça. Je passe vous prendre ?

— Oh, rejoignons-nous sur place si vous le voulez bien, j'ai une course à faire avant de m'y rendre.

— Bien, alors je vous dis à demain soir Mademoiselle Crossley... J'ai hâte !

— Moi de même Simon, bonne journée !

Je raccroche enfin, et respire un grand coup.

Parfois mon talent d'actrice m'étonne encore... J'ai raté ma vocation.

Malgré cela, mon enthousiasme est de courte durée, lorsque je me rends compte de l'heure qui avance toujours plus vite lorsque le temps nous manque.

Bon Kira, au boulot !

J'ai à peine le temps de remettre mes lunettes sur mon nez et m'encourager intérieurement à braver cette montagne de documents barbants que quelqu'un vient troubler ma récente concentration.

Toc Toc

Oh c'est pas vrai...

La petite tête de Mark passe à travers l'embrasure de la porte et je me souviens soudainement l'avoir fait venir un peu plus tôt par le biais d'Alyssa. Mais cela, c'était avant l'arrivée de Medusa...

— Je te dérange ?

— Non, Mark, je t'en prie, entre !

Devant mon ami, je ne cache pas mon agacement lié à toutes mes mésaventures de la matinée, ni même à ce mal de tête profilant à l'horizon et qui risque de gâcher le reste de la journée.

En me voyant si préoccupé, ce dernier fronce les sourcils et avance vers moi à pas feutrés, peut-être par crainte que je me transforme en une bête effrayante et toute poilue, vu mon humeur.

— Princesse, nous vivons des heures sombres, mais il ne faut pas te mettre dans un état pareil !

— Merci Mark, je remarque l'effort que tu fais à ne pas m'annoncer que j'ai une sale tête...

Mon ami sourit et ses yeux se plissent d'amusement sous ses lunettes sévères.

— Je t'en prie Trésor, j'essaie de me montrer un peu plus aimable parfois !

Je sonde mon nouvel ami. Tout le poids de mes décisions et de mes choix pèsent lourds sur mes épaules, et je sens qu'il est temps que je les partage avec Mark. Pour une raison qui m'échappe, je sens au fond de moi que je peux lui faire confiance...

Et avec ce que je me prépare à faire, il faut au moins que je sente quelqu'un de la boîte de mon côté, au moment venu ...

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