Chapitre 61 - Petits plaisirs
Retenir mes larmes est au-dessus de mes forces, tout comme soutenir ces yeux métalliques qui m’épinglent.
— Kira, je ne la désire pas comme je te désire.
— C’est facile à dire…
— A oui ? Et ça…
Sans m’y attendre Riley saisit mon poignet et dirige ma main sur queue rude comme l’acier. Prise au dépourvu, j’interromps les gouttes d’eau salée et fixe la bosse qui se forme en dessous de sa ceinture.
— Ça tu vois, c’est l’effet que tu me fais, quand je t’imagine nue, sublime en train d’onduler sous mes doigts.
Happée par son discours, je mords les lèvres en écoutant ses mots sortir de sa bouche experte.
Soudain je suis prise de convulsion. Mon cœur bat si fort que je ne peux réprimer mon désir pour lui. J’ai tout le temps envie de ses lèvres et de sa peau, alors lorsqu’il me montre sa faiblesse et sa force en même temps, je ne peux résister. Mon regard change. Riley l’intercepte et comprend.
En trois enjambées il atteint le verrou de la salle de séminaire et me rejoins dans la foulée. Il est impatient. Bouillant de désir, sa bouche fond sur la mienne en m’assénant de baisers humides puis langoureux. Sa langue m’inonde et me retient. Je gémis de désir, et Riley n’essaie même pas de se contenir.
Sans effort, il me soulève et me renverse sur la table. Ma tête cogne contre le bois mais je m’en fiche totalement. Il n’y a que les mains possessives de mon amant s’imprégnant de mon corps qui comptent. Mon ventre se creuse et mon dos se cambre à mesure que sa bouche descend dangereusement vers mes seins, ses mains qui s’affairent sur le bouton de mon jean. Ma peau est aussi brûlante que la sienne.
Lorsqu’il libère un de mes seins de sa prison de tissu, mon cœur s’emballe de nouveau. Je halète et savoure cet instant où sa langue rencontre la sensibilité de mon mamelon durcit. Il sait ce que je veux et s’exécute avec brio en mordillant l’extrémité tout en aspirant durement mon téton entre ses lèvres. Pour la deuxième fois de la journée mon jean tombe sur le sol et King me domine de sa hauteur.
Presque nue et fébrile devant cet homme de plomb vêtu en costume sur mesure, je tressaille et ondule dans une danse effrénée pour susciter sa présence sur ma peau. Dans la rage de l’instant, Riley écarte le tissu de mon boxer déjà humide et insère deux doigts dans mon intimité. Son impatience m’arrache un cri qu’il étouffe d’un baiser en rugissant à son tour.
Ses doigts aiguisés tapent en buter à plusieurs reprises et je sens mon vagin pulser sur sa peau rêche. Excitée comme jamais, je me sers de mes talons pour relever mon bassin espérant ainsi le ressentir encore plus profondément.
Conscient de mon avidité soudaine, sa bouche quitte mon mamelon meurtri pour tenter de calmer la famine de mes lèvres gorgées de désir. Sa langue glisse sur le brillant de ma chair excitée à l’extrême, puis titille empressé, le noyau de ma jouissance.
Suçant avec expertise mon clitoris en fusion, je ressens une chaleur indescriptible courir de mes reins jusqu’aux orteils et retiens mon souffle quelques secondes avant d’éclater mon bonheur à en arracher les cheveux de Riley.
Mon assaillant m’offre une pluie de baisers sur ma féminité encore en feu, alors qu’emportée par l’excitation je le surprends en me redressant et attrape ses lèvres délicieuses à pleine bouche. Je ne lui laisse même pas le temps de souffler après son effort que j’aspire toute sa salive et mon goût si âpre, mêlé à son haleine mentholée.
Il se résigne et grogne de satisfaction en se laissant mené. Tombant à ses genoux, je m’empresse de descendre sa braguette et lui jette un regard affamé.
Il me caresse la tête en me contemplant et rugit lorsque je lèche sa virilité de tout son long. Sans la moindre hésitation, je saisis l’engin et l’enfonce le plus loin possible dans ma gorge. Riley tressaille en agrippant mes cheveux tandis que je me lance dans un va-et-vient aussi douloureux que plaisant.
Son goût salé se diffuse dans ma bouche et ma gorge s’écarte volontiers à chacune de mes poussées, resserrant l’étreinte de ma bouche sur son pénis qui continue de gonfler. Au bord du précipice, Riley essaie de me redresser les yeux transpirant de fantasme prêt à assouvir, mais je m’y refuse et prend quelque part le dessus malgré ma position de soumise.
Mes doigts peinent à faire le tour de sa queue et je m’évertue à me placer correctement pour aller le plus loin possible dans l’alignement, m’arrachant quelques haut-le-cœur contrôlés. Son dard finit par pulser et ses muscles se raidir, avant que son nectar encore chaud emplisse ma bouche et que je ralentisse la pression dans mes doigts et de mes lèvres.
En avalant son sperme, la soif n’en est que plus grande. Riley m’aide à me redresser, tandis que je remonte mon pantalon en même temps. Quelques secondes plus tard, nous voilà face à face comme si de rien n’était, mes joues cramoisies et mes cheveux en vrac tandis que les yeux de mon amant s’enflamment encore de désir et quelque part d’admiration.
Doucement, King enserre ma taille pour me rapprocher de lui jusqu’à ce que nos fronts se touchent.
— Tu sais, que ça ne m’enlève pas l’envie de voir nue en permanence… Si je pouvais, je te ferais voir qu’on ne domine pas Riley Kingsrock, beauté… Même si c’était plus que satisfaisant.
— Ah oui ! Et qu’est-ce que tu me ferais ?
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