Chapitre 68 - le Kir royal
— Ah ah ! Mystère...
Au même moment, un type complètement déchiré, hurle à quelques mètres de moi « Wow, c'est la fête ce soir ! » Juste avant de dégobiller sur les chaussures de son pote.
Tu parles d'un mystère !
La musique bien qu'atténuée, vibre à travers les murs de la fine cloison donnant sur les sanitaires et la foule s'y trouvant, continue de crier pour se parler comme s'ils étaient devenus sourds en entrant au Kir Royal.
— Tu es en boîte ?
L'inflexion de sa voix ne me peut cacher une certaine consternation, mais là encore, je m'en moque.
— Et alors ? C'est pas un crime ...
— Je t'avais dit de te reposer, putain ! Dis-moi où tu es !
— Pourquoi ? Tu as envie de danser ? Raillé-je enjouée.
— Le Palazzio ?
Il me faut quelques secondes pour comprendre ce qu'il me dit.
— Le Ruby ?
Oups !
Je viens de me vendre. Je n'ai aucune idée du nombre de boîtes dans cette
ville et je viens déjà d'en éliminer deux sans même m'en rendre compte.
— Le Kir Royal ?
Je balbutie malgré-moi, déconcertée par son ton sec et accusateur.
Bip Bip Bip
Tiens, ça a coupé ! Tant mieux, il commençait à me dégriser !
Une fois sortit des toilettes, je rejoins Dorothée à notre banquette. L'homme aux belles fesses se trouve collé à elle, tandis qu'elle nous serre à boire.
L'alcool me brûle la gorge. Il ne me faut à peine trois minutes pour enquiller mon verre et les entraîner à mon tour sur la piste de danse. Les lumières se font de plus en plus flou. Le rire gras de Dor, se voile dans mes oreilles et je laisse mon corps ondoyer à sa guise.
L'étau se resserre sur la piste de danse, le type qui collait mon amie, se rapproche dangereusement de mes fesses tandis que je ris à gorge déployée avec ma blonde qui vient elle aussi se frotter à ma face.
Rapidement, je suis prise en sandwich par les deux compères. La queue du mec durcit le long de ma cuisse en cirant mes fesses au passage. Je le laisse faire, troublée par Dorothée qui joue avec ses seins contre les miens. Des picotements au niveau de mes tétons se font sentir malgré l'alcool et je commence à aimer ça.
Brusquement, le danseur dans mon dos laisse place à un grand vide. Je n'y prête pas attention et contemple les lèvres pulpeuses de mon amie qui me font de l'œil. Mais, une main puissante et chaude vient saisir mon épaule et m'oblige à me rapprocher de son corps étranger. Il ne bouge pas.
Naturellement, j'ondule contre son torse en dévorant Dorothée du regard, qui devient livide d'un coup. Son comportement m'interpelle. Alors je tourne les talons pour admirer mon tombeur.
— Riley ?
Mes yeux s'ouvrent en grands pour se confronter aux siens que je n'arrive pas à définir.
Colère, admiration, passion... Qu'importe, puisqu'il ne me laisse pas le temps
de paniquer et vient consigner ma bouche de la sienne par un baiser violant, juste avant de me détailler. Je ne l'avais pas revu en jean et tee-shirt blanc moulant depuis des lustres.
Des regards de femmes prêtes à tout, se posent sur son dos et je n'hésite pas à enrouler mes bras autour de sa taille comme pour marquer «chasse-gardée».
Lui, les ignore totalement et se contente de me regarder en silence, jetant des coups d'œil à Dorothée de temps en temps, certainement étonné de m'avoir surpris à danser si près de son corps... Ou peut-être bien est-il juste
en train de la mater, je ne sais pas.
Peu à peu, ses muscles se détendent et j'en profite pour le guider dans une danse sensuelle qu'il finit par m'autoriser par dépit. Mes jambes nues se collent aux siennes et je n'hésite pas à lui tourner le dos pour me loger contre son corps chaud et musclé.
Les mains liées, je l'invite à les poser où bon lui semble en commençant par ma taille. D'un geste expert, il finit par prendre ses aises et glisse sur mon ventre et mes seins avant de m'enserrer gentiment la gorge en me mordillant l'oreille.
Enivrée de son corps, je lâche un gémissement les yeux clos, tout en dansant et je sens une troisième main se poser sur mon sein. Dorothée a un regard de chienne en chaleur. Emportée par une soudaine pulsion, elle se colle de nouveau à mon corps et vient poser ses lèvres sur ma gorge tandis que la virilité de Riley durcit sur mes fesses.
Je coule de plaisir encore extasiée par la tequila, et me laisse guider sans aucune retenue...
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