Parieur compulsif
Lincoln avait toujours considéré la vie comme un jeu, et il était joueur. Ses amis ne le comprenaient pas, car chaque jour était pour lui l’occasion de parier, encore et encore, toujours plus, tout ce qu’il avait. Sur un coup de tête. Par envie. Pour ressentir le frisson d’être perpétuellement en danger.
Si on devait écrire sa biographie, on pourrait dire qu’à 25 ans cette façon de vivre lui a plutôt réussi. Il avait le syndrome du vainqueur : c’est comme ça qu’il l’appelait. Pari après pari, victoire après victoire, il avait amassé une fortune colossale, avait goûté à la plupart des plaisirs qu’offrait la vie. C’en était presque indécent.
Parachutisme, course automobile, sexe à deux, à trois, à quatre… Il avait tout essayé, en prenant à chaque fois un maximum de risques, un minimum de précautions. Il s’en sortait toujours. Aujourd’hui ce sera peut-être encore le cas.
- Tu es sûr ? C’est un cocktail plutôt fort tu sais, le prévint Ludos.
- Pas de soucis, injecte moi ça. Je prends le pari.
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