Souplesse
Mon cœur, aussi souple que mon corps puisse l'être, comme un arbre prends racine dans cette attente interminable, se tord, s'étend, se sent démuni prêt à se rompre. Je crois que mon penchant pour les mélodrames me force à tomber amoureuse de personne qui ne peuvent m'aimer
ou peut-être que ma petite cervelle malheureuse et inconstante fabrique volontairement ces défaites. Un fiasco sciemment orchestré pour me complaire dans le rejet, dans le désespoir que cause l'amour lorsque il meurt en naissant.
Francesco Alberoni l'affirme, l'amour consiste à un mouvement collectif, une danse à deux, pourtant, je m'obstine depuis des années à danser seule. Parfois, je suppose que ma peur viscérale, d'être abandonnée vient contredire intentionnellement mon besoin de solitude. Je court après l'impossible, je fuis les amour prévisibles.
Annotations
Versions