Ah migraine, reine de mes tourments
Toujours là sans qu’on l’attend
Tu me fusilles les neurones
Tu aveugles ma vision
Et de milles souffrances
Tu me rend impuissante
Je te haïs pour ce que tu m’infliges
Je te haïs pour ce que j’endure
Toute heureuse de revenir en moi
Et ce, chaque mois
Tu es la malédiction
Celle d’être née femme
Et par ce mal
Tu vérifie les prédictions
Du départ de l’Éden
Et je pleure de savoir
Bêtise ou douleur
Quel est le bon choix ?
Eve, dis-moi ?
Toi que l’on a puni sans prévenir
Nous qui souffrons pour toi
Nous qui souffrons de savoir
Connaissance, mère de l’intolérance
De ce pouvoir de donner vie
Je suis au supplice de ma vie
Ce châtiment est-il justifié ?
J’ai le don d’offrir des merveilles
Et pour tout remerciement
Je n’ai que torture
Je crie à l’injustice
O divinité suprême
Crois-tu vraiment
Que nous ne l’aurions vu
Cette chose que tu nous cachais
Cette chose dont tu n’as doté que ton premier être
O divinité
Tu n’es qu’à l’image que tu as reproduite
Mâle et fier de l’être
Tu te crois Maître et par là même
Tu infliges aux autres ce que tu ne supporte
Mais nous sommes aussi tes enfants
Et mères des suivants
Respectes-nous un peu
Nous transmettons ton pouvoir
Sans nous tu ne pourrais y croire