Le silence de la nuit
Un silence à la fois espéré et inespéré autour de moi. Le seul bruit que j'entends est le tapotement de mes doigts sur le clavier. J'en avais envie, de ce silence. Je l'attendais impatiemment. Enfin, être vraiment seule, ne pas entendre les conversations, la télévision, les bruits extérieurs.
Un silence tant attendu et pourtant, il ne me convient pas. Je me retrouve seule avec mon esprit, mes pensées. Un sentiment de panique m'envahit. Suis-je vraiment en sécurité? Les larmes vont-elles couler ou vais-je pouvoir les retenir?
Le sommeil n'arrive pas. Il faut dire que je n'en ai pas envie. La nuit, c'est le moment où je suis libre. C'est le moment idéal pour lire, écrire, faire tout ce que j'ai envie de faire. Mais à chaque fois, rien ne se passe. C'est l'angoisse qui me gagne. Elle s'empare de mon corps tout entier, me coupant le souffle, faisant trembler mes muscles.
Alors la liberté se transforme en prison. Il faut que le jour se lève au plus vite, c'est l'urgence. Bien sûr, le jour n'apportera rien de plus, si ce n'est un sentiment de sécurité diffus. L'envie de solitude versus l'incapacité à se sentir en sécurité avec soi-même. Un long combat.
C'est aussi un peu celui de Jacinthe. Un combat à explorer dans ce roman qui est le mien. Je lui ai donné une partie de moi, j'espère qu'elle ne m'en voudra pas.
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