La question qui tue: «tu es de droite ou de gauche ? »

Moi, je ne suis rien. Parfois, il faut tourner à droite. Parfois, il faut tourner à gauche. Parfois, il faut garder le cap et avancer tout droit, même si on a envie de faire demi-tour. 

Pour moi, les idées prévalent. Tu peux être de droite ou de gauche, ou être ni de droite, ni de gauche. Tu peux être blanc, noir, jaune, vert, violet. Tu peux être médecin, avocat, politicien, éboueur, écrivain, tout à la fois. Tu peux aimer la viande ou pas, aimer les légumes ou pas, préférer les pâtes au riz ou le riz aux pâtes. Si je suis d'accord avec toi, je suis d'accord avec toi. Si je ne le suis pas, je ne le suis pas. C'est tout.

Pourquoi vouloir enfermer les gens dans des cases ? Ne peut-on pas porter plusieurs chapeaux ? Ne peut-on pas changer d'avis ? 

Je suis une idéaliste. Je l'assume. J'aimerais que les principes de liberté, d'égalité et de fraternité soient pleinement respectés. Que chacun puisse s'exprimer dans le respect. Que chacun soit écouté. Que le fait d'être en désaccord ne soit pas un principe de base.

Comme si le fait d'être d'accord avec une idée du camp opposé empiétait sur la liberté. Comme si, pour être libre, il fallait absolument dire «je ne suis pas d'accord» et ne jamais se remettre en question.

Je ne peux pas changer la face de la Terre, sinon je l'aurais déjà fait. Si chacun faisait un petit effort et écoutait réellement les autres, pour ensuite décider de sa pensée, le monde irait un peu mieux, non ? 

Pour ma part, je choisis l'espoir. Et vous ?