58. Transe (partie 2)
Le week-end est arrivé. Giulia a eu deux coups de téléphone depuis son coming-out. La première fois dès le lendemain. C’était sa mère, pendant plus d’une heure. Au début elle criait assez pour que je l’entende depuis l’autre pièce. Puis quand elle a laissé sa fille en placer une ça s’est apaisé. Même si je ne comprenais rien à l’Italien, la voix de Giulia était mélodieuse et calme, presque posée sur un nuage. Clémence et moi avons dû attendre Giulia pour manger, et lorsqu’elle nous a rejointes à table, Giulia a passé le repas à envoyer des photos de moi à sa mère. Même si cette dernière ne comprend pas sa fille, mais elle ne veut pas couper les ponts.
Le second coup de téléphone, ça a été son père, jeudi, pendant que j’étais au travail. Je n’étais pas là pour l’entendre, mais Giulia m’a dit que ça avait été un monologue très bref, très autoritaire pour la répudier. Même si Giulia dit s’en détacher, elle n’a pas souri du reste de la semaine.
Nous sommes samedi midi. Clémence est partie rendre visite à sa mère, Giulia est partie surveiller Bernard et Jean-Luc. Sachant que j’allais me retrouver seule, j’ai demandé à Marion si ça l’intéressait de passer le week-end ensemble.
La grande brune m’ouvre la porte de son appartement. Un sourire non feint embellit son visage émacié, et elle me fait la bise, sans mal-être lorsque sa joue effleure celle défigurée. J’aime beaucoup me sentir non jugée, normale, et en oublier un instant mon infirmité. Elle me demande tout de suite :
— Comment tu vas, ma belle ?
— Bien, et toi.
— Très bien. Entre.
— Merci de m’avoir invitée.
— Ça aurait été con de passer notre week-end chacune toutes seules dans notre coin.
— J’avoue.
Je la suis jusqu’au salon. Elle a déjà préparé l’apéritif sur la table basse et j’hume qu’une traîne de libido qui suit ses pas. Mon frère est parti voir mes parents, Maëlys est chez son père. Je m’étonne :
— Tu n’as pas invité Élisa ?
— Elle aurait bien fait la route, mais elle avait un rendez-vous.
— Tristan ou un autre ?
— Une fille.
Je lève des sourcils en signe de surprise agréable. Puis en m’essayant, je réalise qu’elle ne m’a pas tenue au courant. Marion me remplit un verre de whisky :
— Déçue pour Tristan ?
— Non, c’est juste que je ne savais pas et toi oui. Je trouve ça cool qu’elle se confie à toi.
— Elle ne sait pas si ça va fonctionner. Je pense qu’elle a besoin de compagnie. Mais pour tout t’avouer, quand tu m’as dit que t’étais toute seule ce week-end, je lui ai dit, et elle a hésité à annuler son rendez-vous.
— Entre un rencard et un week-end shopping ?
— Elle a peur de louper quelque chose.
Son regard mutin me laisse très bien imaginer les jeux à trois qui traversent on esprit.
— Je ne peux pas faire ça sans Giulia.
— Même à quatre, ça peut être sympa.
— Giulia est très difficile au niveau du choix des partenaires. En tout cas, on n’a pas toujours les mêmes goûts. Elle est plus attachée que moi au physique.
— Et elle est select.
J’opine du menton, lève mon verre et boit une gorgée. Marion pioche un fruit sec, puis me demande :
— Mais si ça ne tenait qu’à toi ?
— Plus y a de corps nus qui s’aiment plus c’est fort, non ?
Elle opine lentement, les yeux perdus dans son imaginaire. Puis elle conclut avant que ça devienne gênant :
— C’est poétique.
— On va s’en tenir à un week-end shopping, d’accord ?
Elle opine sèchement, sur la défensive.
— Bien sûr !
Mon amour de collège de r’adosse, troublée, et ça me pince le cœur de sentir sa propre déception. Je ne suis pas très surprise qu’elle ait fantasmé ce week-end à deux, surtout après avoir appris pour notre trio éphémère avec Clémence. J’essaie d’apaiser sa frustration :
— Je sais qu’on s’était promis de profiter de temps en…
— C’était avant Giulia. Il n’y pas de lézard, ma belle.
Je souris puis change la conversation :
— Ça se passe bien avec Lucas ?
— Ben écoute. Très bien. Il aimerait reformer le trio fraternel, mais ses discussions avec Tristan tournent toujours au vinaigre. S’ils parlent de jeux vidéos ou d’autre chose, ça va, mais… Lucas peut pas s’empêcher d’insister à chaque fois et Tristan part en délire complet.
— Et en plus il a perdu Élisa.
— C’est de sa faute, pas de la tienne.
— Tout à fait d’accord.
— Il dit que… — Elle se ravise. — Je ne dois peut-être pas te raconter.
— Que j’ai rendu ma mère malheureuse ? Lucas m’a dit. Il dit que les parents vont se séparer à cause de moi, c’est n’importe quoi. Je ne vois pas ce que ça change.
— On devrait peut-être parler de choses plus joyeuses ?
— OK. Tu veux acheter quelque chose en particulier ?
— Et bien…
Marion parle de ses projets de shopping, veut aussi acheter quelque chose pour sa fille, puis aborde les tensions avec son ex-compagnon, les difficultés qui en découlent à l’école. Ça me fait du bien d’entendre parler d’autre chose et Marion est passionnée quand elle évoque Maëlys. J’aime sentir le positif dans les mots. Ça me change de soirée à évoquer la mort de Jean-Luc et Bernard.
Lorsque nous avons fini deux verres. Elle se lève et son regard se perd deux secondes dans mon décolleté. Ses hormones sucrées m’attirent à nouveau. J’ai tellement envie de revenir à mes rêves de collégienne que je répète le prénom de Giulia dans ma tête pour me contenir. Elle s’éloigne vers la cuisine, mon cœur semble pris dans une lessiveuse. C’est comme si mes envies et devoirs conjugaux étaient projetés l’un contre l’autre dans un accélérateur à particules. Chaque fois qu’ils se percutent, les envies résistent, et les obligations se fissurent.
Me sentant seule, je la rejoins dans sa cuisine et m’approche de son dos. Malgré les flagrances culinaires, je sens son parfum, différent de celui de mon amante. Elle tourne la tête vers moi. Ses yeux, sa bouche, tout me ramène dans mes années de collégienne. Comment résister à tant de souvenir ? Son envie m’appelle. Je pose mes lèvres sur les siennes. Sa surprise et mon hésitation en font un baiser aussi maladroit que notre premier, il n’y a pas si longtemps que ça. Puis son parfum semble flamber dans l’air et son désir s’exprime d’une langue bienvenue contre la mienne. Un baiser, long, dictée par des battements de cœurs imprévus.
J’interromps cet échange, Marion a un grand sourire.
— J’adore ta bouche.
Je pince les lèvres et la laisse se tourner vers le crépitement dans la poêle. Elle pose une main sur ma fesse, touille de l’autre ses légumes. En me collant à elle, je m’interroge sur ce que sont les sentiments. Je sais très bien que si je devais choisir qu’un seul amour, ce serait Giulia. Mais je ne peux pas ignorer mon émoi. Un part de moi veut s’éloigner, jeter mon cerveau contre un mur pour le réparer. Mais c’est trop agréable d’être avec elle pour que je m’écoute. Je remonte ma main dans son dos, galope sous le tissu, parcours sa peau moite. Elle lâche la cuillère, coupe le gaz, puis se tourne vers moi. Une idée amusante me traverse, alors je souris :
— Qu’est-ce que tu fais ?
— Je sais que tes câlins durent longtemps. Je n’ai pas envie de laisser cramer.
— On a tout le week-end pour les câlins. Et j’ai faim. — Je déboutonne son jeans. — Occupe-toi du feu, je m’occupe du reste.
Elle lève un à un ses pieds pour les retirer du jeans que je détrousse. Je baisse son tanga et remets soigneusement ses chaussons à chacun de ses pieds. Je m’assois dos au meuble de cuisine et caresse ses fesses pour approcher Marion de mon visage. Les légumes crépitent à nouveau et ma langue ouvre délicatement sa vulve.
Malgré les « oh putain ! », les soupirs contenus et les crispations de des muscles de la cuisinière, ni l’orgasme ni la cuisson n’ont été ratés. Je contiens maintenant mon propre désir depuis le repas. Mais nous nous étions promis un après-midi shopping, alors nous l’avons fait, et nous venons de trouver une place dans un restaurant de la galerie marchande. Ça me rappelle certaines de mes journées avec Élisa, et j’en fais part à Marion en lui exposant ma théorie de super pouvoir de séduction. Elle éclate de rire.
— Non ! Dans ce cas, n’importe quelle fille ici peut être attirée par toi.
— Oui. Je pense.
— Laquelle te plaît le plus.
Je tourne sur ma chaise, arrête mon regard sur une brune au jolis yeux bleus. Je n’ai pas besoin de parler, Marion se lève, et va aussitôt l’aborder. Je reste de profil, ne voulant pas que l’inconnue voit mon côté défiguré. Marion lui dit que j’ai eu un accident, que je suis homosexuelle, que je n’arrive pas à trouver l’amour, et que je la trouve jolie. La fille décline. Marion insiste, lui dit qu’elle peut juste échanger quelques mots, juste pour me remonter le moral. L’inconnue cède et avance jusqu’à nous. Mon visage la saisit d’horreur, glace son odeur. Aucune phéromone ne parvient à mes narines. Elle articule :
— Désolée. Je suis contente de te plaire, mais on ne se connait pas et surtout, je ne vais pas avec les filles.
— Je comprends.
Elle s’éloigne sur un regard entendu. Marion me sourit :
— Tu vois ? Je l’ai amenée jusqu’ici pour que tes pouvoirs fassent de l’effet.
— Donc, j’ai juste eu de la chatte depuis mon agression.
— Pour avoir eu de la chatte, tu en as eu.
Son rire aigu fait se tourner tout le restaurant. Je souris à mon lapsus. Puis Marion me confie :
— En tout cas, ce que tu m’as fait dans la cuisine, ce n’est pas avec Lucas que j’aurais connu ça.
— Pourquoi pas ?
— On n’a pas une relation comme ça.
— Vous ne faites pas de sexe ?
— Si mais… comment dire ? Très tendre, romantique.
— Il ne te lèche pas ?
— Si. Très bien, même. Il s’applique beaucoup.
— Il a peur de me voir revenir dans ta vie ?
— Ça ne l’emmerde pas de partager avec sa sœur. Il sait que nous passons le week-end ensemble, et nous avons changé les draps ensemble au cas où tu veuilles rester. Contrairement au père de Maelys, avec Lucas, il n’y a pas de secret. Je suis partie dès le début sur l’honnêteté cash.
— C’est bien. C’est comme ça entre Giulia et moi.
— Tu dors à la maison ?
— Je ne vais pas rester toute seule chez Clémence et puis, je me dois de te remercier pour le repas de ce midi.
— C’est à moi de te remercier pour ce midi.
— Comment tu comptes t’y prendre ?
— Tu verras bien.
Nous nous levons, impatientes, puis quittons le restaurant.
Arrivés à son appartement, nous n’avons pas traîné, et avons gagné aussitôt sa chambre. J’ai redécouvert les caresses de ses longs doigts, sa façon de toucher comme si elle découvrait une nouvelle texture. Elle semble à chaque fois s’émerveiller de partager l’intimité avec une femme, et ses beaux yeux maquillés se sont perdus dans les méandres de mon tatouage, le temps de préliminaires effleurés. Les étreintes nues et les baisers qui ont suivi n’ont duré que quelques minutes. Marion a glissé sous les draps pour m’offrir un cunnilingus désinhibé, comme si me lécher était la gourmandise la plus sucrée qui pouvait exister.
Une heure du matin. Ereintée par le marathon de plaisir qui a suivi. Je suis en sueur, j’ai soif, mais j’ose à peine bouger, prisonnier de l’étreinte de mon amante du jour. C’était génial, c’était passionné, et ce malgré l’absence d’amour comme on l’entend. Je culpabilise vis-à-vis de Giulia, mais je ne regrette pas. Ces derrières heures ont été comme dans un rêve. Suis-je nymphomane ? Suis-je normale ? Dois-je rappeler le docteur Leroy ? Mercredi, il y a le séminaire à Paris, je pourrais en profiter pour prendre rendez-vous. Dans tous les cas, je me dois d’être honnête avec celle que j’aime.
Je prends un selfie du profil de Marion posé sur ma poitrine. Puis, alors que je pianote à mon amante qu’elle peut prévoir le sirop d’érable, Marion demande :
— Tu l’envoies à qui ?
— À Giulia. Je ne peux pas lui mentir.
— Tu peux être honnête avec elle sans envoyer la photo. C’est un peu provoc. Je veux dire, Lucas sait, et je ne luis envoie pas de photo genre : c’est mieux avec ta sœur.
Elle a raison. Si Giulia est en train de s’envoyer en l’air avec un ou une autre, je ne pourrais pas lui en vouloir, mais je n’ai pas envie de le voir. Je supprime le texte, puis la photo. Je l’attendrai avec le sirop.
Marion baille et me confie :
— J’ai sommeil, mais j’ai tellement peur d’arriver à la fin de ce week-end.
— Tu retrouveras Lucas.
— Ce n’est pas pareil. D’abord, il n’a pas ces nichons très confortables. Et puis, je ne peux pas lui lécher la chatte, il n’en n’a pas.
— Tu me surprendrais si tu m’annonçais le contraire.
— C’est juste que je sais que c’est la dernière fois avec toi. J’ai envie que ces dernières heures durent des jours.
— Tu sais ce que dirait Henry le pigeon ?
— Je ne connais pas de pigeon qui s’appelle Henry.
— Tu demanderas à Lucas.
— Vas-y, dis-moi.
— Non.
— Allez !
— Il te dirait qu’il ne faut jamais dire jamais.
— Je prends ça pour une promesse qui ne sera peut-être pas tenue. Et donc je vais continuer à profiter.
Elle se redresse légèrement, sa bouche enveloppe mon téton, puis remonte en baiser vers mon cou. Je m’étonne :
— Encore ?
— On est déjà dimanche, faut pas dormir.
Finalement, ce n’est peut-être pas moi qui suis nymphomane.
Après une nuit blanche, et une journée à comater dans le lit de Marion. Je retrouve la maison de Clémence. J’ai la tête dans le pâté et me rends compte que Giulia n’est pas encore arrivé, mais que ça ne saurait tarder. Je relis son SMS, me réveille, j’ai envie de lui faire une surprise.
— T’avais un nœud papillon, dans tes affaires ?
Clémence, assise à son PC, s’étonne de mon ton direct.
— Bonsoir. Oui., dans le première tiroir de la commode.
— Bonsoir, désolée, je… Je voudrais faire plaisir à Giulia. Je peux te l’emprunter ?
— Oui.
— Et emprunter la chambre durant une petite heure ?
— Je vais rester dans le salon.
— Merci. T’es un amour.
Je passe par la cuisine, récupère le flacon de sirop d’érable et un petit plateau rond, puis gagne la chambre. Je suis fatiguée, sèche, sans aucune envie de sexe, mais je dois faire mon devoir conjugal. Je m’empresse de me déshabiller. Fouille le tiroir de Clémence à la recherche de l’accessoire. Ma peau doit sentir l’odeur de Marion et l’appel du sommeil. J’espère qu’elle ne s’en offensera pas.
La porte claque. La voix de Giulia s’adresse à Clémence.
— Salut.
— Salut.
— Ça s’est bien passé chez ta mère ?
— Oui. Élodie est dans la chambre.
— Samedi prochain, on s’occupe de Jean-Luc.
— D’accord.
Nue, si ce n’est le nœud papillon serré autour de cou, j’attends droite comme un majordome. Une serviette est suspendue sur le bras gauche, le flacon d’érable est présenté au centre d’un plateau rond posé sur ma main droite. Giulia passe la porte, écarquille les yeux, puis esquisse un sourire. Elle pose sa bouche sur mes lèvres.
— Ton week-end s’est bien passé ?
J’incline la tête pour lui répondre plus ou moins. Elle se déshabille en soupirant, puis une fois en sous-vêtement, elle me confie :
— Je suis fatiguée. On remettra ta punition à une autre fois. Jean-Luc meurt dans sept jours. Un peu moins, même si on compte en heures.
Elle baisse sa culotte et laisse tomber son soutien-gorge avant se jeter dos sur le lit. Elle remonte les draps.
— Viens me faire un câlin.
Je pose le plateau et la serviette, puis la rejoins. Je me love contre son dos. Ma main libre sous son bras, trouve refuge entre ses seins chauds. Deux minutes silencieuses passent, puis elle rompt le silence.
— C’était bien avec Marion ?
— C’était pas mal.
Elle soupire, se tourne vers moi. Elle caresse ma joue défigurée. Elle sourit légèrement :
— J’avais peur que tu t’ennuies sans moi.
— Non, c’était bien. On a fait du shopping, on a bu un verre dans la galerie commerçante, et elle a dragué une fille pour moi, pour me prouver que je n’avais pas de pouvoir de séduction surnaturel.
— Une fille t’a résisté ?
— Ouais. La rencontre a été brève. Elle est venue me voir, a dit qu’elle n’était pas lesbienne, et elle est repartie.
— T’aurais dû lui laisser ton numéro, le temps que tes super-pouvoirs agissent.
Un doute passe dans mon regard et les pommettes de Giulia affichent un éclat de rire muet.
— Je te charrie. Et avec Marion ?
— Quoi ?
— Ben vous avez fait frotti-frotta. C’était bien ?
— Je sens son parfum ? Ça te gêne ?
— Non, tu sens sa lessive.
— Sérieusement ?
— Sérieusement, tu sens la lessive de ses draps.
— Tu veux que j’aille prendre une douche ?
Elle pose une main sur ma hanche.
— Non, je te demande juste si c’était bien.
— Oui. Elle n’a pas ton petit truc, c’était pas… tu sais ?
— Non, je ne sais pas. T’as joui ?
Elle a le regard pétillant dénué de jalousie. J’essaie de le prendre comme une discussion complice et confie :
— Cinq fois.
Sa main revient sur ma joue, ses yeux se perdent dans les miens.
— Alors, ça devait être bien.
— C’était une parenthèse, pour elle comme pour moi. Il n’y a rien derrière ce week-end.
— Relax, Sexy Monster. T’as le droit d’être qui tu es.
Sa main descend dans mon dos, et elle ferme les yeux. Son visage est tellement neutre que je ne sais pas ce qui traverse son cœur. Est-ce qu’elle m’aime encore ? Elle qui se dit si jalouse ? Est-ce qu’elle a déjà prévu de mettre fin à notre relation ? Est-ce qu’elle ne reste que parce qu’elle se sent investie d’une mission ? Est-ce qu’après avoir tué les deux agresseurs de Clémence, elle me quittera ? Pourquoi m’avoir présentée à sa mère dans ce cas ? Est-elle en train de se poser autant de question que moi ?
Nous nous effondrons de fatigue toutes les deux.
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