Captive
Le tonnerre grondait sous les voûtes du plafond. Dans le ciel plombé d'orages, des éclairs déchiraient la nuit perpétuelle qui s'était abattue sur le monde. Le sol résonnait d'un bruit sourd, rythmé par les pas fermes de Bellatrix Lestrange. Ses talons claquaient sur le marbre froid, réverbérant l'écho de son pouvoir et de sa folie dans chaque recoin de la pièce.
Le visage enfoui dans le creux du matelas, Hermione tentait de faire le vide dans son esprit. L'inconfort de sa position réveillait les douleurs de vieilles blessures. Elle était fatiguée, si fatiguée… la peur, le chagrin, la souffrance et la honte étaient son lot quotidien depuis que les ténèbres avaient recouvert le monde. Malgré la douleur et l'épuisement subsistait une lueur de défi, un éclat ténu de résistance que sa tortionnaire s’efforçait de briser. Parfois, Hermione se demandait à quoi bon continuer de lutter.
"Regarde-toi, Sang-de-Bourbe," murmura Bellatrix Lestrange d'une voix traînante, presque affectueuse, n'eut été la haine qui suintait de chaque syllabe. "Qu'as-tu fait de ta précieuse intelligence maintenant ? Aurais-tu aussi perdu ton courage ?"
Elle se pencha, saisissant le menton de Hermione d'une main griffue, la forçant à lever les yeux vers elle. Hermione serra les dents, refusant de céder à l'humiliation. Bellatrix gloussa, un son qui ressemblait plus à un aboiement qu'à un rire.
"Tu pensais vraiment pouvoir te dresser contre moi, contre Lui ? La résistance... quelle idée ridicule." Elle relâcha brutalement Hermione, la repoussant avec dédain, comme si son contact l'avait souillée. "Mais tu apprendras, ma petite. Oh oui, tu apprendras que le seul pouvoir en ce monde est celui que l'on prend de force. Tout le reste n'est qu'illusion."
Refermant les yeux, Hermione enfouit de nouveau son visage dans le creux du matelas. Plongée dans le noir, elle tentait d'oublier. Oublier qui elle était, oublier où elle était. Oublier à quel point elle était vulnérable. Oublier les alarmes de sa pudeur qui, chaque seconde, lui rappelaient qu’elle n’avait rien sur elle ; allongée sur le ventre, la poitrine écrasée contre le matelas, sa longue chevelure épaisse était rejetée de part et d'autre de sa nuque, laissant à découvert son dos, ses hanches, ses jambes… en dépit de la chaleur qui régnait dans la chambre, elle ressentait la sensation du vide sur sa peau avec une acuité profonde, de ses omoplates jusqu'à la plante de ses pieds. Cette caresse invisible s'insinuait le long de ses fesses, suivait le tracé délicat de sa raie, jusque dans le sillon de son entrecuisse. Hermione sentit un frisson de honte lui traverser l'échine.
Un sursaut s'empara d'elle au contact ferme et rugueux de deux puissantes mains sur ses hanches. De grandes mains, chaudes et brutales. Des mains d’homme. D’un geste vigoureux, on la força à redresser le bas de son dos. Elle se cambra malgré elle, levant bien haut les fesses, redressant légèrement le buste tout en refusant de dégager son visage du matelas. Ses seins, en se soulevant, retombaient lourdement, ses tétons rose pâle aux fines aréoles effleurant le drap de soie.
“Prend ses seins dans tes mains”, ordonna Bellatrix d'une voix ferme.
Hermione frissonna. Derrière elle, l'inconnu obtempéra sans discuter ; les deux mains glissèrent le long de ses hanches pour s'emparer de sa poitrine. Deux grandes mains prédatrices, dont les paumes emprisonnaient ses seins. Elle pouvait sentir l’inconnu souffler dans son dos, un souffle rauque, animé par une excitation grandissante.
“Elle te plaît, la petite Sang-de-Bourbe ?” persifla Bellatrix. “Combien de fois as-tu rêvé d'un moment comme celui-ci, quand vous partagiez les bancs de l'école ? Te rappelle-tu le temps où cette pimbêche se croyait meilleure que tout le monde ? Comme tu devais la haïr, toi que tout le monde considérait comme un parfait idiot, à commencer par tes propres amis. Qu'est-ce que tu en dis, Goyle ?”
Si le visage d'Hermione n'était pas enfoui dans la soie, Bellatrix se serait réjouie de l'expression de terreur qui venait de déformer ses traits. Goyle. L'un des deux cerbères de Malefoy, parmi les plus détestables des élèves qui aient côtoyé Poudlard en son temps, c'était donc lui qui se tenait derrière elle, profitant d’une vue imprenable sur sa personne. Et je suis toute nue, songea Hermione avec horreur.
“C'est juste une garce de Sang-de-Bourbe”, répliqua Goyle dans un grognement. “Elle m'intéresse pas.
- N'essaie pas de me mentir. Je sais la haine que tu lui vouais, mais je suis sûre que tu te masturbais souvent en pensant à elle quand vous étiez à l'école ensemble.
- C'est pas vrai. Je faisais pas ça.
- Il n'y a pas de honte à avoir. Tous les garçons se branlent en pensant aux filles qu'ils côtoient. Et elle a beau être une Sang-de-Bourbe, cette petite garce est plutôt appétissante.
- Cette bâtarde de moldue m'intéresse pas.”
Les talons de Bellatrix résonnèrent sur le marbre. Hermione sentit la main froide de sa tortionnaire glisser sur sa peau, remonter le long de son dos jusqu'à sa nuque. Elle lui caressa affectueusement les cheveux, comme on le ferait d'un animal docile.
“Regarde comme elle est douce et fragile”, reprit Bellatrix à l’attention de Goyle. “Savoure le contact de ses seins dans tes paumes. Touche-les, caresse-les, malaxe-les. Pince-lui les tétons, bon sang. Tu peux faire tout ce qui te passe par la tête. Ne me dis pas que ça ne te met pas la trique.
- Mon sang est pur, pas le sien”, grogna Goyle. “J’veux pas qu'elle me corrompe.”
Ses doigts s'étaient pourtant mis à titiller les bouts des seins d'Hermione.
“Je ne te demande pas de l'épouser”, répliqua sèchement Bellatrix. “Je te demande de la baiser. Les maîtres baisent les esclaves, Goyle, ainsi va le monde. C'est pour ça que les êtres inférieurs existent. Baise-la autant que tu veux, la pureté de ton sang ne risque rien.” Elle ricana. “Évite juste de tomber amoureux…”
Hermione grimaça tandis que les grosses paluches de Goyle s’enhardissaient à lui malaxer les seins. Elle se rappela que Viktor Krum les avait trouvés beaux. Ron aurait sans doute dit la même chose, s’il avait pu les voir ; ils ne s'étaient pas donnés cette chance quand ils le pouvaient encore. Ron… que penserait-il d'elle s'il pouvait imaginer ce qui était en train de se produire ? Il ne pourrait supporter de savoir que la fille qu’il aimait était ainsi exposée, toute nue, au regard et aux mains baladeuses d'un garçon qu’il haïssait au plus haut point. Tout ça était tellement sordide…
“Cesse de faire ton timide maintenant, et fous-toi à poil. Tu ne vas tout de même pas faire languir la petite Granger ?
- Ça me gêne de le faire devant vous.
- Tu m'en diras tant ! J'en ai vus d'autres, Goyle. Dépeche-toi, tu veux ?”
Si Hermione caressait l'espoir que Goyle renoncerait à obtempérer aux odieux commandements de Bellatrix, elle ne tarda pas à être déçue ; le bruit caractéristique d'une ceinture que l'on déboucle, suivi du froissement d'étoffes que l'on laissait choir au sol, lui fit comprendre que l'affreux Goyle était bel et bien en train de se dévêtir. Si Hermione ne pouvait pas le voir dans son dos, Bellatrix ne semblait pas perdre une miette du spectacle ; elle émit un rire des plus cinglants.
“Et moi qui croyait que les gros en avaient forcément une toute petite. Joli attirail, Goyle… la petite Granger a de la chance.
- Eh, arrêtez de me regarder.
- La putain au Sang-de-Bourbe m'appartient. Je te la prête pour jouer, mais elle est à moi, Goyle, alors je compte bien profiter de la vue. Tu ferais mieux de me remercier, au lieu de te plaindre… je vois bien qu'elle te fait bander, la petite garce.”
Hermione sentit quelque chose de dur et de chaud glisser dans le creux de ses reins. Elle réalisa avec horreur que Goyle se frottait contre elle, et qu'un amas de chair flasque et poilu ballottait contre la peau délicate de ses fesses nues. Avec un mélange de dégoût et d'effroi, la jeune sorcière devina qu'il s'agissait des testicules de Goyle. La timidité de la grosse brute semblait se dissiper à mesure que grandissait son envie ; elle le sentait et l'entendait respirer de plus en plus fort.
“Oh putain”, grogna Goyle d'une voix rauque, “c'que c’est bon…
- Son cul a l'air de te mettre dans tous tes états”, s'amusa Bellatrix. “Il faut dire qu'elle est plutôt bien roulée…
- J'crois que j'aperçois sa chatte juste en-dessous…”
Sa voix était enrouée, déraillant sur quelques syllabes sur une tonalité presque aiguë, comme si l'excitation le privait de tout contrôle.
“Pourquoi te contenter de l'apercevoir ? Hermione, je crois qu’on a assez vu tes fesses. Si tu nous montrais le reste ? Retourne-toi.”
Si Hermione avait imaginé qu'elle avait déjà atteint les sommets de sa pudeur, elle réalisa qu'elle se trompait. Le feu lui monta aux joues, son cœur se mit à battre à tout rompre, un frisson glacé de honte secoua tout son pauvre corps. Elle était incapable de bouger, tout son être se refusant à accomplir ce que Bellatrix lui ordonnait de faire. Mais Goyle, enhardi par l'idée de découvrir le reste de son anatomie, ne lui laissa même pas le temps de se préparer mentalement à ce nouvel affront : il se saisit de ses épaules et de ses hanches et la retourna brutalement sur le dos.
Instinctivement, Hermione ferma les yeux ; elle ne voulait pas affronter les regards narquois de Bellatrix et de Goyle découvrant sa nudité. Pourtant, avec la même acuité que s'il s'était agi d'une caresse, Hermione eut l'impression de sentir glisser sur sa peau le regard affamé de Goyle cheminant sur ses seins ronds et fermes, son ventre plat, l'ovale de son petit nombril, le fin duvet de poils bruns presque transparent ornant son pubis, et le tracé délicat de la fine fente de son sexe.
“Feminafluidentio”, entendit-elle résonner la voix de Bellatrix. A peine avait-elle lancé l’incantation qu’Hermione ressentit une étrange vague de chaleur moite envahir son entrecuisse. Bellatrix glissa sur sa joue une main glacée. “Ça devrait faciliter les choses, pour lui comme pour toi. Mais rassure-toi, ma chérie ; tu sentiras tout. Et tu aimeras ça.”
Elle sentit le matelas s'affaisser sous le poids de Goyle qui la rejoignait sur le lit, avant que la grosse brute ne l’écrase de tout son poids. Elle suffoqua presque, avant que Goyle ne se redresse, lui laissant à peine le temps de respirer tandis qu’il essayait de guider son sexe en elle. Elle le sentit hésiter, elle sentit le bout de son gland humide glisser le long de sa vulve en cherchant l’ouverture. Cela ne dura pas ; à la stupeur d'Hermione, le sexe massif de Goyle pénétra sa chair sans déclencher aucune douleur, et s'enfonça progressivement en elle en déclenchant d'étranges pulsions électriques dans tous les recoins de son corps. Malgré elle, elle sentit se durcir les bouts de ses seins, tandis que s'accentuait la chaude moiteur qui inondait sa vulve.
Elle ne put réprimer un gémissement de plaisir.
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