Forever poly(amorie) - La terrasse
Elle me traine jusqu'à une petite table cosy et pose ses avant bras dessus. Si il y avait eu une lampe à proximité et quelques cordes, je crois qu'elle m'aurait attaché au pied d'un des siège de velour en brandissant la lumière dans mes yeux pour me faire parler !!
- Je ne te crois pas !!
- Ma chérie, c'est lui qui m'a reconnu ! c'est assez flateur j'avoue.
- Je ne sais plus quoi dire. T'es mon modèle, mais là t'explose tous les compteurs !!
Pendant qu'Eloise reprend ses esprits, je profite de l'air frais et du paysage. La musique est maintenant un bruit sourd mais je reconnais les morceaux. Des titres qui entrainent les déhanchements. J'ai envie de danser, mais je me retiens. C'est une soirée de gala, pas un club !
- Tu sais quoi, je passe une super bonne soirée finalement. Pour ton info, James est pour moi le beau gosse de mon époque. Du coup je suis peut-être un peu moins excité que toi, mais ça m'a fait quelque chose de le voir en vrai ! comme un petite contraction reflexe au niveau de mon bas ventre par exemple ! Et ça m'a fait plaisir de revoir Kurt aussi. Même si je ne me rappelle pas trop de lui. ll est super sympa et c'et vrai qu'il est devenu super mignon... je comprend un peu mieux ton attirance pour cette série !!
- Je suis contente qu'on soit toutes les deux ici. Depuis le temps que je voulais qu'on se fasse un truc toutes les deux. Ce concours est juste l'occasion rêvée.
- Merci ma chérie, ça me coupe un peu de mon quotidien. Et puis de reparler de cette séance photo. Enfin ces séances, j'ai fait un bon de 20 ans en arrière. Comme si je ne me rappelais plus de cette époque. De qui j'étais.
- Ok t'es en train de virer bad là, tu désaoules ?
- Oh arrêtes il me faut plus que ça pour me mettre à terre ! C'est de la bonne nostalgie Elo. Vas y retourne t'amuser c'est ta soirée. Profite ! pendant que tu laisses ta vieille soeur repenser à sa jeunesse !!
- Un t'es pas vieille, Deux, ok j'y retourne mais avec toi. Ils vont servir à manger. T'as grignoté un peu ?
- Oui j'ai grignoté des petits fours, mais les petits paniers garnis à l'hôtel m'avait déjà un peu blindé. Sinon je n'aurai pas bu ...
Je lui souris de toutes mes dents en faisant l'idiote lorsque l'une des porte de la terrasse s'ouvre. C'est James !! Mon sourire idiot se transforme en sourire franc que ma soeur partage apercevant mon fantasme sur patte.
Avec une discrétion aussi prononcée que les bimbos de tout à l'heure, elle se penche vers moi pour me chuchoter, :
- Je crois qu'il est là pour toi !!
- J'avais cru comprendre vu qu'il se dirige vers nous !!
- Ok, je te laisse avec ton fantasme, profite ! Elle me fait un clin d'oeil avant de rejoindre la salle.
Il est aussi élégant que sur les pages de magazines. Costume parfaitement taillé, ses cheveux ont la longeur que j'aime, un peu long et wavy. Il porte une petite moustache tellement sexy. Il s'approche avec son charisme enivrant. Une main dans la poche de son pantalon, il balance un regard de côté pour admirer le panorama ... Sa machoire carrée semble me faire de l'oeil... non il le fait exprés c'est pas possible ! Le mec pose là ?! ou il défile je ne sais pas... Qui marche comme ça dans la vrai vie ?
- Je t'avais perdu !!
Quoi ! Mon étonnement se lit sur mon visage à tel point que je ne sais pas si j'ai exprimé à voix haute mon interrogation.
- Oui tu es partie sans trinquer avec nous, ce n'est pas poli ça !
- Et bien j'aurai l'occasion de me racheter au cours de la soirée je pense !
Oh mon Dieu ! qu'est ce que je viens de dire
-...Autour d'un nouveau verre je veux dire...
- Je l'espère bien !
Je souris grâcieusement, mais intérieurement, je pleure de joie comme une gamine !! Il tire un fauteuil et prend place en face de moi. Sa jambe vient heurter la mienne. Il ne s'excuse pas et reste ainsi, sa jambe caressant la mienne. La terrasse, aussi meublée que l'intérieur avec toutes ces lumières d'ambiance a un cachet trés intime. Le prolongement de la vue jusqu'à la baie lui donne même des airs de romance. Nous sommes au début l'automne. L'air y est frais, mais supportable ce soir. Il avance ses coudes sur ses cuisses tout en me fixant du regard. Je ne dis rien mais soutient son regard en y ajoutant un sourire réservé :
- Je te trouve très belle Ambre, et ton discret déhanché tout à l'heure m'a donné envie de te rejoindre ! Je t'ai vu tu sais ... il sourit
J'ai un râté, j'ai bien entendu ce que j'ai entendu ? Instinctivement, je regarde ma bague, et repense à moi il y a 20 ans. Qu'aurais je fait à ce moment là ?
- Tu aurais du ! j'adore danser, nous aurions passé un bon moment, un peu décalé par rapport à la soirée, mais trés agrable !!
Il attrape ma main gauche et embrasse le haut de ma main :
- Une bague ? Tu es marriée ?
J'ai envie de lui répondre non, c'est la bague de ma grand mère !! Au lieu de ça je reprend mon sérieux interne pour éviter cette blague de trés mauvais goût :
- En effet, je le suis
- Et où est l'heureux élu ?
- En France, avec les enfants...
Tant qu'on y est !! Foutu pour foutu !
- Non ! "les" enfants, quel âge ont ils ?
Je note qu'il n'a pas lâché ma main. 80% des hommes aurais déjà battu en retraite. Lui ne semble pas du tout perturbé.
- 13 et 15.
- Wahou, se sont de grands enfants. Tu fais super jeune pour avoir de grand enfant comme ça.
Il lache ma main et s'enfonce dans son fauteuil. Game Over. Il a un sourire en coin et ses yeux se plissent. Par mimétisme, je prend exactement la même expression faciale que lui. Il regarde en l'air puis secoue la tête. Son index et son pouce maintiennent désormais sa tête de côté. Le silence devient génant je suis obligée de le briser :
- Tu vas m'observer comme un O.V.N.I encore longtemps ?
- Je peux t'assurer que dans mon esprit je ne te vois pas du tout comme un O.V.N.I ma chère Ambre.. Je ne t'observe pas, je t'admire, mais je ne sais pas si je dois continuer à...
- A quoi ?
- A flirter avec toi.
- Et bien peut-être que lorsque l'on rencontre une star de cinéma on a le droit d'utiliser un jocker. Non ? Ce n'est pas un épisode de "This is us" ça ?
Son large sourire détend enfin l'atmosphère de mon côté :
- Une star de cinéma, juste parce que je suis une star de cinéma ?
Comme si j'étais tout à coup magnétique, il se redresse, pose sa main sur la mienne en me demandant la permsission avec ses yeux. J'acquiesce fébrilement. Il la retourne et embrasse cette fois ma paume... qui est devenue, au contact de ses lèvres une zone érogène, c'est possible ça !
- Est ce que ton mari...
Il dépose la main choyée sur sa cuisse et attrape mon autre main pour lui réserver le même traitement
- Qu'est ce qu'il dirait de ton comportement ?
- Pour l'instant tu ne fais qu'embrasser mes mains, je ne crois pas qu'il se fache pour si peu ; je ment effrontement. Des scénarios cochon commencent à prendre possession de toutes mes pensées.
Il me regarde droit dans les yeux en arrêtant ses baisers envoutant. je le regarde sans sciller. Juste histoire de ne pas être la seule troublée dans l'histoire.
- Tu sais qu'il y a plusieurs façon d'avoir un rapport sexuel Ambre ?
Déjà complétement cotonneuse à cause de ces baisers, j'ai peur d'entendre la suite que je soupçonne déjà :
- La par exemple. Je te baise les mains...
Sa bouche vient à nouveau se presser sur mes paumes et à chaque mot qu'il prononce, je sens exagérement son souffle chaud à la naissance de mon poignet.
- Lorsque je te baise les mains, quel rapport penses tu qu'il y a entre nous Ambre ?
Sa voix est suave.
Oh mon Dieu ! si je lui répond, je rentre à pied joint dans son jeu. Avec une voix sexy que je n'attendais pas, je lui répond avant que l'ordre "stop" n'est atteind ma bouche :
- Au plaisir des sens...
Il fait une pause. Sa lèvre remonte en coin, puis sa langue commence à caresser les lignes de ma main en remontant délicatement et sensuellement sur mon majeur finissant sa course en pressant ses lèvres sur la phalange la plus haute de mon doigt. Il termine son parcours en finissant sa phrase avec sa voix chaude :
-... Nous avons en ce moment même un rapport sexuel Ambre.
Ma bouche s'entrouve lascivement lorsqu'il finit de prononcer ces mots. Son visage se relève il me regarde fixement. J'ai une main sur sa cuisse, et mon autre main est posé comme un bijoux entre ses doigts. Assise, cette position me fait légerment cambrer le bas du dos. Je me sens féline , une sensation presque oubliée. Un indispensable ranimé que je ne pensais plus cotoyer. Cet état me rappelle soudainement et douloureusement que dans l'équation de ma vie, il y a bien trop longtemps que je suis l'inconnue.
Je me redresse en ramenant mes bras vers moi avec une douceur infinie et un sourire enjôleur, à voix basse et les yeux baissés. Une partie de moi se reveille d'un long sommeil et s'étire reprenant ces esprits : :
- Il fut un temps ou mon mari n'aurait pas été dérangé de mon comportement pour être franche. L'art de pratiquer l'amour n'est ce pas ? L'effervesence diffuse. Ce coktail explosif de désir et d'adrénaline. Sans incertitude. Sans insécurité - je relève mon regard pour me plonger dans le siens - Adepte de l'hédonisme James ? Oui je suis d'accord. Il y a bien des façons d'avoir des rapports sexuels.
A ces derniers mots, mes yeux se dirige à nouveau, comme un réflexe, vers ma bague qui jusqu'à aujoud'hui ne m'avait jamais posée problème. Je ne comprend plus sa signification. Sa main se pose sur mon visage pour le relever. Un climat érotique plane autour de nous malgré ma mélancolie. Comme un bouclié je lui demande :
- Et toi James, es tu marié ?
Il me montre ses doigts, rien. Son attitude est douce et confiante. J'ai carrément l'impression qu'il cligne des yeux au ralenti tellement il semble assuré.
- Relation ouverte, me répond-il avec un sourire licencieux, mais nous avons des règles.
- Oh ! est ce que je peux te demander lesquelles ?
- Seulement si nous avons vraiment un coup de coeur. Pas de coup d'un soir.
Merde Merde Merde
Kurt arrive comme un sauveur à ce moment là. Il déboule comme si on lui avait volé quelque chose :
- Mais qu'est ce que vous faite là ! je vous cherche de partout. James, Carla t'attends pour les places. Ambre, j'ai pris la liberté de demander qu'on t'installe avec ta soeur à ma table ! pas question que je te laisse à une simple table d'invité de fan.
Son ton autoritaire a le mérite de casser l'ambiance ! Je l'écoute quelque peu abassourdie par son comportement. Il continue ignorant mon air :
- Mon père ne me le pardonnerait pas ! ajoute il pour se justifier.
James se lève en replaçant la veste de son costume de beau gosse en me fixant intensément. La discussion n'est pas close. Je baisse les yeux... la tout de suite, j'ai besoin d'appeler Valentin. Tout ça me dépasse.
Kurt debout à côté de moi remarque l'attitude de James et le fusille du regard mais ne lui dit rien.
- Je vous rejoins, il faut que je passe un coup de fil urgent avant. Est ce que vous pouvez envoyer quelqu'un chercher ma soeur ? Eloïse Delma ? j'arrive dans moins de 10 minutes.
Kurt me regarde avec insitance comme pour me sonder :
- Est ce que ça va ?
- Pas de problème, je devais appeler mon mari avant le repas.
Rassuré, il rejoint finalement James qui lui ne me sonde pas mais m'envisage ! Les deux garçons prennent congés de moi. Lorsqu'ils atteignent les portes de la salle, je sors mon téléphone de mon sac. Impossible de manger sans vider mon sac.
- Val ?
La vache il a répondu super vite !
- ça va ma chérie ! tu t'ennuies déjà ?
- Quoi non ! euh oui ça va, tout se passe super bien ! les enfants ?
- Soirée pyj avec leurs potes dans leurs chambres comme prévu. Moi je suis à l'atelier, je finis de laver mes pinceaux et je vais aller me prendre une douche. La routine.
- Ok, ben nous, 1er soirée de gala et je t'avoue que je suis assez surprise, c'est une grosse production, en fait c'est Apple TV !! je n'avais jamais fait gaffe, c'est vraiment un beau truc qu'elle a gagné Elo. Il y a plein de célébrités que je ne connais pas, et il y a Kurt Stevenson, tu te souviens ? le fils de Calvin !
Je m'égard sur Kurt, je ne sais pas trop comment aborder le sujet "James". Je me lance dans un pseudo sujet sur lui en expliquant que je ne l'avais pas reconnu et lui parle du début de soirée... hors terrasse :
- Comment ça se fait que tu ne te rappelles pas lui ! A chaque fois qu'on passait voir ma mère, comme par hasard Calvin passait un moment dans le week end avec lui... le jeune aux yeux bleus verts.
Il insiste sur le sujet alors que là tout de suite je m'en fou :
- ... t'avais bloqué sur ses yeux même, tu croyais qu'ils étaient gris...
- Effectivement, je me rappelle de ce débat autour d'une bière. Oui maintenant que tu me le dis je m'en rappelle bien ! Ok pas étonnant qu'il se sente aussi proche de moi, punez je l'avais complétement zappé !
- Ma mère m'avait dit que le môme te trouvait belle. Tu lui avais tapé dans l'oeil au merdeux ! T'avais un vrai fan !! et du coup il est devenu la star de la série c'est ça ?
- Oui oui, l'un des premiers rôle je crois. Du coup, il y a plein de célébrité en guest dans la saison 4 ils sont tous là. J'ai bu un verre avec James Franco, tu vois c'est qui ? l'amant de Julia Roberts dans "Mange, prie, aime "
- Euh ouai peut être ?
- Le pote de spiderman, les premiers...
- Ah oui !! sérieux ! ben putain, y'a qui encore ?
- En fait, j'ai pas vraiment fait le tour de la salle.
- et Elo ?
- Elle fait des story elle en peut plus !
Il rigole.
- Et tu fais quoi là ? vous avez mangé ?
- Non on va y aller, en fait je t'appelle parce que James m'a fait du rentre dedans.
J'ai balancé ça d'un trait, marre de tourner autour du pot. Son air joyeux c'est envolé, ça se sens à travers les ondes. Il prend une inspiration :
- Et t'as fait quoi ?
- Ben je t'appelles.
- T'as envie de lui ?
- Si je t'appelles je suppose que oui. Ecoute Val. Depuis la naissance des enfants, et même depuis notre mariage, je n'ai jamais éprouvé ce besoin que nous avions de superposer nos relations chacun de notre côté. Je sais que la base de nous ça a toujours été ce deal. Nous ensemble pour toujours, et les autres autant que de besoin du moment qu'il s'agissait d'une vrai romance. Mais tu es d'accord que depuis les gosses, je veux dire notre vie de famille, les choses ont basculés ? Nous avons juste intérrompu nos relations secondaires sans jamais en reparler et tout c'est enchainé...
Il soupir l'air embarassé mais acquiese briévement. Sa respiration m'indique une montée de stress chez lui, je poursuis :
- Ce soir, je crois que c'est la première fois que je me retrouve seul, je veux dire sans toi ou les enfants, et le fait de revoir Kurt qui m'a rappelé de vieux souvenir et James qui a délibérement flirter avec moi, je t'avoue que je suis troublée. Tu es toujours là ?
- Oui oui, je comprend ce que tu veux dire. Nous n'avons jamais été clair sur le sujet et tu t'es donné à fond pour nous sur tout les fronts, je m'attendais à ce que ce jour arrive. Je ne t'en veux pas, mais j'ai quelque chose à te dire Ambre. Ne m'en veux pas, je t'en prie.
- Qu'est ce qu'il y a ?
Sa voix est grave et hésitante. Déterminé à aller au bout de sa déclaration, il parle lentement en prenant soin de choisir chacun de ses mots, je le connais par coeur. Debout faisant les cents pas entre son tableau tout juste achevé et la fenêtre encore ouverte de l'atelier :
- Tu l'as toi même dit... nous n'avons jamais été clair sur le sujet après nos ruptures. Mais... J'ai fréquenté Jenna après la naissance d'Evan. J'ai essayé de t'en parler à plusieurs reprises, mais tu étais tellement occupé avec Evan... tu ne m'écoutais pas. Tes hormones avaient pris le dessus, on se parlait à peine.
Le souffle coupé, j'ai besoin de quelque instant avant de répondre. Pertinnement, je sais que je ne devrais pas lui en vouloir. Après l'accouchement, je ne voyais plus qu'Evan, je dormais peu et question sensualité, j'étais plus à la recherche de confort et soutien gorge d'allaitement à coussinets amovibles ! Il passait clairement après le bébé. Mais mon égo prend le dessus. Je renâcle et poursuis méthodiquement :
- Tu es en train de me dire que tu m'as fait cocu ? après l'accouchement ? Parce qu'on est d'accord que là on est plus dans le principe du respect mutuel. Quoi qu'est été nos relations multiples, tu n'avais pas le droit Valentin. Pas le droit de me tromper. Pas avec elle et surtout tu aurais du venir me parler. Je sais que j'étais obsédée par mon nouveau rôle de mère, mais non, tu n'aurais pas du.
- On ne se parlait plus, je ne pouvais même plus toucher tes seins parce que tu allaitais, et on ne pouvais pas baiser parce que t'avais peur d'avoir mal
Ses excuses sont les plus bidons que j'ai entendu. Espèce de lâche.
C'est la deuxième fois que mon coeur tape aussi fort dans ma poitrine ce soir, mais pas pour les mêmes raisons. Je marche à vive allure jusqu'au fond de la terrasse et me pose debout face au Tower Bridge illuminé qui semble me murmurer "calme toi".
Je pince le haut de mon nez, j'ai chaud, la fraicheur de l'automne ne suffit plus à me tempérer. Je ferme les yeux fort, j'entend la musique qui vient de la salle accompagner de rire et d'applaudissement. Je me retourne, devant les sièges et les tables parfaitement ordonnés et ornés de coussins en tous genres que j'ai envie d'exploiser. J'ai la tête qui bourdonne.
- T'es encore là ?
- Oui je suis encore là, tu veux que je sois où. Comme une conne je t'appelais parce que MOI, j'ai le sens du respect tu vois... j'ai eu peur de ce qu'il m'arrivait car... tu sais quoi, va te faire foutre, c'est quoi cette putain de réaction que tu as eu. Tu n'as pas pu me parler ? parce que j'étais remplis d'hormone, c'est ça ton excuse ?... merde on parle de moi là, on parle de nous !! .
Sa voix est complétement paniquée :
- Je sais, j'ai été un vrai connard, et je n'ai plus jamais recommencé, j'ai voulu t'en parler, mais tu étais tellement fatiguée. Je n'ai pas su comment faire, tu pleurais pour un rien, ta dernière relation datée de plus de deux ans et moi aussi, je ne savais pas comment tu allais le prendre. Il n'y avait pas d'amour, juste besoin d'affection c'est tout. Mais j'ai arrêté car je n'arrivais plus à te regarder en face. Je te jure bébé, je n'ai jamais voulu te faire de mal, j'étais perdu. Je ne savais pas si c'était un vrai besoin, ou un manque temporaire à combler. Dès que j'ai compris que ce n'était rien j'ai arrêté.
Sur ce dernier point difficile de lui en vouloir, c'est exactement ce que je ressens en ce moment.
- Ok, là je suis perdue. Notre amitié, notre promesse, notre mariage, tout notre parcours... Je ne sais même pas si je dois t'en vouloir. Je lève ma main au ciel et la laisse retomber contre moi, comme un signe de défaite. "L'amitié c'est encore plus fort que l'amour. Les amours ça se cassent". Et malgré tous nos efforts, Val, on a quand même réussi à se casser. Est ce que c'est une fatalité pour tous les ménages ? La coupe est pleine. Je vais raccrocher et laisser passer la nuit. On se rappelle demain.
- Ambre, je te demande pardon. J'ai été un vrai lâche. Pardonne moi s'il te plait. Tu es la femme de ma vie, ma reine. La première, la mère de mes enfants, ma meilleure amie, ma meilleure amante et mon épouse. Je t'aime, je ne voulais pas te blaisser. Nous avons tant appris ensemble avec nos autres relations. J'ai été un vrai connard de réagir comme ça. Mais quelque chose avait changé entre toi et moi... Quoi qu'il en soit. Quelque soit ta décision avec James. On applique nos anciennes règles okay ?
- Val, je. Je n'ai plus vraiment la tête à ça là ...
- S'il te plait, juste, ne le suce pas. Nous aurons à en reparler, peut-être même revoir nos règles. Peut-être même reparler de nous, de nos bases. De tout. Je sais que la tout de suite la dernière chose que tu veuilles s'est me sécuriser, mais s'il te plais pas ça okay ?
- Ok.
- Je t'aime
- Moi aussi, mais tu fais chié Val.
- A demain, je t'aime bébé
- A demain.
Je m'effondre sur l'un des canapés de la terrasse en basculant ma tête en arrière afin d'essayer de profiter d'un petit air qui vient de se lever. Je sens du froid sur mes joues. Je ne m'étais pas aperçue que je pleurais. Avant qu'Eloïse ne débarque, je décide d'entrer rapidement dans la salle pour accéder aux toilettes incognito et réparer les éventuels dégâts à défaut de pouvoir prendre une douche froide.
Putain de bordel de merde, comment je vais finir la soirée.
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