Chapitre 11 - Plan B
"La neige apaise tout, on dirait qu’elle porte en elle le silence ou, plutôt, que dans l’espace qui sépare deux flocons, entre les flocons, il y a le silence."
Jon Kalman Stefansson
L'objectif du moment est de mettre le maximum de vêtements chauds sur soi pour affronter le froid, et de mettre de côté tout ce qui sera nécessaire pour cette randonnée imposée jusqu'au refuge, ainsi que tout ce qui permettra de tenir une nuit au moins, avant de pouvoir prévenir les secours.
La valise de Valentine est ouverte, la jeune femme fouille dedans. Lance veut l'aider, mais elle semble gênée. Pourtant, il n'y a aucune raison. Est-elle pudique au point d'être gênée que son compagnon d'infortune voit ses sous-vêtements ? Vu son palmarès, il n'y a aucune raison. Il en a vu, des femmes, avec ou sans, des lingeries aussi variées que du coton, du satin de la dentelle, de la brassière de sport à la plus épurée, simple ficelle suggestive mettant en valeur les belles poitrines, et mêmes parfois de simples chaînettes en acier, bringuebalant au rythme des levrettes.
Valentine souhaite un peu d'intimité, soit. C'est tout aussi bien, puisque notre conducteur s'est promis de ne pas l'accrocher à son tableau de chasse. Gardons une certaine distance, c'est parfait. Elle va probablement en partie se déshabiller. Lance prend sa valise, s'éloigne de la voiture pour faire de même.
Le froid est mordant, le déshabillage devra être rapide. Lance sort un ou deux pulls en plus, et son caleçon de ski, ainsi qu'une paire de chaussettes épaisses. Il ne pourra rien enfiler de plus, de toute façon. Il est donc temps de se déshabiller. Mais avant tout, il se retourne pour demander à la belle si elle a besoin d'aide.
De sa position, il ne peut la voir que de trois-quarts dos, penchée en avant dans la voiture. Elle est en sous-vêtements. Soudain il comprend pourquoi elle ne souhaitait pas lui montrer ses trésors. Ils sont superbement bien découpés, et mettent en valeur son superbe fessier, dessinant le galbe de ses globes laiteux.
Il la voit frissonner. Peut-être faudrait-il l'aider, pour qu'elle s'habille plus vite et se couvre chaudement. En s'approchant d'un pas, il aperçoit quelque chose d'étrange. Non, ce n'est rien, elle se gratte l'entrejambe. Et pourtant. Non, vraiment, impossible. Lance croit voir sa main sur son mont de Vénus, dans sa culotte. La coquine, ce n'est vraiment pas le moment.
Pourtant, la voir ainsi offerte a également réveillé sa propre libido, malgré la température ambiante. Sans même s'en rendre compte, sa main réchauffe ses bourses, presque entièrement remontées pour se protéger. Il masse la base de sa verge, qui lentement se réveille et se déploie.
Ce pourrait-il que Valentine soit coquine ? Il semblerait bien, tout porte à le croire. Elle joue avec un objet, l'approche de son entrejambe et frémis. Pas un frémissement de froid, mais de plaisir, de ceux qui font trembler les jambes. Aurait-elle un gode vibrant ? Serait-elle à ce point lutine qu'elle aurait besoin de se masturber dans ces conditions ?
Il est vrai qu'en d'autres occasions, avec d'autres partenaires, Lance n'aurait pas hésité une seconde, serait apparu derrière la belle, pour se mettre à genoux et plonger sa langue dardée au sein de son intimité, gouter son berlingot suintant de plaisir, avant de la prendre sauvagement pour la faire jouir. Il l'a déjà fait, avec des amies, comme avec des inconnues de passage. Toutes ont semble-t-il apprécié, c'est du moins ce qu'elles ont dit.
Lance a maintenant la verge complètement déployée dans sa main, se caresse lentement en repensant à ces aventures, tout en admirant les jambes fuselées de Valentine. Quel dommage. Il se l'est promis. Rien avec une collègue de boulot de Alina. Du moins pas sans lui en avoir parlé avant. Quoi ? Non, sors toi cette idée de la tête. Même pas en rêve. Ne mêle pas Alina à cette décision. Elle ne comprendra pas, ou alors cela amènera à révéler trop de secrets enfouis. Non. Motus, et garde tes mains hors de ton caleçon.
Lance met son legging rapidement, puis son pantalon. Il enlève son manteau, ajoute ses pulls supplémentaires, avant de se recouvrir de sa parka. Le voilà fin prêt. Peut-il se rapprocher de la voiture sans peur de déranger la coquine ? Il semble bien, elle a un pantalon sur les fesses.
Mais en s'approchant sans bruit, malgré le crissement de la neige, il fait sursauter Valentine. Celle-ci lui fait encore des remarques, le taquinant de pervers, alors qu'il ne peut que regarder toute la lingerie qui traîne dans la voiture, éparpillée. Certaines pièces sont vraiment affriolantes, et ne laisse pas Lance de marbre, surtout après cette masturbation non aboutie, séance de voyeurisme involontaire.
Valentine, furieuse, prend rageusement un sac et commence à le remplir de tout ce qu'elle a pu trouver dans sa valise et qui pourrait être d'une utilité pendant leur périple pédestre, puis jette le sac dans les bras de Lance. Bon, elle n'est pas contente. Qu'a-t-il pu faire ? Comment se faire pardonner ?
Commence alors l'ascension dans la forêt, au milieu des sapins, dans les fougères gelées. Valentine mène la danse, Lance la suit, ouvre le chemin, dégage les passages, l'aide à sauter les obstacles, gentleman, portant le sac.
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